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Daech et les US, piqûre de rappel

Grâce à un procès de JudicialWatch aux États Unis, de nombreux documents jusqu'à lors secrets furent déclassifiés. Cela a permis d'avoir accès à un document relativement intéressant et que vous pouvez voir ICI. Ce qu'on note tout d'abord, ce sont les destinataires de ce document, on y trouve la DIA pour Defense Intelligence Agency, la service de renseignement militaire. On y trouve également le commandant de USTRANSCOM qui est le service logistique du département de la défense, la CIA (je pense que je n'ai pas a expliqué ce qu'est cette agence), le département de la sécurité intérieur, le département d'État, le FBI, le commandement des forces spéciales (USSOCOM), la National Geospatial-Intelligence Agency , le secrétaire de la défense (SECDEF), le secrétaire d'État, l'USCENTCOM qui est la branche du Département de la défense qui s'occupe du Moyen-Orient. Ajoutons à cela les entités qui ont été effacées, on a quand même un excellent panel et du coup, je pense qu'on peut dire sans crainte de se tromper que les dirigeants militaires des États Unis étaient au courant de ce document.

Bien, maintenant regardons ce document. Dans sa partie 3, on traite d'une partie passionnante, Al Qaïda et sa branche Irakienne nommé Al Qaïda Irak, soit AQI. Il rappelle que l'AQI connait bien la Syrie vue qu'ils s'y sont entraînés là-bas avant d'attaquer l'Irak. Il précise explicitement que l'AQI soutient idéologiquement et médiatiquement les rebelles syriens pour renverser le régime d'Assad qui s'attaquerait aux sunnites, le courant majoritaire de l'Islam. AQI a notamment fait de nombreuses actions en Syrie sous le nom de Jaish Al Nusra. Mais ce qui est surtout palpitant est la partie 8C. Cette partie alerte tout simplement les destinataires d'un risque si la situation reste en état de voir émerger une principauté salafiste (les salafistes étant des fondamentalistes sunnites) en Irak et du coup, potentiellement en Syrie. Il se trouve que nos beaux pays d'occident, nous avons soit rien fait soit aidé les rebelles syriens. Les US, qu'on les aime ou qu'on ne les aime pas, sont loin d'être idiot et mal informé et donc leurs prédictions sont souvent justes. L'Histoire ne leur a pas donné tort cette fois-ci et donc ce qui devait arriver arriva. Le Daesh ou ISIS ( Islamic State of Iraq and Syria) comme vous voulez l'appeler est né. Pour la note, c'est quand même triste de voir que ceux qui refusaient d'aider et d'armer Al-Qaïda était la Russie, la Chine et l'Iran.

Et alors? L'ennemi de mon ennemi est mon ami. Vraiment? Car l'ennemi de mon ennemi peut très bien devenir mon ennemi. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Pour renverser le régime syrien, les États Unis ont fermé les yeux voire pire, ont soutenu Al Qaïda en connaissance de cause. Pour éviter qu'on sorte du débat, je ne tiens pas à ce qu'on parle de faut-il ou non renverser Assad, qui est un autre débat. Visiblement, les US ont fait le choix de le renverser. Ok. Mais il y a d'autres alternatives que soutenir que les fondamentalistes religieux, ne pensez-vous pas? Là, c'est vraiment pactiser avec le Diable et il ne faut s'étonner des dérives possibles et notamment qu'ils se retournent contre nous. Et le pire je trouve, c'est que ce n'est pas la première fois que cela arrive. je vous propose une petite piqûre de rappel.

1973, nous sommes en pleine Guerre Froide où s'oppose le bloc communiste et l'occident. Le Prince Mohammed Daoud Khan prend le pouvoir en Afghanistan avec l'aide militaire des soviétiques. Il y a toutefois deux partis communistes en Afghanistan, le Khalq (le Peuple) qui est marxiste radical et le Pacharm (l’Étendard) qui est beaucoup plus modéré. En 1978, Brezhnev, secrétaire générale du parti communiste russe, le convie à Moscou et le somme de réunir les deux mouvements qui créent des frictions, le mouvement communisme doit être uni et calqué sur le communisme russe. Il lui reprocha également la présence d'agents de l'OTAN dans la partie nord de l'Afghanistan. Mohammed Daoud Khan lui rétorqua qu'il était une république souveraine et que ce n'était pas à la Russie de dicter le comportement à adopter. Face à cela, l'URSS finança et aida militairement la formation d'un nouveau parti, le Parti démocratique du peuple de l'Afghanistan (PDPA). Le président est alors assassiné et c'est le PDPA qui prend le pouvoir lors de la révolution de Saur. Toutefois, de part ce parti né d'une fusion, des distorsions internes subsistèrent et s'en suit de longues disputes et des assassinats. Le peuple et une partie du parti réclama qu'on s'éloigna de l'URSS, des revendications religieuses apparurent dans la région. En Iran, quelques mois auparavant, l'État impérial d'Iran fut renversé pour y instaurer une république islamique. Ajoutons également à cela la République Islamiste du Pakistan. Profitant de cette contestation religieuse islamique, le président Jimmy Carter signa un "finding", document autorisant les agences américaines à soutenir la cause des moudjahidine de façon non létale, en fournissant de l'argent, des soins, des relais radios et médiatiques. Voyant cela, l'URSS préféra prévenir avant que la religion ne s'impose trop et envoya dès décembre 1979 leurs troupes envahir l'Afghanistan. Le président Carter signa alors un autre finding avec la létalité autorisée. En d'autres mots, vive la vente d'armes :D . Si si, le CIA vendit des armes aux islamistes partant faire le jihad en Afghanistan. C'est officiel. Il n'y a plus de secrets depuis un moment.

Mais qui sont donc ces moudjahidines? Pour beaucoup, ce sont des islamistes du Pakistan, d'Arabie Saoudite et d'Afghanistan. Et il y a eu tout une organisation autour. Le Pakistan organisa la rébellion avec ses forces de renseignement de l'ISI (Inter-Service Intelligence). L'Arabie Saoudite voulait faire de l'Islam et notamment sa branche, le wahhabisme, une doctrine avec suffisamment de poids pour balayer Marx et son communisme et soutint également la rébellion. Le prince Turki Al Fayçal était chef des services secrets de l'Arabie saoudite et fils de l'ancien roi saoudien Fayçal ben Abdelaziz Al Saoud. Celui approcha alors un certain Oussama Ben Laden, millionnaire issu d'une riche famille travaillant dans le BTP et le chargea de s'occuper des départs des volontaires pour faire le jihad en Afghanistan et de les amener en Pakistan pour les former. Oussama Ben Laden accepta mais y découvrit un système très désorganisé et amateur. Il prit alors les choses en main et mis en place une réelle structure et organisation. Il s'occupa du transport des gens, de leurs formations militaires et idéologiques et l'approvisionnement en armes via la CIA. À la mort de son ami, Abdallah Youcef Azzam, il se trouva finalement à la tête d'une des plus grosses armées islamiques qu'il avait su professionnaliser.

Et autant dire que les US ont mis le budget pour financer les opérations de Ben Laden. Charles Wilson était sénateur américain très proche de la CIA et nommé à la commission de défense, vit qu'en 1980, les afghans quittèrent de plus en plus leurs pays, preuve d'une défaite de leur part, n'ayant pu éradiquer la menace communiste, il demanda et obtint le doublement des sommes affectées pour l'Afghanistan. En 83, il ajouta 40 millions de plus avec notamment 17 millions de dollars destinés spécialement à l'achat d'armes antiaériennes. En 84, c'est 50 millions de plus qu'il fit injecté. Il fut l'un des plus grands contributeurs du programme afghan. Ils armèrent comme des fous les islamistes. Ils pensaient qu'il allait se faire écraser par l'URSS mais que cela l'aurait considérablement affaiblit. Mais il n'en fut rien. En 1989, l'URSS annonce se retirer d'Afghanistan. Les financements du groupe par les américains et l'Arabie Saoudite cessèrent vu qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient. Toutefois, Ben Laden conserva son armée de fidèles et continuèrent leur prosélytisme religieux et cela fonda le groupe d'Al Qaïda qui deviendra un des plus grands ennemis des États-Unis alors qu'ils furent formés et armés par eux.

