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Usage d'armes chimiques en Syrie ?

La France et les Etats-Unis assurent détenir des preuves contre la Syrie et le régime de Bachar Al-Assad sans ne jamais rien dévoiler (ce qui peut se comprendre, du coup, on ne connaît pas la force probante de ces preuves mais soit). De son côté, la Russie affirme que c'est une mise en scène et prêtant également avoir des preuves que c'est une mascarade. Et là, les tensions sont à leur comble et vas-y que ça se menace, ça veut bombarder, etc.

C'est un crime international car les armes chimiques sont prohibés. Pourquoi ne pas laisser la cour de justice internationale regarder les preuves des uns et des autres, avoir un bon gros débat/confrontation de preuves et finir par un jugement de cour sur la condamnation ou non sur l'usage d'armes chimiques et agir en conséquence ? N'est-ce pas son rôle de régler les différends mondiaux liés aux conventions internationales ? Mais je sais très bien pourquoi on ne le fait pas. Car au final, tout cela est géopolitique. On se moque bien de la vérité, ce qui compte est la posture, l'opinion, l'influence, les alliances et surtout les intérêts.

C'est triste et ça nous coute cher alors que la situation pourrait facilement être éclaircie si tout le monde jouait carte sur table...mais bon, les défenses des intérêts avant tout et tant pis s'il y a des "dommages collatéraux". Affligeant.

News n°64 écrit par Yann Bidon le 14/04/2018 à 02h17

La prétendue atteinte à la laïcité de Macron

Depuis le discours de notre président Emmanuel Macron à la conférence des évêques de France, voilà que notre belle gauche moralisatrice se lève d’un seul Homme pour crier à l’atteinte à la laïcité. Macron aurait bafoué la sacro-sainte loi de 1905 relative à la séparation de l’État de et l’Église. Peut-être ces derniers seraient fort avisés de revoir la définition de laïcité et la teneur de cette fameuse loi de 1905.

Car à aucun moment, il n’y ait dit que l’État ne doit pas s’occuper du religieux dans le cadre institutionnel, ni ne doit s’adresser à un groupe religieux en particulier. À une époque, les états civils étaient tenus par les églises, c’était ces dernières qui enregistraient les naissances, les mariages et les décès. La République arrivant et notamment la troisième, un mouvement anticlérical, nourrit déjà depuis la révolution française, se manifesta avec la mouvance d’Émile Combes qui souhaitait purement et simplement l’éradication de l’Église en France. Les catholiques, de leur côté, criaient à l’anticléricalisme et l’anticatholicisme, refusant de voir disparaître et malmener leur culte. Les politiques de l’époque jouèrent les équilibristes et trouvèrent ce compromis qui se matérialisa par la loi de 1905 portée par Jean Jaurès et Aristide Briand.

La religion alors publique, pour ne pas dire d’État tant il se reposait dessus, devient alors du domaine privé. Cela implique l’article 1 de la loi de 1905 qui consacre la liberté de conscience et la liberté de culte de tout à chacun. La religion devient propre à chacun et chacun est libre de l’exercer dans le respect de l’ordre public. On a donc une séparation du pouvoir public et de la société civile composée de citoyens égaux et la société religieuse qui fédère des individus libres. Cette distinction société civile et société religieuse est le cœur de la laïcité, c’est sa définition. Les cultes et leurs représentants sont distincts des instances étatiques et civiles. Est-ce que cela veut dire qu’ils ne doivent pas avoir de poids dans l’organisation de la société ? Absolument pas. Comme tout groupement d’individus, que cela soit des entreprises, des associations, des fédérations, des conseils, des syndicats, ils ont le droit de participer aux débats publics, de manifester, d’appeler leur membre à agir, à défendre ses idéaux et ses valeurs. De même, en aucun cas, l’État doit copieusement ignorer leurs revendications sous prétexte que c’est des cultes. Ce qui est interdit, c’est qu’une instance étatique se dise « écoutez, nous, preneurs de décisions, on est catholique donc on va choisir et appliquer sans réfléchir ni regarder objectivement les propositions de l’Église catholique de France ». Mais il est évident que les lois ne doivent en aucun cas être prises par les convictions religieuses des dirigeants. PAR CONTRE, et j’insiste, cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas tenir compte de la conviction religieuse de ses concitoyens. Si la majorité de nos citoyens est catholique et n’est pas pour l’euthanasie car pour eux, la vie est sacrée, je ne vais pas faire voter une loi pour l’euthanasie et interdit tout débat car leur seul argument est religieux. Le rôle d’un dirigeant politique est de représenter son peuple dans toute sa diversité mais également dans tout ce qui la fédère et l’unit. La politique doit être à l’image de son peuple et ne doit pas être religieux. Mais le peuple est religieux et la politique se doit de respecter les croyances de son peuple et d’en assurer le libre exercice tant que ça n’heurte pas l’ordre public. Ainsi les cultes doivent faire partie du débat public comme toute association, société civile, organisme et il n’est pas interdit que des responsables politiques rencontrent des représentants de cultes (des prêtres, des évêques, des rabbins, des imams…) et c’est normal, car ils ont voix au chapitre. De même, il n’y a rien qui interdit les politiques d’aller voir les représentants et de discuter et faire un discours. La seule chose qu’interdit la loi de 1905, c’est de tenir un discours religieux, et de le tenir dans un lieu de culte. En gros, oui, le président n’a pas le droit de dire « Je suis catholique, je vais chasser les musulmans de France » car on est dans le discours religieux. Par contre, dire que « les relations entre les catholiques et les politiques se sont détériorées », tout d’abord, c’est un fait et ensuite dire qu’on veut y remédier n’est pas une atteinte en soi tant qu’il ne fait pas de discriminations.

Cela m’amène au second point et second article de la loi de 1905, la neutralité religieuse de l’État. Comme désormais l’État est distinct de l’Église, celui-ci n’a plus de religion mais dispose de citoyens qui en ont des différentes. Ainsi, pour que chaque citoyen soit égal, l’État ne doit favoriser aucun culte en particulier. Ne pas favoriser ne veut absolument pas dire être nihiliste et ne rien donner à personne. Cela veut dire que l’État va s’intéresser aux questions religieuses et d’ordre public de la même façon peu importe le culte. Il est interdit pour l’État par la loi de 1905 de subventionner et de salarier des cultes (avec des exceptions car la loi de 1905 n’est pas appliquée sur le territoire comme l’Alsace-Moselle par exemple). Mais il n’y a pas que le financement dans la vie. Quand Macron dit qu’il veut réformer l’organisation de l’Islam de France, il parle de l’organisation structurelle de l'Islam, ce n’est pas un impair à la laïcité. Il est demandé à chaque culte d’écarter tous prélats tenant des propos anti-républiques. Aujourd’hui, avec leurs organisations hiérarchiques, c’est très bien fait dans le culte juif et chrétien et c’est difficile dans les mosquées avec certains imams qui appellent toujours à la haine de la France et de la République. Donc il souhaite revoir l’organisation de l’Islam de France pour qu’ils respectent les obligations qui sont déjà respectées par les autres, toujours dans une question d’équité. Neutre ne veut pas dire que l’État ne donne pas de droits et de devoirs aux cultes mais que tous doivent suivre les mêmes règles, qu’aucun n’est favorisé, qu’aucun n’a d’avantages que d’autres n’ont pas. Par exemple, il est demandé aux religions qu’aucun signe religieux ostentatoire (ce mot est important) ne soit porté dans l’espace public pour ne pas gêner l’ordre public. Donc une petite croix, une main de Fatima, ok, mais un voile intégral…non. Mais le voile est autorisé, car on l’a autorisé pour les sœurs chrétiennes. Donc voilà, chacun respecte les mêmes règles. C’est tout ce qu’impose la laïcité et la loi de 1905.

Mais là, Macron est allé dire qu’il veut se rapprocher des catholiques, c’est grave, me direz-vous. Non. Quand il est allé manger au CRIF le 7 mars dernier, il voulait se rapprocher des juifs. Quand il est allé rompre le jeun du ramadan, il voulait se rapprocher des musulmans. Je ne comprends pas pourquoi ces voix ne se sont pas levées à ce moment là également. Serait-ce de l’antichrétien de la part de nos politiques ? Au final, les voix qui se lèvent pour gueuler contre l’atteinte à la laïcité prétendue de Macron mais qui se sont tus lors de ces deux précédents événements, ne feraient-ils pas de l’antichrétien et de fait, ne traiteraient-ils point une religion différemment des autres et au final, n’est-ce pas eux qui font une atteinte à la laïcité ? Je vous en laisse juge.

News n°63 écrit par Yann Bidon le 10/04/2018 à 15h33

Christine Angot et Sandrine Rousseau

Je me suis bien gardé d'écrire sur "On n'est pas couché" avec Christine Angot et Sandrine Rousseau. Car la fuite dans l'Express, le scandale, pour moi, c'est de la récupération par l'émission. Il utilise un drame pour faire le buzz, qu'on parle d'eux et c'est nocif. Je ne voulais pas faire de pub à "On n'est pas couché". Je ne tiens pas à soutenir des gens qui font leur business sur le malheur des gens.

Alors, je ne commentais pas. Ce qui ne veut pas dire que je ne suivais pas l'affaire. Puis finalement, j'ai vu la séquence en question. Comme la production l'avait annoncé au 20Minutes, ils ont coupé au montage le moment où Mme Angot se fait huer, et où elle ragequit en jetant son verre et ses feuilles, "par élégance". Par contre, j'ai pu constater qu'ils n'ont pas eu l'élégance de couper la partie où Mme Rousseau est acculée, en pleur, se sentant incomprise et impuissante. Du coup, on voit une chroniqueuse qui agresse une invité en pleur. Bravo de l'image!

Passons de l'image au contenu. On a Mme Rousseau qui a vécu une expérience traumatisante qui est le harcèlement et l'agression sexuelle. Elle a alerté les instances du parti et la justice mais n'a pas trouvé d'oreilles attentives. Elle écrit alors un livre "Parler" pour raconter son histoire et l'importance de parler de ce problème qui ronge notre société. Elle a monté une association pour les personnes violées avec des gens formés à gérer ce genre de problème pour prêter assistance et écoute. Là, elle vient parler de son livre. Et on a Christine Angot qui lui saute à la gorge. Elle se moque de sa cellule d'écoute et la raille sur son "formé à accueillir la parole" (pour parler de recueillir les témoignages). Alors que Sandrine Rousseau a les larmes aux yeux, elle répond que "elle, personne ne l'a écouté" ce à quoi Mme Angot rétorque avec véhémence "Évidemment, il n’y a personne pour écouter ce message. On se débrouille ! C’est comme ça !". Non mais vous vous moquez de moi? Donc on fait quoi? On laisse couler et on dit "c'est balaud mais c'est comme ça"? On ne cherche surtout pas à enrayer le problème? Je ne dis pas que c'est la solution mais au moins Mme Rousseau essaie d'en proposer une. Ensuite, M. Moix l'accuse de tenir un discours alors qu'elle réplique que c'est son histoire et non un discours. Mme Angot enfonce encore le couvert. En résumé, Mme Rousseau vient parler à la télé de la difficulté de parler du viol et elle se fait mettre au ban par les deux chroniqueurs de "on n'est pas couché". Je trouve ce comportement scandaleux et donne entièrement raison à Mme Rousseau. Le pire est que ce genre de scène va davantage inciter les victimes à ne pas parler, de peur de se faire humilier comme ils l'ont fait lors de cette émission.

On peut discuter et débattre sur le sujet et on peut être en désaccord sur comment le traiter. Après il y a l'art et la manière de le dire. Mme Angot s'est laissée emporter par ses sentiments. Elle n'a pas été professionnelle. Elle passe à la télévision sur une émission à forte écoute, elle a une responsabilité sur la parole et un dérapage de la sorte est inacceptable. On aurait pu espérer que Mme Angot qui a eu vécu un drame semblable aurait eu plus de tact. Si vous voulez signaler cette séquence, le formulaire du CSA est ici : http://www.csa.fr/Ser…/Formulaire-pour-signaler-un-programme

News n°62 écrit par Yann Bidon le 01/10/2017 à 14h38

La rupture diplomatique visée contre le Qatar

La rupture des relations diplomatiques entre l’Arabie Saoudite et ses alliés tel que les Émirats Arabes Unis et l’Égypte d’un côté et le Qatar de l’autre a fait pas mal couler d’encre et a engendré pas mal de réactions à droite et à gauche. Je me devais donc d’apporter également ma modeste contribution au débat et c’est ce que je vais tenter de faire via cet article. Je vais tenter de réagir aux commentaires générales et réactions usuelles face à cette annonce et j’espère que vous saurez y voir un peu plus clair dans toute cette histoire.

Mais ce ne sont pas tous des pays musulmans ?

Ma réponse la plus spontanée serait « et alors ? ». Vous savez, en Europe, on était tous chrétiens. Et je vous assure que si vous lisez l’Histoire européenne, ça n’a absolument pas empêché de nous mettre sur la gueule plus d’une fois. Bien que la religion ne puisse pas être invoqué comme casus belli, il est toujours dans l’objectif d’une nation de défendre ses intérêts et étendre son influence (et pourquoi pas son territoire). En l’occurrence, le fait que les pays du Moyen-Orient aient une forte population et un pouvoir proche de la religion musulmane ne les empêchent en rien d’avoir des conflits entre eux. C’est un argument plutôt à côté de la plaque.

D’autant plus qu’à l’instar de la chrétienté, l’Islam est pluriel. On a des catholiques, des protestants, des orthodoxes, des anglicans, des mormons, des témoins de Jehova… tous sont chrétiens et partagent une histoire et une croyance commune mais ça diffère sur certaines manières de faire, sur certains textes à suivre ou interprétations de ces derniers, à quelle institution ou Église se vouer… Certains courants sont plus intégristes que d’autres. Et surtout, ça a été une cause supplémentaire de massacres intrinsèques. Eh bien, figurez-vous que l’Islam est semblable. Elle n’est pas unique et il y a plusieurs courants dont les principaux sont le chiisme, le sunnisme et le kharidjisme. Sachant qu’eux-mêmes ont des sous-mouvements comme le wahhabisme dont l’Arabie Saoudite en est le chantre international. Donc franchement, dire qu’ils ont la même religion, ça ne veut rien dire.

Soit mais ils sont tous deux sunnites, non ?

Oui mais encore une fois, on s’en moque de ça, même si c’est plus cultivé comme question. Faut plus voir ça comme un Game of Thrones (ça vous parle plus ça). Faut regarder les influences, la politique et la stratégie des États.

Pendant très longtemps et avec l’aval des américains et des européens, ce fut l’Arabie Saoudite qui gérait la région. Les grandes réunions et meetings sur le monde oriental ne se faisait pas sans eux, ils se sont posés comme porte-parole du monde arabe. Sauf que depuis sa création en 1932, de nombreuses nations ont percé comme en 1971, lorsque les anglais se sont retirés de la région et les émirats sous protectorat britannique ont repris leur propre gestion, certains se sont rassemblés, formant les Émirats Arabes Unis et d’autres ont refusé de rejoindre cette union et en ont profité pour déclarer leur indépendance comme le Qatar et le Bahreïn. Depuis, les deux premiers ont bien monté, surtout grâce aux ressources naturelles formidables dont leurs terres regorgent. Je pense notamment au gaz pour le Qatar. L’influence du Qatar est grandissante à l’échelle de ses investissements dans le monde entier et notamment en France où Nicolas Sarkozy leur a donné un avantage fiscal pour les attirer. Autre point majeur d’influence, Al Jazeera, une chaine de télévision diffusée à l’international et prend de la place, devenant même le diffuseur d’une coupe de monde de foot. L’Arabie Saoudite n’aime pas qu’on menace son leadership sur la région.

Outre ses achats mirobolants, la Qatar a tissé des liens avec de nombreux mouvements islamistes comme le Hamas très actif sur la bande de Gazas ou encore les frères musulmans, une grosse organisation transnationale dont le printemps arabe lui a été hautement profitable car ayant pu prendre le contrôle sur bon nombre de pays à cette occasion. Et l’Arabie Saoudite n’aime pas du tout les frères musulmans.

Car faut pas croire, la position de l’Arabie Saoudite est aussi contestée dans le monde musulman et même dans le pays. Les Saoud doivent leur pouvoir grâce aux extrémistes religieux du wahhabisme. Donc forcément, la situation religieuse est assez fondamentaliste, ce qui chagrine les musulmans progressistes. Mais dans le même temps, les radicaux reprochent les relations du pays avec les occidentaux et notamment avec l’ennemi tout désigné, les États-Unis d’Amérique. Les US et encore récemment avec le discours de Trump ont rappelé les pays à leurs responsabilités et invité notamment l’Arabie Saoudite à durcir ses actes pour lutter contre la dérive terroriste dont la région semble être le terreau. Une petite tapette sur les doigts qui froissent l’orgueil des dirigeants de l’Arabie Saoudite, une petite accusation de ne pas être à la hauteur.

Donc au final, pas de guerre religieuse, juste un problème d’égo ?

Déjà, ne nous emballons pas, ce n’est pas une guerre. C’est une rupture diplomatique. C’est plus un avertissement et un rappel à l’ordre. On n’est pas encore à la guerre. Mais plus qu’un problème égo, c’est vraiment un jeu de pouvoir pour la région. Et…je n’ai pas encore tout dit et effectivement, la religion a un peu sa part de responsabilité mais pas avec le Qatar…Avec l’Iran.

L’Iran est un très grand pays (en termes de superficie) et dispose également de ressources naturelles importantes et qui font sa fortune. Contrairement à ses voisins, ce dernier est chiite, progressiste et tient des élections plus démocratiques qui ont d’ailleurs donné vainqueur un progressiste en la personne de Rohani. Comme si ça ne suffisait pas, il soutient le régime de Bachar Al-Assad honni en Europe et aux USA et soutient militairement les rebelles du Yémen contre une coalition menée par nul autre que l’Arabie Saoudite depuis 2014 (et la guerre civile dure toujours mais ça, on n’en parle pas, faut mieux parler des ruptures diplomatiques, les symboles valent mieux que la vie des enfants massacrés là-bas).

Inutile de vous dire que dans la région, l’Iran, c’est le diable. D’ailleurs lors de son discours, Trump a clairement ciblé l’Iran comme l’ennemi, appuyant encore la haine value par l’Arabie. Mais tout le monde n’est pas aussi radical qu’eux. Oman, le Koweït et le Qatar travaillent volontiers avec l’Iran faisant fi des distorsions religieuses et du haro mis par les Saoudiens. Alors Oman et le Koweït sont plus docile et reste dans le giron saoudien. Le Qatar lui est plus indépendant et insoumis.

Cette mise au ban par les pays de la région ambitionne de remettre le Qatar dans le rang et de réorienter sa politique notamment étrangère sur l’Iran et lui rappeler que c’est eux les patrons, c’est eux les gendarmes de la région et que maintenant, ça suffit. C’est un coup de force dans un bras de fer de contrôle de la région et d’influence mondiale. L’Arabie Saoudite veut se réaffirme et se remettre sur le devant de la scène en montrant qu’elle gère les choses, elle recadre les pays dissidents et continuent la guerre froide avec l’Iran, conformément à la volonté américaine. Après, c’est compliqué pour la Qatar car ils partagent avec l’Iran leur immense puits gazier.

Et genre, ils n’ont rien trouvé comme raison que « Le Qatar soutient des organisations terroristes ». Ils ne sont pas un peu hypocrites sur les bords ?

Tout à fait. L’Arabie Saoudite est loin d’être une image de Sainteté. Je rappelle mon article sur le projet afghan et la création d’Al-Qaïda. Elle est soupçonnée de financer bien des mouvements armés de manière indirecte et discrète. Ainsi leur voir exposer ses torts au Qatar m’a fait bien rire. Mais c’est de la politique. Ils ne vont pas dire qu’ils ont financé et armé (ou aidé à armer) des organisations terroristes causant des milliers de morts, vous pensez bien. Il parait que ça fait mauvais genre au diner des nations.

Et donc que va-t-il se passer maintenant ?

Je ne suis pas Madame Irma moi ! Je me souviens de Fouquet qui, à faire trop bling bling et m’as-tu vu à vexer des Hommes puissants et ça a causé sa chute. Peut-être est-ce ce qui va arriver avec le Qatar (mais j’en doute). Vont-ils se plier? C’est compliqué, c’est un gros aveu de faiblesse et actuellement, ils sont plus dans la posture de l’atteinte à la souveraineté. Les tensions montant ainsi, va-t-on partir faire une dégradation voire une explosion du monde arabe ? Il ne faut peut-être pas abuser. L’Iran et l’Arabie Saoudite ne s’entendent pas du tout, du tout et pourtant, il n’y a pas de guerre frontale entre les deux car ils sont suffisamment intelligents pour savoir que ça serait bon pour personne. Donc avec un pays comme le Qatar où ils ont plus d’accointance, je ne pense pas. Je vois personnellement plus ça comme une tentative de l’Arabie Saoudite à se repositionner comme le gendarme de la région et remettre ainsi les brebis égarées dans le droit chemin. Après les cartes sont dans les mains du Qatar. Va-t-il se plier ou affirmer sa souveraineté et à quel prix ? Bah c’est à lui de moi, pas à moi, cessez de m’importuner ! Moi, je dis des faits pour expliquer les causes, pas des prédictions.