Je précise quand même, je tape sur les US mais en Europe, on n'a pas été plus probe, non plus. Mais du coup, c'est relativement étonnant de voir l'erreur se répéter. En voulant faire tomber Assad pour une contestation religieuse, ils ont formé un état islamique qui massacre tout objet historique. Et surtout, cela m'énerve les gens qui tombent des nues, genre les américains sont des anges, ils n'auraient jamais fait ça. Ils font toujours comme ça, les gens. Je ne dis pas ça car je suis anti-américain, mais la géopolitique, c'est ça. C'est horrible mais c'est ça, on n'est pas dans un monde de bisounours et lorsqu'il faut défendre ses intérêts, faut se salir les mains.

Bon, je ne vais pas m'étendre plus, la news est déjà assez longue. Juste une dernière et courte comparaison historique. Lorsque Hitler entraîna une armée en Russie et qu'on le savait, on n'a rien fait. Lorsqu'il attaqua la Pologne, on n'a rien fait. Lorsque l'expansion nazi se mit en marche, on battit un mur qui fut finalement contourné. Comme disait Churchill: "Entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisit le déshonneur mais vous aurez quand même la guerre". Ne restons pas de marbre à ne rien faire en attendant que l'ennemi frappe à notre porte. Qu'attend donc la communauté internationale pour bouger?

News n°54 écrit par Yann Bidon le 03/06/2015 à 13h35

La loi sur le renseignement

Attention, dans cet article, je risquerai d'être cru par moment

Connaissez-vous la série "Person of Interest"? C'est une série que j'aime beaucoup. Je vous laisse regarder le générique:

<youtube>https://www.youtube.com/v/fPcEGGekuJk</youtube>

Dans cette série, le gouvernement a demandé la création d'une machine qui croiserait les informations recueillies par plusieurs médias (Internet, écoute téléphonique, caméra de sécurité, etc) pour avertir les autorités compétentes de terrorisme (en l'occurrence une cellule secrète qui se charge de tuer les terroristes avant qu'ils ne passent à l'attaque). C'est une super série de fiction qui aborde plein de problématiques sur la vie privée, la conscience et les faiblesses humaines, l'espionnage de masse, les abus potentielles d'un tel système, la confiance aveugle en cette machine, la menace du piratage, le pouvoir et l'influence qu'une telle machine peut avoir sur notre monde... Tant de sujets importants au sein de notre société et qui sont très bien abordées dans cette série policière. Mais savez-vous surtout ce que j'aime avec cette série? C'est que c'est de la fiction. On n'a pas de système uniformisé entre les différents canaux (caméra, téléphone, Internet) ni la puissance de calcul nécessaire pour traiter l'ensemble des données comme le fait cette machine.

Et pourtant, le gouvernement français semble vouloir s'y imprégner pour sa nouvelle loi sur le renseignement qui vient d'être voté avec une large majorité. Cette loi implique de nombreuses mesures et modifications des codes déjà existants mais je vais m'attarder sur une partie de cette loi, celle sur les "boites noires". La logique du gouvernement est simple, faire de l'espionnage ciblé, c'est coûteux en terme d'argent et d'agents. Faut fouiller, faire des tris dans toutes ces données, que faire? On va mettre un système généralisé et automatisé qui va écouter tous ce qui se passe sur le réseau français et on va, toujours de manière automatique, faire des regroupements, des croisements et agrégations de données pour en tirer des profils qui pourront être des terroristes. Les agents n'auront alors qu'à attendre un voyant rouge de ce système et ils n'auront qu'à regarder toutes les informations que le système leur fournira et vérifier si ce n'est pas un faux positif, si la menace est réelle et agir en conséquence, comprendre augmenter la surveillance par une surveillance ciblée si on a des doutes, agir si c'est certain ou bien laisser couler si ce n'est rien.

Comment faire cela? Tout d'abord, faut recueillir ces informations. Simple, on va imposer aux opérateurs télécoms, ceux qui détiennent les câbles réseaux, sur le territoire français de mettre des "boites noires", un système totalement opaque, qui seront chargées de collecter toutes les trames qui passent et les stocker pour être traitées par des algorithmes, eux même totalement masqués. Je dois avouer que cette loi et cette pratique me chagrine sur plusieurs points.

"Pourquoi? Tu as quelques choses à cacher?". Ho pitié, arrêtez avec cet argument boiteux. C'est un élément de langage politique et un beau sophisme. Ai-je un truc à cacher? La réponse est évidente, oui j'ai des trucs à cacher dont un truc très important qui s'appelle l'intimité. J'assume mon corps, mon ventre, mon sexe, mon cul, mais vous savez quoi? Je ne suis pas prêt à me promener dans la rue en tenue d'Adam et d’Ève. Pourtant, je n'ai rien à cacher, je pense qu'on sait tous à quoi ressemble un corps d'homme et de femme, il n'y a rien à cacher. Alors pourquoi cachons-nous notre corps avec des habilles, notamment en été où ils ne servent même pas à nous réchauffer? Ha oui, c'est car on considère que cela relève de l'intime et qu'on ne veut pas le montrer à toute le monde mais seulement à des personnes qui nous sont très proches. Accepteriez-vous que l'on mette des caméras dans votre salle de bains et votre douche? Non? Pourquoi? Vous avez quelque chose à cacher dans votre salle de bain? On peut mettre une caméra dans votre chambre? Non? Vous avez peur qu'on vous voit faire l'amour? Mais c'est naturel allons, on sait bien comment ça marche, c'est bon, y a rien à cacher, on a vu pire, vous savez. Non, toujours pas? Donc oui, je suis attaché à mon intimité. Et cette intimité ne concerne pas juste mon corps mais l'ensemble de ma vie privée. À moins d'écrire une lettre ouverte, je n'apprécierai pas qu'on lise les lettres que j'envoie par la Poste. Et pourtant là, les boites noires vont lire mes mails. Car oui, je ne tiens pas particulièrement à rentrer dans le technique mais quand le mail, même si on l'envoie depuis un service tiers comme Hotmail ou Gmail, le message, de votre ordi au service passe par une requête sur le réseau de votre fournisseur d'accès Internet (FAI), il en va de même pour un webmail, quand vous envoyez votre formulaire, il y a une requête avec en donnée POST votre message qui va de votre ordi au serveur mail du service tiers via le réseau télécom. Alors, vous me direz, de toute façon, des services comme GMail ou Facebook scannent également tous nos messages. Effectivement et je suis contre cela, mais ce n'est pas le sujet de cette news. On n'aurait jamais eu l'idée de mettre des agents dans chaque centre de tri de la Poste pour ouvrir toutes les lettres et la lire en quête de mots clé, copier tout ça et refermer la lettre. Tout d'abord car ça coûte cher vu le nombre d'agents nécessaires mais aussi car cela aurait fait horriblement polémique. Or, sous prétexte que sur Internet, c'est relativement simple à mettre en place et que, il faut le dire, bon nombre de personnes notamment de l'ancienne génération n'y comprennent rien, ça devrait passer? Non, désolé mais non!

Internet est un excellent média décentralisé, sans centre névralgique et contrairement à ce que dit notre gouvernement, sans dirigeant. On peut museler la presse avec les journaux, la télévision, la radio mais il est très difficile de stopper une information sur Internet. Notamment lorsqu'on essaie de faire supprimer un contenu, il y a le risque de l'effet Streisand. Bon nombre de dirigeants ont tenté de contrôler Internet. Certain y arrive relativement bien comme la Corée du Nord, ou la Chine qui maîtrise l'information qui y transite et l'identité des gens (avec par exemple l'interdiction de pseudonyme pour faire un blog). Pouvez-vous me rappeler ce que ces pays ont en commun? Ha oui, je sais, ils sont vu comme des régimes totalitaires. Il n'y a pas qu'eux. Que dit reporters sans frontières?

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On note la présence de la France dans ce club très select.D'ailleurs, on critique la censure et la surveillance qui se passe là-bas. On ne peut rien dire sans qu'on se fasse identifier et qu'on en subisse les conséquences. Tout y est traqué, enregistré. Ho oui, on critique, mais que faisons-nous, nous, belles "démocraties"?

Votée le 26 Octobre 2001, le Patriot Act est voté pour faire suite aux attentats du 11 septembre par les États-Unis. Le Patriot Act autorise les services de renseignement à accéder aux données informatiques détenues par les particuliers et les entreprises, sans autorisation préalable et sans en informer les utilisateurs. Les US intensifièrent leurs programmes d'espionnage et de traque contre le terrorisme. Il en découlera plusieurs guerre et de nombreux programmes d'écoute de masse. Edward Snowden a alors laissé le monde en émoi en prouvant documents à l'appui l'étendue du programme de surveillance des États-Unis. Cet homme a du quitter son pays, sa maison, sa famille, ses amis pour se retrouver en Russie et tout cela pour alerter le monde des méfaits de la surveillance américaine. Je pourrais en parler pendant des heures mais vous savez quoi? Cela va vous saouler, alors je vous propose la même analyse avec le désopilant John Oliver:

<youtube>https://www.youtube.com/v/XEVlyP4_11M</youtube>

On voit bien que c'est terrible. Notamment les dérives possibles, car nous sommes que des Hommes. On a ainsi la NSA qui regarde bien les photos osées que les personnes s'envoient. D'ailleurs, John Oliver souhaite sensibiliser les gens en demandant au gouvernement de cesser de regarder leurs bites.

Alors vous allez me dire, on n'a qu'à considérer que tout ce qui est sur le net est public. Pourquoi est-ce à nous de renoncer à notre espace privé? Pourquoi dans ce cas ne pas autoriser les services de l'État à perquisitionner chez nous sans nous alerter et sans autorisation de juge? On s'est battu, et si nous non, nos ancêtres se sont battus, pour qu'on ait des libertés. Il n'est pas question que je laisse cela en perdition sous le prétexte graveleux de la lutte antiterroriste. Non, nous sommes le peuple, nous sommes souverain, on a qu'à dire non.

Les gens ont manifesté un peu partout en France d'ailleurs, pour bien signifier qu'ils sont contre. De nombreuses organisations ont appelé les gens à se mobiliser pour leurs libertés et contacter leurs députés et visiblement ils l'ont fait.

Mais nous sommes en démocratie représentative, ce qui signifie que ce n'est pas le peuple qui vote sa loi mais ses représentants. Et que s'est-il passé? Les représentants ont majoritairement accepté. Seul 86 ont voté contre et 42 se sont abstenus... Et on a notre premier ministre qui les félicite d'avoir résister aux pressions. Bah oui, enfin, représentation du peuple souverain, merci de ne pas l'avoir écouter et avoir suivi l'oligarchie qui est la nôtre. Ho mon dieu, je croirai rêver. Pitié, le référendum d'initiative populaire, s'il vous plaît, que le peuple puisse réellement s'exprimer. Bon, elle est juste voté, faut encore qu'elle passe le conseil constitutionnel mais bon.

"Toi, tu ne voudrais pas qu'il y ait de surveillance? Tu veux qu'on laisse notre pays désarmé face à la menace?!" Mais pas du tout, loin de là. On a besoin des renseignements. Mais la surveillance avant, c'était ciblé sur des personnes sensibles, des diplomates, des politiques, des grands industriels, des militaires, des ingénieurs travaillant pour l'armée, bref l'élite d'un pays, les gens qui comptent et peuvent influencer la politique du pays et porter atteinte à nos intérêts. Et c'est légitime car faut défendre nos intérêts. Mais là, on n'est plus sur la même échelle ni le même type d'intrusion. Là, c'est de la surveillance de masse. On écoute du le plombier du quartier jusqu'au grand industriel. Je ne crois pas que ma boulangère soit une menace et doit être surveillée. "Non mais cela ne cible pas une personne en particulier, c'est comme les données statistiques, cela sert juste à sortir des chiffres et on se moque que ça soit toi. Là, on surveille tout et on n'en ressort que les profils à risque. Tu es une aiguille dans une botte de foin, ne le prend pas personnellement.". Justement, on ne cible pas, hélas, c'est là qu'est l'os. Tout ce qui sera dit pourra être retenu contre nous, même si c'est dit dans le cadre privé. Bah vous savez quoi? ‪#‎rockefeller‬ ‪#‎surveillance‬ ‪#‎terrorisme‬ ‪#‎attentat‬ ‪#‎finkielkraut‬ ‪#‎poutine‬ ‪#‎nucléaire‬ ‪#‎nsa‬ ‪#‎gates‬ ‪#‎lqdn‬ ‪#‎drone‬ #djihad #syrie #bombe et #snowden

Ce qui m'énerve encore plus, c'est que c'est une loi de circonstance. J'ose espérer qu'en temps normal, une telle loi ne serait jamais passée. Sauf que voilà, cette loi est la conséquence directe des attaques contre Charlie Hebdo en janvier dernier. Ha, je me souviens, tout le gratin international qui marchait pour la liberté d'expression. Et nos bons oligarques n'ont rien trouvé de mieux pour la "préserver" que de la surveiller. Est-ce qu'ils connaissent le principe de terrorisme, au moins? Ce n'est pas une guerre territoriale comme d'antan, le terrorisme consiste à pousser les peuples vers la peur et la terreur. Cela pousse les autorités à prendre des mesures drastiques pour montrer qu'ils agissent jusqu'à ce que le peuple ouvre les yeux et se rebelle contre ceux qu'ils voient comme oppresseurs soit les autorités et que le pays éclate de lui même. Et le gouvernement n'a rien trouvé de mieux que suivre ce pattern. Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, attention. Mais il ne faut pas céder à la panique et aller dans l'extrême. Car oui, c'est extrême. Je suis sûr que Marine Le Pen serait venu avec cette idée, on l'aurait traité de führer *point goodwin*. Prenez un peu de recul et osez me dire que cette loi n'est pas du tout extrême et disproportionnée. Mais là, le contexte aidant, nos chers politiques ont sauté sur l'occasion, depuis le temps qu'ils veulent ferrer Internet.

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Douce France, mais où est donc le pays de mon enfant?

<youtube>https://www.youtube.com/v/Iit3Kabs7QA</youtube>*

Je tiens à remercier de tout mon coeur et sans distinction politique les 86 personnes ayant entendus la voix du peuple et de la raison et ont votés contre :

10 députés socialistes sur 288 (3,4 %) :

Pouria Amirshahi

Fanélie Carrey-Conte

Aurélie Filippetti

Jean-Patrick Gille

Linda Gourjade

Philippe Noguès

Michel Pouzol

Barbara Romagnan

Gérard Sebaoun

Suzanne Tallard

35 députés UMP sur 198 (17,6 %) :

Yves Albarello

Patrick Balkany

Étienne Blanc

Xavier Breton

Philippe Cochet

Bernard Debré

Jean-Pierre Decool

Patrick Devedjian

Nicolas Dhuicq

Sophie Dion

Virginie Duby-Muller

Hervé Gaymard

Claude Goasguen

Jean-Pierre Gorges

Henri Guaino

Jean-Jacques Guillet

Patrick Hetzel

Laure de La Raudière

Pierre Lellouche

Dominique Le Mèner

Laurent Marcangeli

Hervé Mariton

Franck Marlin

Philippe Meunier

Jean-Claude Mignon

Yannick Moreau

Édouard Philippe

Jean-Frédéric Poisson

Bérengère Poletti

Franck Riester

Thierry Solère

Alain Suguenot

Lionel Tardy

Jean-Charles Taugourdeau

Michel Voisin

11 députés de l'union des démocrates et indépendants sur 30 (36,6 %) :

Charles de Courson

Yannick Favennec

Jean-Christophe Fromantin

Philippe Gomès

Yves Jégo

Maurice Leroy

Hervé Morin

Bertrand Pancher

Arnaud Richard

Jonas Tahuaitu

Francis Vercamer

11 députés écologistes sur 18 (61 %) :

Laurence Abeille

Brigitte Allain

Isabelle Attard

Danielle Auroi

Michèle Bonneton

Sergio Coronado

Cécile Duflot

Noël Mamère

Paul Molac

Jean-Louis Roumégas

Eva Sas

0 députés du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste sur 18 (0 %).

12 députés de la gauche démocrate et républicaine sur 15 (80 %) :

François Asensi

Huguette Bello

Alain Bocquet

Marie-George Buffet

Jean-Jacques Candelier

Patrice Carvalho

Gaby Charroux

André Chassaigne

Jacqueline Fraysse

Alfred Marie-Jeanne

Jean-Philippe Nilor

Nicolas Sansu

7 députés non inscrits sur 9 :

Véronique Besse

Jacques Bompard

Gilbert Collard

Nicolas Dupont-Aignan

Jean Lassalle

Marion Maréchal-Le Pen

Thomas Thévenoud

News n°53 écrit par Yann Bidon le 06/05/2015 à 14h01

Le chômage des jeunes

Bonjour à tous,

On m'a récemment demandé mon avis sur le chômage des jeunes et la nécessité des diplômes. Vous trouverez ci-dessous ma réponse. Bonne lecture.