News n°61 écrit par Yann Bidon le 08/06/2017 à 22h45

Réaction face à la vague d'attaques dans le monde

Bon, j'ai vu ce qui s'est passé à Saint Étienne de Rouvray, j'ai vu ce qui s'est passé à Berlin. Il va de soi que mes pensées vont aux victimes et à leurs proches mais à dire vrai...j'en ai assez de dire toujours la même chose. Je ne veux pas m'habituer aux terroristes et autres actes odieux mais je ne veux pas non plus répéter chaque soir, inlassablement, les mêmes paroles de soutiens. Je pourrai le dénoncer autant de fois que possible, nos pauvres dirigeants sont bornés et ne sont pas prêt à faire de profondes réformes au combien nécessaire tout comme ils sont incapables de mener une réelle politique de Défense nationale. Donc, il y a un moment...voilà. On pleure chaque jour mais faudrait aussi réclamer un peu des comptes à nos dirigeants (droites et gauches confondus). Avant, les guerres se faisaient aux frontières, l'armée est une défense extérieure normalement (à l'exception de la gendarmerie qui relève de l'intérieur). Comment en sommes-nous venu au plan sentinelle où l'on use (vraiment) nos soldats? Et à la limite, j'ai envie de dire, je m'en moque, je ne veux pas savoir les coupables dont découlent cette situation. Ce que je veux, aujourd'hui, c'est un changement avec un vrai plan d'action! Pas du figuratif, pas du symbolique, un cap! Une stratégie!

Un ami m'a alors demandé "Parce que vous proposez quoi, concrètement ? Sans sortir de l'état de droit ni déroger aux droits de l'homme évidemment ?". Voilà ce que j'ai à répondre:

Je suis plutôt comme Isabelle. Je sens que par ton message, tu veux nous inciter à dire fermeture des frontières, internements, comme ça tu pourras lancer le haro. Je vais répondre sur ce point quand même car il doit être évoqué.

La question des frontières

Parlons-en une bonne fois pour toute. Oui, la fermeture bête et méchante des frontières serait idiote en plus d'être inefficace et utopique. Après, intensifiez les contrôles aux frontières, ça n'a rien d'anormal par contre. Un État a la responsabilité d'assurer la sécurité de ses concitoyens et ça ne passe pas par l'ouverture des vannes migratoires comme on le fait actuellement, surtout quand de surcroît, on n'a pas de règles communes au sein d'une Union où l'on peut se mouvoir librement. Pour qu'un État soit souverain, il doit pouvoir contrôler ce qui rentre et ce qui sort. Tu vas me dire qu’on n’a pas les moyens de tous contrôler et c’est vrai, surtout quand on a du des vagues migratoires comme se fut le cas récemment. On les repère et on les renvoie, on ne peut tolérer l’établissement d’espace de non-droit comme la jungle de Calais. Ils vont sûrement revenir, c’est inefficace, potentiellement. Mais c’est sur le principe. Tu n’es pas le bienvenu si tu n’es pas autorisé à rentrer. Et j’insiste, là, ça a l’air répressif car on subit une vague migratoire intensive mais je ne suis pas pour la fermeture totale mais pour une immigration choisie et raisonnée. Les étudiants, les travailleurs qualifiés ou dont on a besoin, je les accueille volontiers. Mais vois-tu, je n'ai pas envie de cristalliser le débat sur les frontières. D'autres politiques s'en chargent très bien et surtout, ce n'est qu'un point parmi tant d'autres. Il y a tant à voir tant le sujet est transverse et touche tout un tas de domaine que je vais développer plus tard. Mais juste, pour terminer sur ce point...faut arrêter avec le complexe du Messie. On n'a pas à accueillir toute la misère du monde. Il faut aider son prochain mais ce n'est pas en lui volant son peuple qu'on va aider le pays d'origine à se rétablir. Alors oui, c'est salaud de rejeter des gens dans le besoin et la détresse, mais encore une fois, je ne crois pas qu'on aide le peuple (je parle du peuple et non des quelques émigrés) ainsi. Tout comme, oui, on doit avant tout penser à son propre peuple. Ainsi il faut se poser plusieurs questions comme "a-t-on la capacité de les accueillir?", "combien ça coûterait et cela se fera au détriment de quoi?", "A-t-on d'autres problèmes plus prioritaires chez nous?". Bizarrement, aujourd'hui, on trouve le moyen d'héberger tout le monde mais avant la crise migratoire, impossible de trouver un endroit pour nos sans-abris, c'est quand même étrange. Alors que eux aussi, ils ont tout perdu, ils sont dans la détresse et la misère. Moi, pas comprendre. Comme quoi, quand on veut, on peut. Faut juste avoir la volonté politique.

Une vraie politique d’intégration et d’assimilation

Les frontières ne sont qu’un point dans ce grand tout. Accueillir des gens, du moment qu’on ait les moyens et les infrastructures qui suivent (crèche, école,...), je n’ai rien contre. Encore faut-il qu’ils s’intègrent au peuple français. Qu’est-ce que cela veut dire? Déjà, une maîtrise basique de la langue. Je ne demande pas qu’il parle français directement à leur arrivé. Toutefois, au bout de deux ans, on pourrait vérifier qu’ils puissent tenir une conversation en français. Par la même, on pourra vérifier si au moins une personne dans le foyer, non en étude, a un travail ou en a eu un et en cherche de nouveau ou s’il est en recherche active. Car pour le coup, immigré ou non, je n’aime pas les gens qui vivent en parasite. Le chômage existe et est une bien triste réalité. Cela peut arriver à tout le monde. Après, quand la France t’accepte en son sein, il est normal, si tu n’es ni en étude ni en âge de la retraite, que tu contribues au maillage économique. Donc faudrait une phase en deux temps avec un visa temporaire de deux ans puis ensuite, on peut leur donner un visa plus long ou s’ils le souhaitent, entamer une procédure de naturalisation.

En outre, parlons aussi de l’outrage national. Car on a l’outrage des symboles (marseillaise, drapeau…), contre une personne dépositaire de l’autorité public (élu, agent public,...), par contre, tu peux insulter le pays, ça va. Dire “Nique la France, pays de merde” ou “Pays de kouffar”, ça passe, on peut même le mettre dans des chansons. Comment faire une cohésion nationale avec des gens qui insultent le pays? On peut le critiquer de manière constructive. Nonobstant, l’insulte reste une insulte et ne devrait pas rester impuni. Quand tu es au sein d’un pays, d’une nation, avec une histoire, elle t’a accueilli lorsque tu en avais besoin et là, tu lui plantes un couteau dans le dos et on ne devrait rien dire. On ne pourra pas cohabiter et faire ce “magnifique” vivre-ensemble tant que tu as des gens qui attisent la haine contre la nation. Et je parle des gamins dans la rue jusqu’aux personnalités religieuses et politiques. C’est inacceptable. Si on met des amendes à chaque insulte sur la France sur les réseaux, l’espace publique et lieu privé à vocation d’accueillir du monde, j’ai bon espoir sur les recettes de la France. Pourtant, non. On tolère, on préfère ne rien dire et courber l'échine.

Un point crucial, l’Éducation Nationale

Point d’orgue de l’intégration/assimilation, l’Éducation Nationale est bien mal au point. Je pourrais faire un pamphlet entier dessus mais je résumerai par absence de discipline et trop de nivellement par le bas. On n’apprend plus à nos enfants à avoir un esprit critique et à prendre du recul sur les choses. Tout comme la politique de l’enfant roi est nocive. “Ho mais c’est dur pour eux de travailler 4 jours et demi”...Euh...On l’a fait, nos parents aussi, ils en seront tout aussi bien capable. “Non mais les devoirs, c’est fatiguant, quand il sort de l’école, ça doit être terminer”...ho pauvre bichon, il ne faut surtout pas qu’ils consolident ses connaissances et les mettent en pratique. Ou encore la perle de notre Najat Vallaud-Belkacem, “l’élève doit avoir son mot à dire sur son redoublement”... Non, non, et non. Si des professeurs estiment qu’ils n’ont pas le niveau, ils n’ont pas le niveau. Ils n’ont pas à avoir voix au chapitre. Aujourd’hui, il y a beaucoup trop d’enfants au collège qui ne savent pas parler français soit qui ont d’énormes déficiences en calcul. Mais non, on ne va pas leur permettre de rattraper leur retard, non, ça pourrait être mal pris et créer un sentiment d’échec. Non, vaut mieux qu’ils accumulent. Comme ça, on n’est sûr qu’aux examens nationaux, ils se plantent bien.

Redonnons de la poigne aux enseignants. On ne peut faire cours avec des élèves trop perturbants. Mais que faire quand on ne peut les virer? Quand tu convoques les parents pour discuter du comportement de leur enfant et que ces derniers ne viennent pas car ils n’en ont rien à faire? Un seul mot, discipline. Et ce, dès le plus jeunes âges. Un enfant bien éduqué ne sera pas un fauteur de trouble et sera un bon citoyen, une personne avec qui on pourra vivre avec. Je ne parle pas du savoir ici, hein. Je me moque de son niveau de science ou de littérature. Mais qu’on lui inculque les règles de vie en société et à vivre selon des règles établies. Les cours de morales pour moi sont une très bonne idée. Tout comme je suis pour les exposées qui poussent les élèves à faire leurs propres recherches.