La nécessité des diplômes est inversement proportionnelle au nivellement par le bas effectué par l'Éducation Nationale depuis des années. Il y a des années de cela, avoir le bac suffisait à ouvrir pléthore de voies. Aujourd'hui, il n'est plus qu'une formalité administrative. Quand on voit les épreuves d'il y a 30 ans et celles de maintenant, un fossé les sépare. Et une partie importante de nos jeunes (pas tous heureusement), dans leurs présomptions d'enfants gâtés et assistés, se plaigne de la difficulté des épreuves (en référence aux pétitions et scandales de l'année dernière avec l'épreuve de math). Donc maintenant, si on veut se différencier et bien souligner notre intelligence, il faut faire des écoles supérieures et se ceindre de diplômes.

Tant qu'on n'arrêtera pas de baisser le niveau, même si on est très intelligent, la valeur du diplôme ne vaudra rien. Quand je vois que pour être caissier dans certaines enseignes, faut un bac minimum désormais, je ne peux être atterré par la valeur qu'on lui attribue. En France, on s'appuie beaucoup (peut-être trop) sur les diplômes. Mais c'est aussi car c'est la seule garantie (si on peut dire ça) d'un certain niveau de connaissances. Le problème est que le bac ne valant plus rien, alors les jeunes doivent prouver leur valeur dans le supérieur. Or, contrairement à l'école de la République, le supérieur n'est pas indolore pécuniairement parlant. Ainsi tout le monde ne peut pas forcément se permettre d'y accéder, sans s'endetter lorsqu'ils peuvent. C'est un renoncement de l'État.

Enfin, il faut aussi arrêter cette hégémonie du bac. Il n'y a pas que le bac dans la vie. Il y a tout un tas de filières techniques tout aussi enrichissantes professionnellement et financièrement parlant. Entre vivre caissier ou serveur avec le Bac ou artisan boucher/plombier avec un BEP, BTS, CAP, le dernier est plus profitable. On peut même être chef de son entreprise avec. Mais pour une raison inconnue et idiote, on exècre l'apprentissage, l'artisanat, les filières techniques.

Notre système étant ainsi, on a de plus en plus de jeunes, sans diplôme autre que le BAC et qui ne trouvent pas forcément du travail avec alors qu'ils ont des compétences, un savoir faire, de la sagacité. Le chômage des jeunes fait des ravages et cela est dû à un système scolaire inadapté.

Alors, l'État essaie de les aider. Avec des emplois aidés, des emplois jeunes, c'est de l’esbroufe sur le long terme. Avec le contrat de génération, à l'impact limité. Le statut d'auto-entrepreneur très pratique, car un auto-entrepreneur n'est pas un chômeur et sort donc des chiffres officiels mais combien d'auto-entrepreneurs jeunes sont précaires? inexpérimentés/peu voire pas formés pour être chef d'entreprise? Combien durent plus de 5 ans? Même 3 après que les avantages fiscaux des premières années disparaissent? Il faut pousser nos jeunes vers entrepreneuriat s'ils ont un projet, les incubateurs et les CCI sont là pour les aider.

Mais soyons franc, tout le monde n'est pas fait pour être chef d'entreprise, avoir un business model viable et équilibré, des stratégies commerciales et économiques à long terme..., ce n'est pas inné.

Ce qu'il faut surtout et avant tout, c'est faire revenir l'emploi en France. Et ce n'est pas par l'imposition massive que l'on fait peser actuellement sur les entreprises qui aident. On peut discuter plus longtemps sur les chiffres avec un comparatif européen comme l’impôt sur les sociétés, les charges patronales...

Mais ce n'est pas le but de la discussion.

On ne soutient pas les jeunes, on ne les aide pas. Alors forcément, ils rêvent d'étranger. C'est des enfants de la mondialisation après tout. On ne sait plus retenir nos cerveaux. Et c'est problématique car c'est eux l'innovation de demain. En étant débrouillard, il y a toujours moyens de réussir. Cela demande de l'abnégation, de la résilience et un moral de plomb. Il n'y a pas de clés, de recette miracle, c'est un défi. En France, on n'aime pas les riches, et on met à tort, tous ceux qui réussissent dedans. Entre les gosses de riches à la fortune imméritée et un entrepreneur qui s'est retroussé les manches, il y a une différence cruciale : la valeur travail. Une valeur qui se perd et qu'on ne respecte plus. Mais ça, c'est un travail à faire sur les mentalités, sur la société.

Mais la situation n'est pas inéluctable. Bon nombre de personnalités ont réussi sans avoir ne serait-ce que le bac. Vous trouverez une liste de ces personnalités ici : Personnalités sans BAC

Voilà ma réponse, il n'y a pas de recette miracle, d'astuce. C'est du travail, c'est long, c'est dur, mais quand on s'accroche et qu'on y croit, le résultat est souvent à la clé.

News n°52 écrit par Yann Bidon le 18/03/2015 à 13h35

Le site est-il mort? Non!

Comme vous pouvez le voir, la dernière news date du 21 novembre dernier. Depuis beaucoup de choses se sont passés, notamment le nouvel an, et pourtant pas de nouvelles sur le site.

Eh oui! Je n'ai plus réellement le temps pour écrire de belles et longues news comme j'avais l'habitude de faire. Entre le travail, le mémoire, mes obligations politiques et d'autres projets (j'aide par exemple le CEE6, le club des entreprises et entrepreneurs du 6e arrondissement de Lyon), le temps me fait défaut et il a donc fallu prioriser. Et parmi mes projets personnels, ce qui a été priorisé n'est pas le site mais la chaîne YouTube. Le nombre de vidéos mensuelles a augmenté, le travail fait dessus également. Évidemment, les vidéos viennent enrichir le site mais le site en lui même n'est plus ma priorité.

Donc le site est-il mort? Non, il y aura toujours de nouvelles vidéos YouTube à voir dessus, des articles occasionnelles mais je ne serai pas très présent dessus et ne posterai plus régulièrement des news. Je vous invite plutôt à me suivre sur Facebook, Twitter ou Google+ pour cela.

News n°51 écrit par Yann Bidon le 08/02/2015 à 15h35

Le redoublement aux mains des tuteurs légaux

Eh oui, encore un article sur l’Éducation Nationale, mais c’est un sujet qui me tient à cœur. Et surtout, je tenais tout particulièrement à réagir face à cette nouvelle bulle de notre ministre de l’Éducation Nationale que l’on peut retrouver sur cet article du Le Parisien.

Ce que souhaite Najat Vallaud Belkacem, c’est de réduire les redoublements jugés inefficaces. En fait, c’est surtout car ils coûtent trop chers. C’est toujours une histoire de gros sous au final… Mais passons. Pour cela, elle veut et va soumettre dès janvier 2015 les redoublements aux desiderata des tuteurs légaux voire de l’élève lui-même s’il est majeur. Je suis naturellement contre cette réponse qui est, pour moi, une énième preuve que notre système est mal adapté et que plutôt que de faire des réformes profondes, on se contente de baisser les exigences.

Notre cursus est découpé en plusieurs années scolaires. À chaque année correspond un programme, c’est-à-dire un ensemble de compétences et connaissances qui doit être vu et assimilé par l’élève. S’appuyant sur les prérequis des années précédentes, les années suivantes montent d’un cran le niveau. Cela permet une difficulté croissante des connaissances et compétences accompagnant l’élève dans son développement et sa progression. On commence par des choses simples qui permettent ensuite d’aborder des choses plus complexes, plus techniques, plus approfondis. C’est ainsi que s’organise idéalement notre scolarité. Idéalement. Car bien que dans la théorie, cela semble nickel, la pratique l’est beaucoup moins. Des enfants rencontrent certaines difficultés et n’arrivent pas en une année à atteindre le quota de savoirs requis. Je ne parle pas ici d’avoir des difficultés dans une matière. On ne redouble pas pour une matière où l’on est très mauvais (sauf en élémentaire, primaire où là il s’agit de savoirs primordiaux comme lire, écrire et compter). Non, ici, je parle de difficulté générale. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela comme l’absence une longue période de l’année à cause d’un accident quelconque ou plus simplement car on a rencontré des difficultés à assimiler les cours ou encore, car on avait d’autres problèmes qui nous hantaient et ont détourné notre attention et le cas, plus problématique où on se fout royalement des cours (excusez-moi la vulgarité). Les savoirs parcourus au long de l’année sont des prérequis pour les années prochaines. Autant des retards dans une ou deux matières peuvent se rattraper, autant s’il y en a trop, la solution est le redoublement.

Le redoublement n’est pas une chose affreuse, infâme et honteuse. Ce n’est pas une punition. C’est une seconde chance offerte, c’est une opportunité. Si on passe à l’année suivante, alors on va avoir beaucoup de retard à récupérer. Cela se traduit généralement par du travail supplémentaire en somme non négligeable dans le but de ne pas être distancé. Cela peut se passer notamment par le suivi de cours de soutien, d’accompagnement scolaire, chose proposée par la ministre. S’il y en a trop, cela va décourager l’élève, lui faire se sentir dépassé (et il risque de l’être vraiment) jusqu’au moment où il va finalement décrocher. Cela arrive notamment en math. Je ne sais pas ce qu’a cette matière que j’adore mais elle a un effet répulsif sur pas mal de gens. En fait, à force d’accumuler les lacunes, les élèves arrêtent de chercher à comprendre. Et quand cela commence, c’est qu’il est trop tard, il y a trop de lacunes, de choses non assimilés et pourtant nécessaires pour ce qui est vu. Le redoublement est justement l’opportunité d’éviter cela. On prend une année pour s’assurer d’avoir les bases solides pour attaquer les années d’après. On perd peut-être une année, mais c’est pour mieux rentabiliser les années à venir. Et personnellement, entre perdre une année mais réussir ses études ou avoir honte et refuser de redoubler pour « subir » une année en plus mais derrière être totalement largué, mon choix est très vite fait. Ce n’est pas une tare. On nait tous égaux, on n’est pas plus bête que d’autres. Eux aussi peuvent faire partis des bons élèves, ils ont juste besoin de plus de temps pour assimiler. Alors offrons-leur.

Je pense que beaucoup seront d’accord avec moi. Mais là n’est pas le point. La question qui se pose ici est de remettre la décision aux élèves ou leurs responsables légaux. Les personnes qui ont raté une partie des cours, ils vont être volontaire pour redoubler mais quid des élèves qui ont des difficultés, des problèmes d’assimilation voire ceux qui ont déjà accumulé trop de retard ? Ce n’est pas aux parents ou à l’élève de se juger. Dans le cas des tuteurs légaux, qui sont-ils pour juger l’assimilation ou non des savoirs nécessaires ? Ce n’est pas eux qui font des batteries de tests (certes subjectifs) pour évaluer le niveau de l’apprenant. Ce n’est pas eux qui savent ce qui est nécessaire et primordial pour les années à venir. C’est le corps professoral ! Et dans le cas de l’élève majeur ou émancipé, il n’a pas toujours le recul nécessaire pour voir ce qui est bon pour lui sur le long terme. Il peut l’avoir et dans ce cas, il n’y a guère de problèmes mais pas toujours. Et il n’est pas non plus expert pour s’autoévaluer, il n’a pas le référentiel et le comparatif qu’a le corps professoral. On ne s’auto-décrète pas suffisamment malade pour ne pas aller au travail, on va voir un médecin, un professionnel pour nous donner un certificat d’arrêt de travail, pour attester que nous sommes bien malade. Dans notre situation, c’est pareil. Ce n’est pas à l’élève de s’autoriser à passer ou non. C’est à l’équipe pédagogique d’attester s’il est apte ou non à passer. Et qu’on se comprenne bien, ils doivent évidemment être consultés et leurs avis pris en compte, cela reste les principaux concernés. Mais la décision ne doit pas leur revenir.

Maintenant, abordons le cas plus problématique des « turbulents », ceux qui se moquent des cours, qui voient cela comme une corvée plutôt qu’un enrichissement personnel et qui donc préfèrent jouer et ne rien faire en classe alors qu’ils ne peuvent pas vraiment se le permettre (à la limite si vous pouvez vous le permettre, ma foi… mais ceux dont je parle non). Bref, les gens moquant de maturité. Eux, on est d’accord, les faire redoubler ne sert strictement à rien. Et pas de peau, c’est ce profil-là qui redouble le plus, d’où la magnifique assertion « le redoublement est inefficace ». Je ne suis pas pour les laisser passer. Pourquoi ? Car ils vont être une source d’ennuis pour les classes du dessus. Avec leur retard accumulé, certains professeurs vont prendre du temps pour leur expliquer, revoir des notions qui devraient être considérées comme acquises. Ainsi, ils vont prendre du temps sur un programme déjà serré et pénaliser ainsi ceux qui ont travaillé. Encore une fois, on taperait sur ceux qui ont travaillé pour accompagner ceux qui ne font sciemment rien. Sauf que si la décision leur revient, eux, dans leur égoïsme, vont vouloir au plus vite en terminer avec les études et vont exiger de passer. Et les élèves studieux devront subir leurs présences.

Alors là, vous allez me trouver dur, n’est-ce pas ? D’aucuns crieront « fasciste », « tu te plains du nivellement par le bas qui leste les bons éléments mais toi, tu plaides pour un système élitiste laissant sur le bord de la route les éléments perturbateurs plutôt que les aider ! Scandaleux ». Alors tout d’abord, je souhaite aider tous ceux qui souhaitent être aidé, que l’on soit bien clair. Les élèves en difficulté, je veux les aider. Mais ceux qui perturbent volontairement le cours, qui se moquent de l’école, etc. Oui, je serai dur avec eux, car la vie est dure. C’est un problème qui dépasse ici de loin le cadre de l’école. Cela peut être un problème d’éducation voire de manque d’éducation de la part des tuteurs légaux, cela peut être le délaissement de l’enfant, son environnement, etc. Nonobstant, l’école a aussi un rôle car c’est aussi un lieu où l’on apprend à vivre en société, avec des camarades. Et pour vivre en société, il y a des règles à respecter comme la politesse, le savoir-vivre, la bienséance. Et il faut faire comprendre à ces élèves qu’il ne faut pas agir comme bon leur semble. Sinon la vie en communauté ne peut pas marcher. Et pour inculquer des règles, comme tout bon enfant, il faut instaurer des sanctions en cas d’infraction. Pourtant on dépouille de plus en plus nos institutions scolaires de moyens de sanction. Dans le public, on ne peut plus virer les élèves. On peut leur mettre des sanctions, des punitions, des heures de colle, mais s’ils ne viennent pas ni ne les font, il se passe quoi ? Quelle menace brandir ? Jusqu’à maintenant, il y avait toujours le redoublement. "Si tu ne bosses pas, tu ne vas avoir ton année et tu vas devoir redoubler". Voilà un élément qui devait les pousser à travailler. Et maintenant, on veut l'enlever. Sur eux, comme je l’ai dit plus haut, je suis d’accord, ça ne sert à rien de les faire redoubler. Et surtout le redoublement ne doit pas être une punition. Mais faut donner des moyens aux établissements de pouvoir cadrer et recadrer les élèves par des moyens de sanctions pour rappeler à l’ordre ses jeunes perturbateurs et leur rappeler qu’il y a un comportement à adopter lorsqu’on vit en société. Ne désarmer pas encore plus les écoles sans contrepartie.

En conclusion, pour moi, il faut conserver le système de redoublement comme il est actuellement. Je veux offrir une nouvelle chance à des jeunes en difficulté mais je veux que cela soit un avis collégial des enseignants qui décident car ce sont, selon moi, les seuls aptes à le faire. En outre, je ne souhaite pas pénaliser les gens sans difficulté. Et donc pour le souci pernicieux des élèves perturbateurs, comme je l’ai dit, il faudrait des reformes. C’est un point qui nécessite de s’y pencher longuement et qui sort du cadre simple de l’école comme susmentionné et que je ne vais donc pas détailler davantage ici. Mais pour rester dans le sujet du présent article, les laisser maître de la décision de redoublement n’est certainement pas la solution.

News n°50 écrit par Yann Bidon le 21/11/2014 à 22h41

La Fed arrête son aide exceptionnelle en octobre

Attention, cours d'économie en approche.

Actuellement la fed (la réserve fédérale américaine) utilise l'ultime recours pour sauver le monde financier, le "quantitative easing". C'est la stratégie adoptée en cas d'extrême nécessité et depuis la crise, c'est celle employé par la fed (pour dire à quel point on était dans le pétrin). Tout simplement car c'est le "god mode enable" de la fed. En gros, la fed réinjecte masse d'argent (du dollar évidemment) dans l'économie. Comme ça, tiré de son chapeau, certains diront "faire tourner la planche à billet ", maintenant, c'est plus de la création numérique. La fed injecte à peu près 85 milliards de dollars par mois dans l'économie.

Sauf que bon, elle ne peut pas juste les créer comme ça. Y a un moment, faut le partager et c'est là que le quantitative easing intervient. Cela passe par 3 actions.

1) La banque centrale baisse ses taux directeurs.