Parlons également du contenu. J’attendais beaucoup des cours de philosophie et finalement, j’ai été très déçu. On étudiait la pensée d’autrui et on se contentait de la réciter bêtement. Cela n’a aucune valeur ajoutée. Moi, je voulais qu’on pose un thème et qu’on échange, qu’on discute. Il est important de connaître ce que disent les grands penseurs mais j’ai mes propres avis, réflexions. Je n’ai pas besoin de lire que Descartes démontre l’existence de Dieu via un triangle pour avoir ma propre opinion dessus. Et par maïeutique, guidé par le professeur, on aurait pu avoir de grands débats sur des sujets passionnants et approfondir ainsi notre pensée. Moi je veux ça et plus tôt également. Pour l’Histoire, j’aime bien le roman national, ça permet d’avoir une base commune. Notre pays a un héritage et un patrimoine, il est bon de le connaître. La France, ce n’est pas juste ce qu’elle est actuellement, tout comme elle n’est pas interchangeable avec d’autres pays. Elle a une Histoire qui lui est propre et faut la transmettre. Est-ce partial? Oui, mais l’éducation l’est également. On le voit d’autant plus que les politiques l’utilisent à des fins de propagandes. L’Histoire est écrit par les vainqueurs. Je veux que notre Histoire subsiste. Alors je n’ai rien contre aller voir d’autres cultures comme la Chine et autre. Mais pas au détriment de pans importants de notre culture commune comme le siècle des Lumières ou encore l’Empereur Napoléon 1er. On a une belle Histoire, il faut en être fier et ne pas se priver de la faire perdurer via son enseignement. Et encore une fois, c’est un socle commun. Tu es en France, voilà ce qu’a fait ton pays.

C’est durant cette phase qu’on forme les Hommes de demain. Esto Vir comme dirait l’établissement scolaire Saint Thomas D’Aquin Veritas. C’est dès maintenant qu’il faut créer un attachement à son pays, apprendre à vivre en société et adopter un esprit critique.

Briser ce sentiment d’impunité

Pour moi, ce point n’est pas si isolé de la perte d’autorité des professeurs d’école. Aujourd’hui, il y a eu trop de tolérance, on a trop laissé proliférer le communautarisme et le dicktat des minorités. “Tu dis ça car je suis arabe/noir/juif/homo/ce que vous voulez”, faut arrêter cette victimisation mortifère. Quand on reproche quelque chose à ces personnes, ça nous sort le même couplet et tu as des associations qui font leur beurre là dessus en faisant des procès à la moindre occasion. On ne peut plus rien dire! J’imagine que pour ce texte, on va me traiter de facho, de xénophobe, d’extrémiste, etc. Je suis une personne qui dit ce qu’elle pense, voilà tous. Ainsi, certaines personnes se croient intouchables. Nos forces de l’ordre sont épuisées et n’osent même plus rentrer dans certains quartiers. Je ne comprends pas ces gens qui caillassent des pompiers venus sauver des gens. Il faut renforcer notre politique judiciaire. Car les forces de l’ordre connaissent les fautifs et parfois, ils les capturent après de laborieux efforts. Oui mais voilà qu’ils écopent de simples amendes et sont remis en libertés. On contrôle une femme avec un voile, ça se transforme en rixe. On contrôle un jeune, le père sort le couteau. La récente attaque à Saint Etienne de Rouvray, le mec est allé en Syrie, il s’est fait arrêter à son retour, on l’a libéré avec un bracelet électronique. Ha bah bravo. “Oui mais Yann, on n’a plus de place en prison”, ha bah c’est sûr que si on avait mis autant d’ardeur à créer des prisons que des logements sociaux, peut-être que ça ne serait pas le cas.

News n°60 écrit par Yann Bidon le 27/07/2016 à 21h55

Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ?

Comme il est coutume, ce mois de juin a vu se dérouler la traditionnelle épreuve de philosophie qui inaugure le baccalauréat. Cette année, les sujets sont plutôt intéressants et je vais tâcher d’apporter ma petite contribution à ces réflexions. Toutefois, je vais par là exprimer ma pensée qui m’est propre et non pas citer de grands auteurs. En ce sens, il ne respecte pas le formalisme d’une dissertation de Bac mais je trouve que c’est sans valeur de réciter bêtement la pensée d’autrui et qu’il vaut mieux mettre en exergue la capacité de mener une réflexion personnelle sur une interrogation philosophique.

Le sujet qui a attiré mon attention cette année est “Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ?”. C’est une question relativement intéressante car, avec notre personnalité, nos convictions et notre histoire font parties intégrantes de notre être mais ces parties seraient-elles vraiment indépendantes et propres ou reposeraient-elles tout simplement sur tous ce qu’on a vécu jusqu’à lors, ce qu’on appelle notre expérience. Je pencherais plutôt sur la théorie empirique à titre personnel.

Tout d’abord, intéressons-nous aux convictions morales. Les convictions sont des prises de position sur une situation donnée. C’est ce qui nous permet de nous structurer et nous positionner en tant qu’être et nous permet de construire notre unicité. Si j’ai la conviction que l’école est beaucoup plus laxiste que par le passé et que cela joue ainsi sur l’avenir de notre nation car en nivelant par le bas, on a une baisse de connaissances des jeunes diplômés. C’est une position, certains en ont une autre. Et les deux peuvent s’affronter car chacun a ses arguments. C’est d’ailleurs en cela que les convictions se distinguent de la croyance. Cette dernière n’a pas preuves à proprement parlé là où la conviction est plus un cheminement de pensées et de notre sensibilité. La morale de son côté est l’ensemble des us et coutumes d’un groupe. C’est les moeurs, l’éthique, c’est ce qui définit ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas, de ce qui est juste, de ce qui ne l’est pas. Faire travailler des enfants est totalement inacceptable moralement dans notre culture occidentale alors que dans d’autres cultures et pays, c’est considéré comme normal. Tuer volontairement quelqu’un est considéré comme un meurtre et est intolérable dans bon nombre de sociétés, pourtant certaines croyances poussent aux meurtres, d’autres aux sacrifices. Ainsi, par définition, la morale est relative à un groupe, une société. On peut considérer notre morale comme LA morale, celles qui seraient supérieures aux autres et considérer les autres comme rétrogrades. On aime considérer que ce qui est nôtre est le meilleur. Mais foncièrement ce n’est qu’une structure d’une société. Et à l’instar de la société, la morale bouge et évolue également, ce qui prouve qu’il n’existe pas de morale absolue et universelle.

Par conséquent, les convictions morales seraient des prises de positions sur des valeurs d’une société. En cas de disputes, vous parait-il normal de vous battre avec la personne en face? Sûrement que non. Pourtant à une époque, lorsqu’on portait atteinte à l’honneur d’une personne, il était normal de la défier en duel. Depuis la moralité a bougé comme on peut le voir mais peut-on objectivement dire qu’elle a évolué? Sans même partir dans le passé, aujourd’hui, dans certains pays, on coupe la main des voleurs, est-ce excessif ou dissuasif? D’aucun vont dire que c’est inhumain et qu’on ne vaut pas mieux que le voleur, d’autres, au contraire, trouveront que ça lui servira de leçon et cela montrera l’exemple à qui veut faire de même et l’en dissuadera. Au final, ce n’est qu’un curseur que l’on positionne entre ce qui est acceptable et détestable mais est entièrement relative à nous.

La grande question est: comment fait-on, nous, pour positionner ce curseur? Sur quoi se base-t-on? Quels en sont les critères? L’humain vit en société. Il est donc confronté à la moralité du groupe qu’on lui transmet via l’apprentissage (notamment des parents et des écoles) et l’environnement (relations, opportunités, cadre de vie…). Cette expérience, notre passé nous forge. Soit on accepte le mouvement et le rejoint, soit on s’y oppose ou se rebelle mais c’est uniquement via cette confrontation qu’on peut se décider. De facto, c’est par celle-ci que découle notre conviction.

Nonobstant, est-ce vraiment tout? On vient de montrer que l’expérience rentre en compte dans nos convictions morales et ce de manière indubitable. Mais est-ce uniquement ce qui rentre en compte? Car si tel était le cas, si une autre personne aurait vécu les mêmes choses, le même passé, aurait-elle pris la même décision et le même chemin? En un sens, cela signifierait que notre vie est déterminé par notre expérience. Quel fatalisme cela serait, ne trouvez-vous pas? Force est de constater qu’une personne ne réagit pas forcément de la même manière. Par exemple, lorsque l’on blesse une personne, celle-ci peut être en colère ou bien triste ou encore indifférente ou une mélange de cela et dans des proportions différentes. Ainsi, face à la moralité qu’on nous enseigne, on va soit l’accepter soit la rejeter. Ces variations seraient-elles dues qu’à notre expérience? En partie, oui mais on a tous intrinsèquement une certaine sensibilité et une certaine tolérance. Ceci est relié à notre personnalité. Les gens plutôt fougueux se laisseront plus facilement aller vers la colère là où des gens plus posés seront plus tristes. Ce tempérament ne vient pas juste de l’expérience tant les bébés montrent dès leur plus jeune âge des comportements différents. Certains vont gigoter ou ramper de partout et seront très énergique là où d’autres sont plus comme Droopy. Pourtant leur expérience est infime. Cela ne peut s’expliquer que par le fait que la personnalité ne dépend pas de l’expérience, de son vécu passé. Elle nous serait donc innée. De là, à savoir si elle viendrait d’une “chose” transcendant notre enveloppe charnelle (l’âme ou l’esprit) ou une configuration initiale hormonale ou un agencement cérébrale particulier, c’est un tout autre débat que celui qui nous intéresse aujourd’hui. Car ce n’est pas l’origine de cette différence qui nous intéresse mais l'existence même de cette différence qui nous interpelle et qui laisse entendre que bien que grandement et de loin majoritairement contrôlé par notre passé, nos convictions morales ne seraient pas juste la résultante de notre expérience consciente ou inconsciente mais aussi d’une situation initiale qui met en nous un tempérament qui bien que pouvant varier selon notre vécu reste une caractéristique innée de l’être.

En résumé, notre personnalité influe sur nos convictions morales car à expérience égale, selon notre sensibilité, nous n’agirons pas de la même façon. Toutefois, l’expérience pèse énormément sur la constitution de nos convictions ainsi que sur la perte de ces dernières. Pour autant, on ne peut pas la qualifier de seul et unique constituante. On ne peut donc pas non plus parler d’elle comme seule fondation de nos convictions.

News n°59 écrit par Yann Bidon le 18/06/2016 à 19h36

La taxation du CDD

Les jeunes sont dans la rue, l’Élysée tremble. Pour étouffer le mouvement de révolte, le gouvernement sort de son chapeau tout un tas de réformes pour la bagatelle de 400 à 500 millions d’euros. Les dirigeants de l’UNEF sont contents et peuvent se targuer d’avoir fait plier un gouvernement et s’imaginer grands révolutionnaires défendant le jeune peuple opprimé. Mais est-ce vraiment ce qu’ils ont fait ? J’en suis beaucoup plus perplexe et je tiens en exemple une mesure que j’abhorre et que je ne comprends pas, la taxation du CDD.

Le CDD, une abominable exception ?