Actuellement, les banques n'ont pas des milliards de dollars dans leurs coffres. Maintenant, la plupart de la monnaie est fictive, ce qu'on appelle la monnaie scripturale (en opposition à la monnaie fiduciaire) et est généré par la dette. Le scripturale représente plus de 90% de la masse monétaire mondiale. Une banque peut prêter autant qu'elle veut tant qu'elle a 8% de la somme totale des prêts accordés en réserve. C'est le fameux ratio Cook (même si maintenant, on utilise le ratio McDonough, le pourcentage de 8% reste sensiblement le même). En gros, si une banque à 8 milliards dans ses réserves, elle peut prêter 100 milliards. Ainsi plus la banque a des liquidités, plus elle peut prêté au cent-huitième-tuple aux entreprises et particuliers.

Ainsi, l'État donne aux banques, mais pas que. Plus les banques ont des prêts, plus elles ont des intérêts perçus. Donc les banques cherchent à prêter plus et donc a avoir plus d'encaisses. Ainsi, elles vont faire des emprunts (ce qu'on appelle du refinancement) auprès de la banque centrale. L'idée est que la banque centrale prête à un certaine taux et la banque reprête derrière avec un taux plus fort (faut bien qu'ils gagnent de l'argent). Donc plus le taux directeurs de la banque centrale et notamment le taux de refinancement (qui compose le taux directeur) est faible, en cas de quantitative easing, il va de 0 à 0.25%, plus les banques peuvent prêter avec un taux plus faible. Ainsi plus les gens vont prendre des prêts qui sera réinjecter dans l'économie pour faire des investissements, acheter une maison, consommer...

2) La banque centrale achète une partie des bons du trésors

En période de crise, on se tourne vers les placements les plus sûrs et le plus sûr est, comme je l'ai déjà dit dans mes articles, c'est les obligations d'État et donc les bons du trésors. C'est mignon de prêter à l'État mais du coup, cela a un effet d'éviction indirect (fuite de l'argent du domaines privés vers le public). En gros, on donne à l'État au lieu de consommer ou d'investir en bourse (auprès des entreprises donc). C'est bien de mettre de côté mais la banque centrale veut stimuler le privé. Donc qu'est-ce qu'elle fait? Elle achète les bons du trésors qui deviennent ainsi beaucoup moins intéressant car on a un acheteur direct et ce qui nous pousse donc soit vers la bourse soit vers la consommation.

3) La banque centrale assure les actifs toxiques

La banque a prêté à des entreprises mais leur situation n'est pas stable ou fragile et on ne sait pas trop si l'entreprise va pouvoir rembourser. Genre si elle coule, bon, on va pouvoir vendre ses biens et tout mais, il n'est pas dit que cela va arriver à rembourser notre dette. Ces prêts (ces actifs du point de vu de la banque) sont alors dits "toxiques" car très douteux. La banque centrale assure, voire parfois, rachète carrément, ces actifs douteux. Ainsi si l'entreprise coule, la banque est remboursée par la banque centrale. Cela pousse évidemment les banques à prendre plus de risques et à prêter plus.

L'idée de cette stratégie est permettre de relancer la consommation et l'investissement (en grugeant totalement les règles mais fuck, faut sauver le monde). Le problème est que cela a créé des bulles spéculatifs tout autour du dollar. Les gens prennent des risques fous à cause de cette politique qu'on a appelé du "dollar facile". On a prêté sur des paris, des trucs risqués à souhait. Et là, la fed vient d'annoncer qu'elle arrête cette stratégie. Il y en a qui vont perdre énormément. Car s'ils n'ont plus leur drogue (le dollar facile), le marché va chuter, engendrant des pertes. Et plein de petits bulles un peu partout sur le globe vont exploser.

Mais d'un autre côté, il fallait bien à un moment couper les flots et fermer les valves. Mais cela va quand même avoir des effets désastreux. On ne peut pas comme ça, de manière déraisonné, augmenter la masse monétaire de la sorte. Ça entraîne des dettes immenses et une économie sous morphine donc c'est une bonne chose d'arrêter mais est-ce que le marché est prêt... Telle est la question.

News n°49 écrit par Yann Bidon le 22/08/2014 à 18h58

La polémique sur la faille énorme de l'USB

J'ai découvert récemment un article de Nikopik sur l'USB et sa faille de sécurité que l'on ne pourrait pas patcher et corriger. Cette faille importante mettrait notre PC à nu sans que l'on puisse s'en prémunir car elle est basée sur le fondement et le fonctionnement même de l'USB. Le seul moyen de se protéger est de boucher nos ports USB, ne rien laisser entrer.

Bon déjà, je pense qu'on sait déjà tous que l'USB est un potentiel danger. Une clé USB peut contenir des fichiers vérolés, être remplis de virus et également avoir le fameux autorun.inf. Je rappelle juste l'histoire de ce dernier, l'autorun.inf est un fichier d'options comme le .ini qui est présent dans les systèmes de stockage et renseignant l'autoplay dont le but est de lancer un programme une fois le périphérique connecté à la machine. L'objectif de cette technique était de faciliter la vie de Madame Michu pour que lorsqu'elle met son CD d'installation, le programme d'installation se lance sans devoir aller sur les supports de stockages, sur les amovibles, son CD et trouver le programme setup.exe. Sur le principe, c'est génial sauf qu'on pouvait aussi utiliser ça pour lancer des programmes installant des scripts, des backdoors, récupérant vos dossiers... Rassurez-vous, depuis, l'autoplay demande explicitement et impérativement le consentement de l'hôte. Bref, tout ça pour dire qu'on savait déjà que l'USB n'était pas des plus sécurisés et qu'il fallait ainsi contrôler ce qu'on branchait sur nos ports car c'était source de menaces.

Donc quel est plus concrètement cette faille incroyable que vont révéler Karsten Nohl et Jakob Lell lors du Black Hat. C'est un petit programme nommé BadUSB qui se greffe directement sur le firmware, ce qui inquiète Nikopik qui le met en gros. Même en formatant, vous ne le supprimerez pas. Ha ok, c'est juste une mesure pour le rendre plus difficilement supprimable mais cela nécessite quand même de pouvoir accéder et modifier le firmware, ce que peu de clés USB et associés autorisent. Mais disons ok. Comment ça marche donc?

Je suis allé voir sur leur site comment fonctionne BadUSB. Quand on connecte un élément sur un port USB, le firmware doit dire ce qu'il est car l'hôte ne le gérera pas de la même façon s'il s'agit d'une imprimante (périphérique de sortie), un micro-casque (périphérique audio), une clé USB ou un disque dur externe (périphérique de stockage), une webcam, etc. L'idée est de dire que le périphérique est un clavier. Il y a peu de contrôles par Windows sur les claviers, ils sont installés automatiquement. À partir de là, c'est bon, on peut envoyer plein de commandes en quelques secondes. Windows (pour ouvrir le menu démarrer), "cmd" (on cherche à ouvrir le terminal),Ctrl + Shift + Entrée (pour l'ouvrir en mode admin), flèche gauche (pour déplacer la sélection sur Oui sur l'UAC (User Account Control)) et voilà, je suis sur la console en mode admin et je peux faire tout et n'importe quoi. Genre, si je veux désactiver l'UAC: %windir%System32reg.exe ADD HKLMSOFTWAREMicrosoftWindowsCurrentVersionPoliciesSystem /v EnableLUA /t REG_DWORD /d 0 /f . Et là, c'est bon, je peux vraiment m'amuser :D . Là, je peux installer n'importe quel malware, je peux changer vos paramètres réseaux pour mettre un DNS vérolé qui va vous amener sur du fishing...

Cela vous fait peur, hein :waou: . Mais en regardant un peu les commentaires de l'article, j'ai pu voir que ce n'était pas nouveau. Il existait déjà une clé USB qui faisait de même et qui se nommait USB Rubber Ducky. Pour 40$, on dispose de cette clé où l'on peut, grâce à une microSD, y mettre une série de touche à jouer comme je viens de le faire plus haut. Donc bon, au final, ce n'est pas si révolutionnaire que ça.

Mais le fait que cela a engendré une polémique est bien. Cela va peut-être intensifier la normalisation et standardisation de l'USB de type C. En effet, pour le moment, il y a l'USB de type A qui est celui qu'on utilise le plus. Il y a l'USB de type B qui est ce qu'on appelle couramment le micro-USB. L'USB de type C sera plus petit et sera réversible. Plus de quoi s'embêter à chercher dans quel sens on le met :D comme pour le connecteur Lightning d'Apple. Et il devrait, suite à cette polémique, tenter de trouver une parade.

Pour vous donner un aperçu, la première image rendue publique fut celle-ci:

image utilisateur

Donc bon, ce n'est pas la mort. Cela fait un moment que l'USB est dangereux. Faut être vigilant sur ce qu'on connecte à notre PC, pas de quoi être plus paranoïaque qu'avant. Je suis sûr que la NSA l'utilisait déjà. C'est ainsi que se conclut cette article et vive l'USB 3.1 de type C.

News n°48 écrit par Yann Bidon le 02/08/2014 à 13h29

La programmation dans les collèges?

Bonjour à tous, aujourd'hui, j'ai envie de réagir face à un article qui m'a fait bondir dans lequel sont rapportés des paroles de Benoit Hamon, ministre de l'Éducation Nationale:

Citation : Benoit Hamon
L’éducation au numérique, ce sera, comme je l’ai annoncé ce week-end, l’initiation au codage informatique dès l’école primaire – c’est une initiative et une innovation tout à fait majeure pour notre pays – ainsi que l’inscription dans les programmes des collèges, demain, des principes des langages de programmation afin que tous les élèves soient capables de réaliser des applications simples

Vous le savez, je me suis déjà exprimé contre, il y a un peu plus d'un an à l'occasion de la vidéo de CodeOrg. Et globalement ma position n'a toujours pas changé. Je vais redire la même chose mais je tiens à rappeler ma position. Pour moi, la programmation n'a rien à faire au collège en tant que matière obligatoire.

Le collège est encore général, c'est au lycée qu'on pourra se spécialiser en prenant une filière professionnelle ou en prenant un cursus général mais orienté, S pour les scientifiques, L les littéraires, etc. Maintenant, posons-nous cette question : À quoi nous sert l'enseignement général? À nous trouvez un métier? Faux. Le but est de nous instruire, c'est-à-dire, donner de la culture et du savoir à l'enfant. Ainsi, on lui donne les outils pour mieux appréhender le monde qui l'entoure et savoir d'où il vient. Par exemple, on leur apprend le français pour qu'ils puissent s'exprimer, les mathématiques pour qu'ils puissent compter, l'Histoire-géo pour qu'ils sachent d'où on vient, la physique-chimie pour qu'on sache comment marche notre monde, la SVT pour qu'on sache comment nous et la Terre fonctionnons... Cela est de l'enseignement général et c'est bien, car cela ne spécialise pas encore l'enfant, cela lui apporte un savoir élémentaire et une base commune avec les autres. Et c'est seulement ensuite, au lycée, que la spécialisation pourra se faire. Pour cela que l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans avec le Brevet, car c'est ce qui permet d'avoir une socle solide pour après nous spécialiser (ou non).

Alors d'aucuns vont me reprocher d'avoir une vision archaïque de l'école, que cette dernière doit justement évoluer et que l'apprentissage de la programmation va dans ce sens. Posons nous quelques secondes et réfléchissons sur pourquoi doit-on apprendre à programmer aux collégiens. Intuitivement, vous allez peut-être me sortir qu'à l'heure actuelle, l'informatique a envahi notre quotidien. Entre les objets connectés, les téléphones, les ordinateurs, les tablettes, en France, nous sommes majoritairement tous connectés et avons une vie active sur la toile et cela commence de plus en plus jeune. Ainsi il est important d'apprendre à nos petites têtes blondes comment se servir de ses outils, d'où ils viennent et comment créer la même chose. Je suis tout à fait d'accord... avec la première partie de la phrase. Oui à une initiation à l'usage du numérique, cela me semble à notre époque indispensable de savoir maîtriser ses outils. Il y a eu des initiatives pour ça comme notamment le B2I. Après, ce n'est pas car c'est répandu qu'on doit apprendre comment fabriquer de même. On utilise tous des moyens de transports mécanisés que cela soit nos voitures ou les transports en commun, dois-je exiger des cours de mécanique? On mange tous de la nourriture, dois-je exiger des cours d'agriculture, de boucherie, de boulangerie, de laiterie... Ceci est un faux argument! Ce n'est pas car c'est répandu qu'on doit savoir comment cela marche. On doit juste savoir comment l'utiliser. Surtout que maintenant, on peut même avoir des structures comme des blogs ou des sites web sans rien coder alors ne dites pas non plus que cela vous limite.

Pourquoi alors doit-on apprendre à coder à nos enfants? Je vous repose la question. Car c'est un secteur crucial et moteur d'innovation et de progrès, or la France manquerait d'informaticiens. Haaaaaa...heu :euh: depuis quand c'est l'économie qui dicte l'éducation? À ceux pour qui ça ne le dérange pas et trouve même cela normal car comme ça les enfants pourront facilement trouver un emploi, je vous dis "Mais quel parent êtes/seriez-vous?". Donc votre enfant, il veut faire du commerce et allez-vous lui dire : "Mon fils/Ma fille, il y a trop de commercials sur le marché donc, je sais que ça t'intéresse, tu aimes ça vendre, convaincre. Mais l'économie manque d'informaticiens, tu vois, donc va donc apprendre l'informatique."? J'en doute. Alors pourquoi, quand c'est les parents qui le font, ça gêne mais quand c'est l'école, cela ne gêne pas? Moi, en tant que parent, je veux que mon enfant fasse un métier qui lui plaît et je ne chercherai pas à l'orienter selon le marché. Alors il n'est pas question que je laisse l'école le faire. Au passage, la France manque d'artisan boucher, militons pour des cours de boucherie :\) .

Alors on va me dire "tu es corporatiste, tu es informaticien alors tu veux que cela reste un mystère, tu ne veux pas qu'on détruise ton métier, tu ne veux pas que les gens sachent coder car ça te fera perdre de la valeur". Ha ha :D vous vous attaquez tellement à la mauvaise personne pour cet argument. Je suis totalement pour aider à apprendre aux gens à coder et je fais moi-même des tutoriels vidéos sur YouTube où j'apprend aux gens à coder tel et tel système. Mais il y a une immense différence. Mon public a déjà choisi de se cultiver dans ce domaine, mon public a voulu se renseigner, mon public a fait la démarche car ça les intéresse. Apprendre à des gens intéressés, c'est génial. Et j'invite tous ceux qui aiment l'informatique à aller dans des écoles d'info et de rentrer sur ce marché. Vous verrez c'est passionnant. Moi-même, je suis autodidacte et j'ai appris grâce à des cours mis en ligne car ça m'intéressait. Si on veut apprendre l'informatique, c'est très facile de trouver de l'aide. Ce que je ne souhaite pas toutefois, ce qu'on l'impose à des enfants de collège qui n'ont pas forcément envie. Ce n'est pas un savoir élémentaire, cela n'a pas à être imposer. Vous voyez, l'initiation en primaire, je ne suis pas contre. Cela permet de faire découvrir le code aux curieux. Mais de là, à le mettre aux programmes de collège, il y a un grand pas. En outre, je doute que des collégiens ayant une initiation à la programmation soit une réelle menace pour moi. Ils nous prendront les petits sites web du commerçant du coin. Mais les gros projets et les places en entreprises resteront aux professionnels. Car je maintiens, c'est un métier, on est formé mais pas qu'à la programmation, on a aussi du droit (général et informatique), de la gestion de projet, etc.

Et enfin, l'argument choque : "Toi qui te plaint souvent d'un nivellement par le bas et qu'on élude de plus en plus les programmes, sois heureux, on rajoute des trucs à apprendre". Et? Cela changera en rien le niveau globalement médiocre des élèves en math, en français et en anglais. Quand on voit le niveau de certain dans le supérieur, cela fait peur alors à la sortie du collège si on pouvait déjà leur apprendre correctement cela. Leur rajouter du savoir est juste un cache-misère, "bon, ils ne sont pas spécialement bon en anglais ou math mais regardez, ils peuvent vous faire un site web en HTML ;) ". Non, moi, je veux qu'on approfondisse ces matières, qu'on pallie ces lacunes, je ne vais pas donner un langage supplémentaire à apprendre alors qu'ils ne maîtrisent pas parfaitement la langue national et la langue mondiale qu'est l'anglais.

En outre, ceux qui plaident généralement pour l'égalité, cela va creuser davantage le fossé entre les classes riches et moyennes qui pourront s'offrir un ordinateur et donc se renseigner et tester à la maison et la classe pauvre avec des familles qui n'ont pas forcément les moyens de se payer un tel matériel et/ou la connexion à Internet. De même, les écoles privés, généralement avec des moyens plus élevés, auront des machines plus performantes là où les écoles plus modestes auront des vieilles machines cathodiques. Je caricature mais notez la disparité.