En droit du travail, le contrat de base est le contrat à durée indéterminée. Toutefois, prétendre pouvoir régir un domaine aussi vaste que le monde du travail par un contrat unique est plutôt outrecuidant tant l’hétérogénéité des corps de métiers est étendu. Un gérant de station de ski n’a pas les mêmes besoins qu’un industriel ou une entreprise prestataires de services. Que faire lorsque j’ai une absence longue durée pour maladie ? Je ne vais pas embaucher une personne à durée indéterminée alors même que je sais que je n’aurai pas les moyens financiers de le garder au retour du malade. Sous quel régime je place les intermittents du spectacle qui sont là essentiellement pour des saisons/représentations et qu’une fois la tournée finie, ça s’arrête ? Indéterminée également ?

Cela pourrait être tout à fait possible si, suite à des années de batailles sociales, on n’avait pas autant verrouillé le CDI, très en faveur du salarié quoiqu’on en dise, et qu’on n’avait pas rendu si difficile le licenciement des personnes. Car aujourd’hui, lorsqu’on est en CDI, il est très compliqué pour un employeur de se défaire de son employé si ce dernier ne le souhaite pas. Et c’est très bien, c’est ce qui fait du CDI un contrat très stable et qui permet d’assurer une situation pérenne redonnant le sourire à nos banquiers lorsqu’on va quémander un prêt.

Oui mais là, comme expliqué précédemment, il y a des domaines où l’on a vraiment besoin de flexibilité et pas juste car ça arrange le patron. Non, c’est comme ça, il y a un besoin de ressources pour un temps fixe sans pouvoir s’engager pour une durée indéterminée. Ainsi, on a fait des exceptions. Des contrats qu’on a labellisé « précaire » car ils n’ont pas le même confort qu’un sacro-saint CDI. Le CDD n’est pas une abomination. Si on l’a créé, ce n’est pas car un jour, un politique s’est dit « aller, j’ai envie de faire un contrat plus défavorable ». Non, c’est qu’il y a un besoin.

En outre, c’est un excellent moyen de mettre le pied dans une entreprise. Beaucoup de personnes aujourd’hui ont commencé dans leurs entreprises en CDD et se retrouvet désormais en CDI à la fin de celui-ci. C’est un excellent vecteur d’intégration au sein du tissu professionnel. L’employeur peut juger de l’efficacité du salarié, de son intégration au sein de l’équipe et de vérifier qu’il correspond à ses besoins. Si c’est bon, alors on l’engage in fine en CDI. Mais voilà, pourquoi ne pas directement le prendre en CDI si le CDD ne joue que comme une période d’essai ? Là encore, ça diffère des besoins. Si j’ai un congé longue maladie de 3 ans, je ne peux pas mettre une période d’essai de trois ans. Mais surtout, c’est souvent des raisons conjoncturelles. À la date T, l’entreprise ne peut pas s’engager dans la durée par manque de projection dans l’avenir. Sauf que peut-être qu’à la fin du contrat, les affaires vont bien et du coup, cette dernière peut se permettre de faire grossir sa masse salariale dans une perspective à long terme.

Une mesure inefficace et injuste

Quel est le problème à l’origine de cette mesure ? C’est celui du chômage des jeunes et de la précarisation de l’emploi de ces derniers. Ceux-ci se plaignent de ne pas trouver d’emploi ou d’avoir une situation instable ne permettant pas d’établir une vision à long terme. Et c’est un vrai problème en effet. Mais est-ce que la mesure énoncée va pallier ce problème ? Ce que propose le gouvernement, c’est d’augmenter la taxation de la cotisation chômage sur les CDD. Dans la logique, ça doit pousser les employeurs à privilégier le CDI et ceux qui insistent pour prendre un CDD payera pour les jeunes qui sont au chômage. Hey, vu comme ça, c’est pas mal. Mais si on rentre plus en profondeur, c’est très con. Je pense que tous chefs d’entreprises aimeraient embaucher plein de personnes et leur donner plein de sous. Mais il y a une réalité économique. Les patrons ne prennent pas des CDD par plaisir, c’est car ils ne peuvent pas pour diverses raisons le prendre en CDI. Évidemment, il y aura toujours des gens pour abuser du système et user abondamment du CDD plutôt que prendre un CDI, tout comme il y en a qui abusent des prestations sociales, pas pour autant qu’elles sont foncièrement mauvaises. Dans la plupart des cas, c’est qu’ils ne peuvent se permettre dans les moyens et la stratégie de l’entreprise d’avoir un CDI. Voilà pourquoi ils prennent des CDD. Car ils ne peuvent en CDI… Donc ce n’est pas en rendant le CDD encore plus défavorable que cela va rendre le CDI plus attractif. Cela reviendra à dire que pour augmenter le nombre de mariage, on va rendre encore plus défavorable le PACS. Si les gens choisissent le PACS, c’est qu’ils ne sont sciemment pas prêts pour le mariage. C’est absurde. On veut réduire le chômage mais on va taxer ce qui représente aujourd’hui 85% des embauches en France en 2015. Trouvez-vous cela cohérent ?

Rendre le CDD moyen attractif, ce n’est pas renforcer le CDI mais amener d’autres moyens de précarité. Car les entreprises s’adaptent, elles sont très fortes pour ça. Plus de CDD, on a l’intérim. Mais cela coute cher aux entreprises. Enchaîner les faux CDI où l’on casserait toujours la période d’essai ou mieux faire un CDD avec un salaire plus faible pour compenser cette taxe infligeant ainsi une double peine à l’employé. Mais surtout l’alternative le plus pénalisante, ça serait qu’elle n’embauche pas et demande encore plus à ses salariés. Et c’est ce qui risque d’arriver. On a fait un contrat contraignant et avantageux nommé CDI mais ça ne satisfaisait pas tous les besoins, donc on en a fait un plus flexible mais maintenant, on va l’endurcir…c’est stupide !

En France, on a un problème de coût du travail. Si vous vous plaignez de toucher peu, sachez que votre employeur vous paie en moyenne le double… sauf que cette moitié dont vous ne voyez pas la couleur part en charges, en impôts, en taxes. Et après, on se surprend de ne pas proposer des coûts attractifs. C’est pour ça qu’on vend très bien dans les produits et domaines à forte valeur ajoutée comme les nouvelles technologies ou la médecine mais qu’on perd toute notre industrie. Mais sachant cela, on continue d’augmenter les taxes. C’est quand même un cercle vicieux. On prend de l’argent aux entreprises pour payer ceux qui ne travaillent pas. Comme on prend plein d’argents aux entreprises, elles ne peuvent embaucher donc il y a plus de gens qui ne travaillent pas et que fait-on ? On décide d’augmenter les taxes pour pouvoir payer ceux qui ne travaillent pas. Non, juste, non. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Vous étouffez juste plus les entreprises en agissant de la sorte. Donnez-leur un peu d’air. « Mais Yann, l’État n’arrête pas de leur donner des aides, de l’air, on leur en donne ». Les entreprises ne veulent pas de l’argent ponctuel de l’État, elle veut un carnet de commande plein et pour ça, faut être compétitif et ne pas taxer à tout va, bon sang ! Car au final, qui est-ce que ça va sanctionner, encore et toujours ? C’est les petites PME qui ne pourront absorber cette hausse.

J’ai dit injuste. Pourquoi injuste ? Car cette taxe dont le montant va être discuté par les partenaires sociaux (comprendre les syndicats salariales et patronales) va porter sur la cotisation chômage du régime général. Mais quid de ceux qui ne sont pas à l’UNEDIC comme, je ne sais pas moi…le public qui ne payent ni cotisations de chômage au régime général ni prime de précarité, mais prennent seulement en charge les indemnités de chômage au titre de l’auto-assurance des employeurs publics ? Encore une fois, on s’amuse à taper sur le privé et notamment les petites structures sans toucher les sujets de sa majesté.

Ah ça pour critiquer, tu es fort mais que proposes-tu, hein ?

Comme déjà avancé, je suis à titre personnel pour une grande refonte du fonctionnement de nos charges. Pour moi, on ne doit pas taxer le travail mais la consommation. En n’étouffant pas les entreprises par des taxes, elles peuvent embaucher ou augmenter les salaires sans dépenser plus, il n’y a juste plus d’effet d’éviction. De cela, les gens ont un pouvoir d’achat accru et peuvent donc consommer. De là, on récupère nos ouailles via la TVA et taxes diverses (notamment sur les produits étrangers, histoire de favoriser le commerce local). Mais on va me dire que c’est utopique, xénophobe, anti-européen, que ça ne marche pas comme ça, bla bla bla. Donc sans être aussi drastique et rester dans les mesurettes dont sont friands les politiques actuels, plutôt que taxer la CDD dans la continuité comme c’est proposé actuellement, je m’attaquerai plutôt à la prime de précarité. Aujourd’hui, en fin de CDD, soit on le termine et on paie une prime soit on le transforme en CDI et il n’y a pas de prime. On pourrait augmenter drastiquement cette prime pour inciter les entreprises à se tourner vers le CDI. Mais voilà, cela pénaliserait encore le CDD alors que la plupart sont justifiés. Plutôt que d’augmenter drastiquement la prime de précarité, je mettrai plutôt une aide (via des déductions d’impôts par exemple) lorsqu’on transforme un CDD en CDI. De cette façon, on ne pénalise pas le CDD et on encourage le passage au CDI en fin de CDD.

News n°58 écrit par Yann Bidon le 16/04/2016 à 23h57

Quiz pour les 20 ans de Pokémon

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Il y a tout juste 20 ans, le 27 février 1996, sortait au Japon les tous premiers jeux Pokémon Rouge et Bleu. Pokémon, ce n'est pas juste un jeu vidéo, c'est une partie importante de notre enfance qui a su évoluer et grandir avec nous de tel façon qu'aujourd'hui encore, bon nombre d'adultes jouent à Pokémon aux côtés des plus jeunes générations. Univers transgénérationnelle et multimédia, Pokémon a su se décliner en plusieurs supports car outre le jeu vidéo, on peut citer la série animée ou encore les cartes à jouer. C'est aussi sans compter les innombrables Goodies et merchandising tout autour de Pokémon. Pokémon occupe une part importante de mon enfance et j'y joue encore aujourd'hui en tant qu'amateur de tous bon RPG. Je me devais ainsi de célébrer comme il se doit. Pour l'occasion, j'ai créé un petit quiz d'une dizaine de questions pour voir un peu à quel point vous connaissez Pokémon et vous y apprendre peut-être deux, trois anecdotes. Ensuite, on enchaînera avec quelques petites trivias et enfin, je clôturerai par quelques réflexions personnelles. Je vous invite vous aussi à partager vos trivias et autres singularités sur Pokémon en commentaires.

Mais avant, écoutons un peu le générique mythique de la série : <youtube>https://www.youtube.com/v/jVm1NbrXaXc</youtube>

For the english version, it's here : https://www.youtube.com/watch?v=_2qUusW6is0

Quiz:

1 - La propriété intellectuelle de Pokémon appartient à trois entités qui se sont d’ailleurs réunis en 1998 sous l’étendard de la Pokémon Company. Quelles sont ces trois entités? / The copyright of Pokemon is owned by three entities which reunited in 1998 under the name of Pokemon Company. Who is thoses three entities?

Spoiler (cliquer pour voir)Pokémon appartient à trois sociétés. Tout d’abord Nintendo qui est l’éditeur du jeu et Gamefreaks qui est le studio de développement. Ces deux là sont plutôt évidents. Le troisième l’est beaucoup moins car c’est Creatures, éditeur de jeux vidéos et de jouets (et notamment les cartes à jouer Pokémon). Chacun possède un tiers de la licence. Avant chaque produit avait les trois copyright mais pour simplifier, en 1998, ils ont monté la Pokemon Company pour n’avoir qu’un seul copyright unifié mais une entreprise détenu à 33.33%. / Pokemon is owned by three companies. Above all, Nintendo, the editor of the game and Gamefreaks, the development studio. Those two are pretty obvious. The third is far less famous. It’s Creatures, a videogames editor and a toys seller (he is the one who create the collector cards pokemon). each one own a third of the licence. Before, each pokemon product had those three copyright but to make it clearer, the found the Pokemon Company in 1998 to have one single unified copyright but a company that each one own 33.33%.

2 - Jirachi est un légendaire mais de quoi? Que représente ce pokémon et qu’est-il capable de faire? / Jirachi is a legendary pokemon but of what? What represent this pokemon and what he is able to do?

Pour information, Jirachi, c'est lui / For information, Jirachi, it's him :

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Spoiler (cliquer pour voir)Jirachi est le pokémon voeux. Chaque millénaire, il apparait pendant une semaine et va se chercher un ami. On peut alors lui écrire nos voeux sur les bandes de papiers bleus qui pendent à sa tête et les voeux se réaliseront. / Jirachi is the pokemon wishes. Each thousand years, he appear for a week and look for a friend. We can write our wishes on those blue paper laying on his head and our whishes is granted.

3 - Régis fut le rival de Sacha dans le cycle de Kanto et Johto. Après ses cuisants échecs, il se reconverti mais dans quoi? / Gary is Ash’s rival in Kanto and Johto. After his repeted failures, he change his career’s orientation. But for what?

Spoiler (cliquer pour voir)Après ses échecs successifs, Régis se détourne des combats de dresseurs pour suivre la voie de son grand-père pour devenir professeur pokémon. On le retrouvera en tant qu’assistant de Sorbier. / After his repeted failure, Gary change his path and stop fighting pokemon to follow his grand-father path to being professor pokemon. We will meet him again as professor Sorbier’s assistant.

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4 - Le Miaouss de Jessy et James de la TeamRocket est un des seules pokémons à parler la langue des humains. Comment cela se fait-il? / The Meowth of Jessy and James of the TeamRocket is one of thoses rares pokemons who can speak the human language. Why?

Spoiler (cliquer pour voir)Notre pauvre Miaouss a eut la vie difficile et ce, dès le début où il fut abandonné par ses parents et dû mener une vie de chat errant. Après avoir vu un film d’Hollywood, il décide alors d’y aller, en espérant trouver le succès. Il fait alors la rencontre de Miaoussi, une Miaouss raffinée qui vit chez une riche dame qui met des diamants sur ses pokéballs. Miaouss tombe directement amoureux d’elle mais l’inverse n’est pas vrai. Pour s’en débarrasser, elle lui dit n’être intéressé que par les humains. Miaouss, fou d’amour, va alors tout faire pour se rapprocher de ces derniers. Il va d’abord apprendre à se tenir sur ses deux pattes arrières et ainsi tenir debout. Il va apprendre grâce à des livres scolaires à parler (ce qui témoigne d’une forte intelligence quand même). Il va alors montrer le résultat de son travail acharné à sa belle mais celle-ci le repousse, le traitant de monstruosité. Cela va profondément le marquer. Il ne se voit alors plus aucun avenir et décide alors en désespoir de cause de rejoindre la team Rocket. / Our poor Meowth doesn’t have an easy life. Even at the beginning, he was abandoned and lived his younth like a stray cat. Seeing an movie from Hollywood, he decide to go there to meet success. I met Meowzie, a refined Meowth who lived in a wealthy lady who put diamond on her pokeballs. Meowth straightly falled in love but the reverse wasn’t true. To get rid of him, Meowzie said that she loves human. Meowth decide to learn how two walk on his two back feet and thanks to scholar book, learn how to speak human. Showing his result of his effort, Meowzie push him out, yelling that he was a monstruosity. That really hurt him. Seeing no future for him, he join the team Rocket.

5 - Où peut-on trouver le pokémon légendaire Giratina? / Where can we find the legendary pokemon Giratina?

Pour information, Giratina, c'est lui / For information, Giratina, it's him :

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Spoiler (cliquer pour voir)Giratina est un des membres du trio créateur, qui façonnèrent l’univers avec chacun une dimension. Pour sa violence excessive et injustifiée, Arcéus le bannit dans la dimension Distorsion, une dimension inversée à la nôtre et où l’espace et le temps ne serait pas présent. / Giratina is a member of the creator trio who built the universe which each one a dimension. Because of his extrem violence, Arceus banish him in the Reverse World, a dimension reversed of ours where time and space didn’t exist.

6 - Quel est l’être suprême de l’univers pokémon, à l’origine de tous / Who is the migthy creator in the pokemon’s univers, the root of everything and all creation?

Spoiler (cliquer pour voir)Selon les légendes de Sinnoh, au départ, il n’y avait rien, si ce n’est qu’un oeuf. De là sorti Arcéus qui façonna l’univers avec ses 1000 bras. Dès sa naissance, il créa le trio créateur qu’est formé de Dialga (gérant le temps), Palkia (gérant l’espace) et Giratina (gérant l’antimatière). Ces trois là façonnèrent le monde tel qu’on le connaît aujourd’hui. Mais le Dieu tout puissante reste Arcéus. / According to Sinnoh’s legends, at first, there was nothing, except an egg. From it came Arceus who create the universe with his 1000 arms. As soon as he was born, he create the creator trio composed by Dialga (managing time), Palkia (managing space) and Giratina (managing the antimatter). Those three built the world as we know him today. But the all mighty god is Arceus (and not the helix fossil).

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7 - Que s’est-il passé dans le manoir Pokémon de Cramois’île dans les premières générations? / What occur in the pokemon’s manor of Cinnabar Island in the first generation?

Spoiler (cliquer pour voir)C’est au manoir Craimois’île que Giovanni faisait travailler ses scientifiques sur le clonage de Mew. On y trouve d’ailleurs des Métamorph là-bas. Cela renforce la thèse des fans selon laquelle métamorph serait des tentatives de clonages ratés de Mew. Depuis l’éruption volcanique, le manoir est abandonné. / It’s on the Cinnabar Island’s pokemon’s manor that Giovanni make his scientists work on the clonage of Mew. We can find some Ditto there that enhance the fan’s hypothesis that Ditto is a failed attempt of clonage of Mew. Since the volcanic eruption, the manor is deserted.

8 - Quel est le champion de l’arène de Jadielle dans les premières générations? / Who is the champion of the gym of Viridian City in the first generation?

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La 8ème arène est celle de Giovanni, le boss de la TeamRocket. Toutes grandes organisations criminelles pour avoir du pouvoir et de l’influence se mêle aux pouvoirs en place. Ici, les puissants sont les champions d’arène, le conseil des 4 et les champions de la ligue. Cela n’a donc rien de particulièrement étonnant de le retrouver dans une arène et explique bien des choses sur l’impunité et la pérennité de la TeamRock. / The 8th gym’s leader is Giovanni, the boss of the TeamRocket. All big criminal organization, in order to have power and influence, must be involved, linked with the power in place. Here, the authorities is the gym’s leaders and the elite four and the champion of the league. It’s not surprising to find Giovanni in a gym and it explain a lot of things about the TeamRocket like how they can act in all impunity and the sustainability of the TeamRocket.

9 - Que faut-il pour réveiller un ronflex? / What’s needed to wake up a Snorlax?

Spoiler (cliquer pour voir)Il existe deux façons de réveiller un ronflex endormi. La première technique, la plus simple est d’attendre qu’il ait faim. Ronflex ne se lève habituellement que pour manger et ne se reposera pas tant qu’il n’a pas eu ses 400 kilos de nourritures, ça qui prend un peu de temps. Ou bien, on peut lui jouer de la musique. Cependant Ronflex est un mélomane et n’est affecté que par un type de musique, celle de la flûte et notamment la pokéflûte. L’instrument n’est pas obligé d’être là, une simple retransmission radio comme c’est le cas sur le pokégear suffit pour le réveiller. / There is two ways to wake up a sleeping snorlax. The first is simple, just wait until he get hungry. Snorlax wake up only to feed himself and won’t return to sleep until he eat his 900 pounds of food, which can take some times. Or you must play him some music. But Snorlax is affected only by the flut song and especially the pokeflut. The instrument don’t need to be here, a simple record as the one in the pokegear is enought to wake him up.

10 - Avant de lui préférer pikachu, quel pokémon devait être initialement la mascotte et compagnon de route de Sacha? / Before choosing Pikachu, what pokemon was meant to be the mascot and fairful companion of Ash?

Spoiler (cliquer pour voir)image utilisateurLe choix de Pikachu n’était pas le premier choix. À la base, c’était Mélofée qui devait être la mascotte et accompagné le héros. Il est mignon, adorable pour les enfants et il est de type normal, donc neutre, ça allait bien pour un pokémon de départ. Toutefois, Mélofée ne rencontra pas le succès au près du public masculin lors de pool de test. Il était trop rose, trop mignon, trop kawaii et du coup, on ne le voyait pas comme un combattant badass. Satoshi Tajiri poussa alors son pokémon fétiche, Tétarte. Il est bleu qui est plutôt neutre, il a des poings qui lui donne l’air plus combattant mais là encore le choix ne plaît pas. C’est finalement Pikachu qui remporta la faveur populaire car il est mignon et surtout, il est jaune et ça a l’air stupide comme ça mais il existe peu de mascotte jaune à l’exception de Winnie l’Ourson. C’est ainsi que Pikachu remporta les suffrages. / Pikachu wasn’t the first choice. At first, it was Clefairy who was intend to be the mascot and heroes’companion. He’s cute, adorable for kids and his type is normal, neutral then, so it’s a good starter. Nevertheless, Clefairy is too pink, too cute, too kawaii for the men publics, then didn’t see him like a badass fighter. Satoshi Tajiri push his favorite pokemon Poliwhirl but yet again, the public test doesn’t like it. it’s finally Pikachu who was choosen because he’s cute but … he is yellow. It may seems silly but yet few mascot are yellow, except Winnie the Pooh

Some trivias:

Rhinoféros fut le premier pokémon à être créé sur les cartouches du jeu. / Rhydon was the very first Pokemon to be created.

Dodrio, bien que sans ailes, peut apprendre la compétence Vol / Dodrio, even if he didn’t have wings, can learn the skill Fly.

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Axoloto peut apprendre Poing-Glace malgré le fait qu’il n’ait pas de bras / Wooper can learn Ice Punch despite having no arms!

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En 2008, une nouvelle forme de protéine a été couverte par des scientifiques japonais. Ils l’ont alors appelé Pikachurine tant elle leur rappelèrent la vitesse d’un Pikachu et son lien avec l’électricité / In 2008, a new form of protein was discovered by Japanese scientists, and it was named Pikachurin, as it reminded them of Pikachu’s speed and relationship with electricity.

Dracaufeu ne mesure que 1m70, ce qui veut dire qu’il y a de fortes chances que vous soyez plus grand que lui / Charizard stands at only 5 foot 7 inches, meaning there’s a good chance you’re taller than one.

Remarque:

Pokemon est sans doute l’univers avec la meilleure assurance santé au monde. L’ensemble des hôpitaux de la planète (connu à ce jour) soignent gratuitement l’ensemble de vos pokémons, autant de fois que vous le voulez. Alors même que les potions, médicaments et baies coûtent un certain nombre de pokédollars. J’ignore combien paye les habitants en impôt mais la sécurité sociale doit peser lourde. / Pokemon is without a doubt the universe with the best helth insurance of the world. All hospital on the planet (known for the moment) heal your whole team for free and as many times you want. While potions, medicines and berries cost some pokédollars. I ignore how much the taxe is for their inhabitant but the social security system must weight a lot.

Cela se voit d’ailleurs par la faible présence policière avec des agents qui ne sont équipés que de Caninos niveau 16. Franchement? Je comprends mieux que vous ne vainquez pas la TeamRocket. Après, d’après une théorie de fans, les aventures pokémons se passent juste après une grande guerre comme en témoigne le Major Bob, ce qui pourrait expliquer l’effondrement de l’Etat et des forces de l’ordre. / It impact the police forces with few agent having only Growlithe level 16. Seriously? I see what they can’t stop the TeamRocket. According to a fan’s theory, the adventure pokemon start just after a war as testify Major Bob which explain the weakness of the State and the police.

On est capable de faire revivre des fossiles préhistoriques sur l’île de Cramois’îles. Les osselaits portent le crâne de leur mère morte sur la tête. On ne pourrait pas le donner aux scientifiques pour cloner la mère et faire un osselait heureux, non? / We are able to clone ancestral fossil (all hail the helix fossil) in Cinnabar Island. Cubones wear her mom’s skull on their head. We can ask to those scientists to clone their mother and make a Cubone happy, no?

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News n°57 écrit par Yann Bidon le 27/02/2016 à 11h27

Le jeu vidéo : Life is strange

Aujourd'hui, je tenais à parler d'un jeu que j'ai beaucoup aimé et comme le titre l'indique, il s'agit de "Life is strange", jeu édité par Square Enix et développé par Dontnod Entertainment, studio français, je tiens à le souligner.

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Ce jeu a été largement salué par la critique, il faut dire qu'il est tombé dans un contexte favorable à son genre. En effet, Life is strange est ce qu'on peut appeler un film interactif. Il n'y a pas de gameplay très poussé, c'est un jeu essentiellement narratif. On se déplace, on discute, on interagit avec son environnement et on évolue ainsi. L'accent est mit sur l'histoire, les personnages et l'univers. Il faut dire que le genre se développe bien notamment grâce à l'entreprise TellTales Games qui a eu de grosses licences et a démocratiser ce genre avec The walking dead, Game of thrones et Borderland et des nouveaux jeux tels The Wolf among us ayant eu de gros succès commerciaux. Comme les susmentionnés, Life is strange est également un jeu épisodique lancé le 30 janvier 2015 et qui vient de se terminer le 20 octobre 2015.

Pour la synopsis, vous incarnez Maxine Caulfield (plus communément appelée Max), une jeune étudiante retournant dans sa ville d'enfance, Arcadia Bay, pour y intégrer une école de photographie relativement renommée, l'académie Blackwell. Durant un cours, elle se met à rêver d'une tornade dévastant la ville tandis qu'elle regarde impuissante le désastre depuis un phare en périphérie d'Arcadia Bay. Après quelques sueurs froides, elle va se rafraîchir un peu dans les toilettes pour fille. Cachée dans celles-ci, elle aperçoit une scène terrible où Nathan Prescot, élève réputé de Blackwell et fils d'une importante dynastie immobilière d'Arcadia Bay, tire au pistolet sur une jeune femme voulant lui extorquer de l'argent. Elle se découvre alors le pouvoir de remonter le temps sur quelques minutes. Elle va alors essayer de sauver cette fille. Elle découvre par la suite que la fille en question est Chloé Price, un de ses amies d'enfance avec qui elle a perdu le contact quand elle est partie à Seattle. Celle-ci recherche activement Rachel Amber, une étudiante de l'académie Blackwell portée disparue et dont elle était très proche. Max se met alors en tête d'aider son amie à percer les secrets de cette disparition. Une aventure qui va l'amener dans bien des péripéties mais elle pourra compter sur son pouvoir pour l'aider dans sa tâche.

Avec une telle synopsis, on peut s'attendre à de l'enquête ou un thriller mais au final, sauf vers la fin, c'est plutôt marginal. Le jeu se concentre sur la vie quotidienne de Blackwell Academy, avec les différents étudiants (les populaires, les rejetés, les geeks, les incompris, il y a tout un tas de profils intéressants à rencontrer et discuter), la compréhension de notre pouvoir et surtout nos retrouvailles avec Chloé. C'est un parti pris scénariste. D'aucuns reprocheront son manque d'action, d'oppression, mais personnellement, j'ai apprécié car ça contribue énormément à l'immersion. Et c'est une des grandes forces de ce jeu, c'est immersif. On vit le quotidien de Max et on finit inévitablement à s'attacher à elle et à ses fréquentations. Le jeu bénéficie en plus d'excellents doublages malgré une synchronisation labiale un peu défectueuse. Entre ses commentaires, son journal, ses pensées, on suit l'évolution du personnage et c'est un réel plaisir de la suivre dans ses aventures. D'autant que chaque épisode va finir par un dénouement qui vous prend aux tripes à l'exception du premier qui est essentiellement de la mise en place. Je ne suis pas du genre à me laisser facilement submerger par mes émotions mais le final de l'épisode 2, j'ai tellement pleuré (si, si, je n'ai pas honte de le dire) surtout que je n'avais pas pris les bons choix en amont.

Effectivement, c'est un jeu qui outre vous narrer une histoire, vous laisse à certains moments différents choix possibles modifiant le scénario en conséquence. De ces choix vont découler certains progressions dans vos relations avec les personnages au alentour (les monter contre vous ou au contraire vous en faire des amis). Malheureusement, et ça c'est un vrai reproche, à l'exception des choix influençant ce fameux final de l'épisode 2, les conséquences de vos choix sont plutôt anecdotiques avec quelques lignes de dialogues en plus mais ça ne changera rien à la trame principale. C'est dommage, j'aurai préféré une histoire plus tentaculaire avec des fins beaucoup plus variées à l'instar des livres "Histoire dont vous êtes le héros". Car peu importe ce que vous ferez, vous n'aurez que deux fins finales possibles et c'est triste. Après, faut aussi voir que Dontnod Entertainment n'est qu'un petit studio bien loin des mastodontes du genre tel Telltales Games.

Niveau graphisme, c'est du Unreal Engine 4. Les graphismes ne sont pas du full HD mais il a malgré tout une patte graphique assez jolie et surtout, ce jeu est contemplatif. À tel point que même le jeu nous propose l'occasion de nous poser et d'admire la vie se faire autour de nous. De surcroît, le jeu a vraiment une excellente bande-son signée Syd matters, groupe français que j'ai découvert et que j'apprécie beaucoup. On retrouve leur grand titre comme "To all of you" et "Obstacle" dans le soundtrack du jeu.

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Bref, c'est un jeu très poétique, qui vous prend aux tripes et j'ai vraiment apprécié y jouer. Il faut définitivement parti de mes meilleurs jeux 2015 avec The Witcher 3. En plus, il a un bon rapport qualité prix. Pour moins de 20€, on a une bonne quinzaine d'heures de jeux (sauf si vous rushez comme un bourrin sans interagir avec les objets, les gens, en zappant les dialogues... mais le jeu perd tout son intérêt). Si vous aimez le genre (faut aimer lire du texte et apprécier un jeu qui n'a comme but que son scénario et univers), sincèrement, ruez-vous dessus. Je mettrai juste un bémol sur la fin qui est un peu trop prévisible et du coup, qui ne m'a pas surpris. Globalement, tout le monde l'avait vu venir depuis le troisième épisode où l'on découvre une possibilité de notre pouvoir. Pas de twist, pas de retournement. Attention, la fin est excellente et bien narrée...mais prévisible.

Bon, jusqu'à maintenant, je me suis attelé à ne pas trop spoiler. Mais il est tant que je m'adresse à ceux qui ont fini le jeu et qui soulèvent quelques incohérences. Si ce n'est pas votre cas, passez votre chemin, sinon cliquez pour déplier.

Spoiler (cliquer pour voir)L'épisode 5 est sympas mais le gros délire du rêve, ça se sent trop que c'est pour rallonger l'épisode. C'est une phase longue, j'ai trouvé et sans valeur ajouté. Mais a part ça, la fin est plutôt logique et l'histoire bien ficelée. Je lis certaines critiques sur "ce n'est pas Chloé qui a engendré la tornade, la sauver ne devrait pas arrêter la tornade". C'est quand même être bien ignorant de la théorie du chaos et du concept fondamentale des conditions initiales. On aime représenter la théorie du chaos par "le battement d'ailes d'un papillon peut causer une tornade de l'autre côté du globe" (le symbolisme de la tornade étant repris dans le jeu). Ce que cette maxime veut dire est qu'une simple modification même aussi infime qu'une battement d'ailes de papillon peut avoir des répercussions considérables dans le temps. Ce n'est pas tellement le fait de sauver ou non Chloé qui a stoppé la tornade, c'est qu'en réalité, après être sauver, elle a fait des choses qui n'étaient pas prévus initialement et qui ont eu des répercussions. Alors qu'a-t-elle pu faire pour ainsi perturber la nature, on ne sait pas forcément (déjà elle a respiré et ainsi contribué au mouvement de l'air), le fait est qu'elle a cassé un équilibre qui a aboutit par l'arrivée d'une tornade.

Ensuite, on souligne l'incohérence quand on revient sur notre chaise après avoir détruit la photo du concours et que Jefferson a brûlé notre journal. Comme il a brûlé notre journal, on n'a pas pu voyager dans le passé pour prévenir Madsen, donc qu'est-ce qu'il vient foutre dans la chambre noire? On ne voyage pas que dans le temps. Le jeu en parle avec "différentes réalités". Le jeu se place dans la théorie du multivers. Lorsqu'on repart dans le passé et qu'on fait une modification, on ne détruit pas notre futur, on crée une nouvelle branche temporelle. Dans le multivers, il y a également 2 théories. Le réel multivers avec une infinité de branches temporelles et le dual univers où on passerait de l'un à l'autre. Dans les deux cas, on peut naviguer entre ses branches donc ils n'est pas impossible que deux actions pourtant incompatibles dans un même univers s'exercent dans un multivers. C'est une Max d'une autre branche où le journal n'est pas brûlé qui a prévenu Madsen. C'est parfaitement cohérent.

News n°56 écrit par Yann Bidon le 24/10/2015 à 13h32

Peut-on voyager dans le temps?

Voilà un domaine qui fascine bon nombres de scientifiques, chercheurs et fans de science-fiction, je veux parler du voyage dans le temps. Illustré dans bons nombres d’œuvres culturelles en tout genre, le voyage dans le temps attise la curiosité de par toutes les possibilités offertes et conséquences qu’il implique. Et du coup, tout naturellement, de grands esprits se sont penchés sur la question : peut-on voyager dans le temps?

Il se trouve que l’on s’est posé cette question entre midi et deux au travail et ma réponse fut “Oui, évidemment et heureusement même”. Mes collègues me regardèrent avec circonspection. L’un d’eux s’empressa de me contredire en me rappelant le principe de causalité, qui est un principe fort des sciences notamment physique, qui énonce, je cite wiki, que si un phénomène (nommé cause) produit un autre phénomène (nommé effet), alors l'effet ne peut précéder la cause. Il est vrai que jusqu'à maintenant, on n’arrive pas à la remettre en cause mais cela ne veut pas pour autant dire qu’elle est absolue. Bon nombres de théories scientifiques étaient avant considérées comme vrai alors qu’elles étaient fausses ou incomplètes. Contrairement aux sciences dures, le réalité, la vie est régie par des sciences molles. Cela veut dire qu’on a fait des expériences, on a testé, on n’a pas su pour le moment prouver le contraire. Du coup, on considère cela comme vrai jusqu'à ce qu’on arrive à contrecarrer ou compléter le loi. Par exemple, je suis désolé mais E≠mc² . C’est E≃mc². Là, je chipote ok, mais plus concrètement, on a considéré que la Terre était plate et au centre de tout et ça se plaidait à l’époque. Les étoiles bougent dans le ciel en formant un système rotatoire, le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest, ok, donc tout cela tourne autour de nous. Puis finalement, on a réussit à démontrer le contraire. Bref, les lois ne sont pas marqués dans le marbre (et heureusement également sinon quid de l’innovation?).

Du coup, on s’est amusé à me sortir les paradoxes temporels. Si je vais dans le passé pour tuer mon père avant qu’il ne rencontre ma mère, je ne nais donc pas, je ne peux donc pas remonter dans le passé pour tuer mon père, donc je ne le tue pas, donc je nais. C’est effectivement un problème lié au principe de causalité. Si je remonte le temps, c’est que je suis vivant. C’est uniquement à cause du fait que je sois en vie que je peux avoir comme effet de remonter dans le temps. Mais en remontant dans le temps, je peux modifier la cause et faire en sorte que je ne sois pas vivant. Or cela voudrait dire que l’effet, la conséquence aurait un impact sur la cause, ce qui est impossible car cela voudrait dire que la cause se ferait après la conséquence. Alors, on peut partir dans la théorie du multivers, qui permettrait de résoudre le problème mais ce n’est pas mon point. Donc je vous propose d’acquiescer et dire ok. Pas de voyage dans le passé alors, mais qu’en est-il du futur?

En effet, si je vais dans le futur, je ne viole nullement ce principe. Mes conséquences seront toujours postérieurs aux causes qui les ont engendré. Sauf si on considère que le cours du temps boucle. C’est-à-dire que si on pouvait avancer suffisamment loin dans le temps, au bout d’un moment, on pourrait revenir là où on était. C’est ce qui se passe sur Terre si on va dans une direction et qu’on va tout droit (pas tout droit réellement sinon on finit dans l’espace mais disons que sur la Terre, on aura l’impression d’aller toujours tout droit). Au bout d’un moment, nous reviendrons à notre point de départ. Si on peut faire ça dans l’espace, on peut imaginer cela dans le temps. Rien ne nous prouve de manière certaine que le temps est une ligne droite. Il y a même des preuves avec la relativité qu’elle n’est pas rectiligne. Donc on pourrait très bien imaginer que le temps suit un cycle et qu’au bout d’un moment, on va retomber sur le passé. Cela poserait problème alors, puisqu’on aurait des conséquences qui pourraient précéder les causes et vous avez compris à force, principe de causalité, bla bla bla. Il suffirait d’aller suffisamment dans le futur. Donc on ne pourrait pas voyager dans le futur si le temps était cyclique? Pas forcément. Je sais que beaucoup vont me dire, de toute façon, ton postulat est faux car justement le principe de causalité t’empêche d’avoir un cours du temps cyclique. Le temps peut avoir n’importe quel forme, on ne sait pas, mais pas une qui boucle. Haaa, je sais que je m’écarte du sujet, mais je ne fermerai pas cette porte car il pourrait très bien avoir un reset. C’est-à-dire qu’on supprimerait tout et qu’on recommencerait.

Si je me dis, ok, le temps peut boucler, j’ignore sa période, mais ça doit être long. Depuis le big bang, bah on est là et on n’est pas revenu dans le passé encore. On peut imaginer, ce n’est pas fou, que cela se passe dans des milliards d’années. On sait que les étoiles ont une durée de vie et que même notre beau soleil va finir par faire un super nova. On peut imaginer, c’est une possibilité, qu’à force, à long terme, il y ait plus d’étoiles qui meurent que d’étoiles qui se créent. L’énergie reste toujours là mais pourrait servir à alimenter un immense trou noir, un point avec une gravité telle qu’elle absorbe et aspire toutes matières, toutes énergies et concentre ainsi notre univers en un point jusqu'à ce que cela éclate dans une immense explosion...un big bang et pas juste un big bang, le big bang. Il est possible que cela ré-éjecte tous les atomes, les énergies dans l’état initiale qu’il y avait lors du big bang. Et paf, là le principe de causalité me vient en aide. Dans les mêmes circonstances, à cause égale, effets égaux. Donc on pourrait repartir pour un tour. C’est horrible, car là, ça voudrait dire que c’est du déterminisme pur. Il n’y a pas de libre arbitre. En réalité, on agit comme le tour de boucle précédent et comme le suivant, comme toujours, enfermé dans cette boucle temporelle. Et je ne suis pas forcément pour cette théorie, philosophiquement parlant (tout ce qui est déterminisme) mais c’est possible. Un grand reset pourrait permettre de boucler en supprimant tout et en remettant les éléments comme à l’état initial.

Je m’écarte mais je voulais quand même exposer cette théorie. Donc même si le cours du temps boucle ou non, on ne pourrait pas voyager pour retourner dans le passé. Ok, ce n’est pas mon point. Avançons alors et considérons le comme acquis. Mais jusqu'à maintenant, rien ne réfute le fait que l’on peut voyager dans le futur relativement proche. Et en fait, c’est là qu’est mon point.

Alors que mes collègues s’acharnaient à me démontrer pourquoi ce n’est pas possible. Je restais en silence et j’attendais. Jusqu'au moment où je dis: “Dites-moi...Êtes-vous exactement, même au niveau moléculaire, dans le même état qu’avant le début de la discussion?”. Je peux retourner la question à vous, cher lecteur. Depuis le début de votre lecture de cet article, que s’est-il passé? Le temps s’est écoulé. Vous avez fait quoi? 5/10 min? Donc si je comprends bien, par rapport à “vous” d’il y a 5 min, vous avez littéralement voyagé dans le futur de 5 ou 10 minutes. Depuis votre naissance, vous avez voyagé dans le temps jusqu'à votre âge actuel. Vous allez me dire que je me fous de votre gueule mais absolument pas. On voyage constamment dans le temps. Le temps avance, s’écoule, c’est ce qui nous fait grandir, mûrir, vivre…. Si on n’était incapable de voyager dans le futur de ce flot temporel, cela voudrait dire qu’on est bloqué à un instant T. Aucun atome ne bougerait (car pour se déplacer, il faut avoir une vitesse et pour avoir une vitesse, faut avoir une distance et un temps qui varie or le temps ne bougerait plus). On serait figé, on n’aurait de ce fait, même pas connaissance de nous même, notre cerveau ne marchant pas. On ne vivrait pas. On ne vit que car on est capable dans une certaine mesure de se déplacer dans le temps et de se rendre dans le futur. Alors oui, ce n’est pas ce que vous imaginiez, mais en soi, je ne suis pas responsable de ce que vous imaginez. On m’a posé une question simple “peut-on voyager dans le temps?” et la réponse est triviale et est positive. On le fait à chaque seconde, nano seconde… en fait, à chaque unité de temps, on passe d’un état à un autre, les choses bougent et évoluent...bref la vie quoi. Il n’y a peut-être pas de machine à voyager dans le temps, on ne peut pas revenir à l’époque romaine ou napoléonienne, excusez-moi, mais oui, on voyage constamment dans le temps. C’est moins glamour mais c’est un fait.

News n°55 écrit par Yann Bidon le 11/07/2015 à 17h15