Donc voilà, c'est une demande du marché. Pour moi, l'école n'a pas à se plier à l'économie et doit se charger d'instruire simplement nos enfants sans avoir à les influencer dans leur choix de carrière. Ainsi, pour moi, la programmation, matière obligatoire au collège, c'est non. Mais si vous êtes intéressé. Je vous invite fortement à découvrir, c'est un univers génial. Et si ça vous intéresse, vous pouvez toujours vous spécialiser au lycée via des filières comme la STI2D ou S avec sciences de l'ingénieur.

News n°47 écrit par Yann Bidon le 16/07/2014 à 20h49

Peut-on régler l’inégalité homme-femme en milieu professionnel par le quota ?

Le 05 juin 2014, j’ai lu un article sur le Global Summit of Woman que l’on va accueillir à Paris. L’article détaillait les actions entreprises par l’État pour réduire l’inégalité homme-femme et notamment la mise en place d’un quota de femme dans le conseil d’administration d’entreprise. On se félicitait grâce à cela d’avoir plus de 30% de femmes aux CA des entreprises du CAC 40.

Pour moi, la politique du quota n’est jamais bonne. C’est un moyen de résoudre les conséquences sans s’attaquer aux causes. Il y avait un problème, il n’y a pas assez de femmes dans les fonctions dirigeantes et bien on les impose par la loi plutôt que chercher la raison de cette absence et des réelles solutions.

Je pourrais faire le parallèle avec les quotas pour la gendarmerie nationale. Ils doivent arrêter tant de personnes donc qu’est-ce qu’on fait ? On s’attaque à la plus petite subdivision, celle qui est la plus nombreuse, c’est-à-dire, les gens banales qui se garent mal, font des excès de vitesse, des jeunes qui consomment un peu d’herbes… C’est des manquements à la loi et il convient certes de les punir. Mais il serait en théorie plus efficace de s’attaquer aux barons de la drogue, démanteler les bandes organisées de malfaiteurs, etc.

J’ai eu l’occasion de discuter dans le cadre de mes fonctions avec des gendarmes et le constat est affligeant. On délaisse les grosses enquêtes car elles sont longues et ne permettent pas de remplir les quotas et on se concentre sur le menu fretin. Attention, je ne dis pas qu’on ne traque plus les tenants du crime, mais c’est refiler à des groupes spécialisés alors que c’est le rôle général de la gendarmerie nationale. On s’attaque ici aux conséquences et non pas à ce qui les a créé. La politique du quota n’est, toujours selon moi, qu’un cache misère. On a la gendarmerie qui dit « Regardez, on a bien travaillé, on a atteint nos objectifs de tant de rappels à l’ordre, d’arrestations et autres » mais ce n’est pas les gens qui comptent. L’important n’est pas la politique du chiffre, mais la qualité de ceux qui y sont.

Ainsi pour conclure cet argument sur le rejet des quotas, je dirai qu’il n’y a pas de quoi se réjouir de voir 30% de femmes dans les conseils d’administration lorsque l’on a justement imposé une parité. Il n’y a aucune gloire. Il aurait mieux fallu s’attaquer à la vision machiste du monde des dirigeants, faire changer les mentalités, montrer que les femmes sont aussi compétentes que les hommes. Et en s’attaquant à cela, si on voit qu’on a atteint 30%, là je me réjouirai, car je me dirai, on a abattu des cloisons, on a ouvert les conseils d’administration aux femmes car elles ont prouvé leur valeur. Et cela m’amène justement aux deuxièmes problèmes relatifs aux quotas.

Un des problèmes des quotas est que cela jette le doute sur la légitimité de la personne concernée. En effet, quand une femme est au conseil d'administration d'une entreprise, on ne dira pas "elle est là pour sa compétence" même si c'est vrai, mais "elle est là pour remplir les quotas". C’est des petits commentaires désobligeants que l’on retrouve en politique où la parité des listes est imposée. On dénonce de nombreuses femmes qui sont présentes non pas pour leurs qualités mais juste parce qu’il faut des femmes dans les listes. Et pour moi, cela est dommage. Sans ces quotas, la question ne se poserait pas. Si elle est là, c’est parce qu’elle compte, elle est compétente et on reconnaîtra sa valeur. Moi, je dis redonnons leur le respect qu’elle mérite.

Alors, vous allez me dire, sans quota, aucune femme ne serait dans les conseils d’administration. Donc mieux vaut, à défaut d’en avoir naturellement, en imposer par la loi. Faux, il faut juste qu’elles montrent leur valeur mais ce n’est pas impossible. Vous allez me dire que cela est difficile. Oui, comme toujours quand on arrive à ce niveau de responsabilité. Mais ce n’est pas impossible. Il y a des exemples de femmes qui ont su s’imposer dans le milieu professionnel.

Prenons Patricia Barbizet comme exemple. Elle commence comme trésorière à Renault Véhicules Industriels puis accède au poste de Directrice Financière de Renault Crédit International. Elle rejoint le groupe Pinault en 1989 en tant que Directrice Financière. En 1992, elle devient Directrice Générale d’Artémis puis en 2004 puis Directrice Générale de la financière Pinault. Je vous laisse regarder le graphique que j’ai fait pour voir à la tête de quel empire elle est. En outre, elle siège aux conseils d’administration de Total, Air France et PSA Peugeot Citroën. Et tout cela bien avant la loi du 27 janvier 2011 imposant la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance. Preuve que l’on peut réussir sans les quotas.

Pas convaincu ? Vous pensez à une exception, qu’elle est manipulée par les hommes ? Prenons un autre exemple alors, Anne Lauvergeon. Elle est ingénieur du corps des mines dont elle deviendra de 1988 à 1989, adjointe du chef de service au Conseil Général des Mines. En 1984, elle fait un stage au Commissariat à l’énergie atomique où elle étudie les problèmes de sûreté chimique et elle travaillera de 1985 à 1988 à la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement d’Île de France. Elle devient secrétaire générale adjointe de la présidence sous François Mitterrand et devient la représentante personnelle du président, chargée de préparer les sommets internationaux comme le G7, ce qu’on appelle un sherpa. Elle est recrutée en 1997 pour être Directrice Générale adjoint d’Alcatel et rentre au comité exécutif du groupe. Enfin, en sa qualité de chimiste, femme d’affaire et appartenant au corps des mines, Dominique Strauss-Kahn la nomme PDG du groupe Cogema qui deviendra sous sa direction Areva. Depuis elle est administratrice de Vodafone, Total, EADS et vice-présidente du conseil de surveillance du Groupe Safran. La considérez-vous comme un pion des hommes ? Elle qui s’est opposé à l’État, à la cour des comptes, à Thierry Breton qui voulait la limoger, elle qui refusa le poste de ministre des Finances proposé par Nicolas Sarkozy et s’opposa à Henri Proglio, président d’EDF, qui était à l’époque son premier client. C’était une femme de poigne et une excellente femme d’affaire qui avait une vision stratégique à long terme et qui a su se dresser face à des mastodontes pour défendre ce qu’elle croit bon.

Je pourrai en citer d’autres comme Clara Gaymard, mais je ne vais pas m’amuser à faire l’historique de toutes ces femmes qui ont un rôle important dans notre économie. Mon but ici est de montrer qu’avant ces quotas, des femmes avaient déjà accès aux conseils d’administration et à des places de direction. C’était plus dur que pour des hommes, sans doute mais pour moi, le quota n’est pas la solution. Il faut continuer de montrer que les femmes sont aussi compétentes que les hommes voire parfois plus. Il y a des études qui montrent que lorsqu’elles sont responsables des sujets liés à l’alimentation et à l’agriculture, les femmes réussissent systématiquement mieux.

Les femmes ne sont pas moins doués que les hommes, mais les imposer ainsi par la loi est, selon moi, un mauvais remède. C’est un camouflet. Voilà, je voulais réagir sur ce point. Merci pour votre écoute et espère que cela vous fera réfléchir. Ensemble, cherchons plutôt comment peut-on revaloriser la femme dans le milieu professionnel sans pour autant faire de la discrimination positive.

News n°46 écrit par Yann Bidon le 07/06/2014 à 14h20

Spam des commentaires

Bonjour à toutes et bonjours à tous,

J'avais jusqu'à maintenant laisser les commentaires des articles et des news libres. Hélas, des vilains petits bot ( :diable: ) s'y sont immiscer et ont publié des tonnes et des tonnes de commentaires de publicités.

Ce n'est pas la première fois. Au début, je les virai car c'était anecdotique, il y en avait peu. Mais le problème est qu'on a passé la barre des 10000 spams là. Du coup, j'ai tout vidé et j'ai mis une petite question, toute bête, qu'on doit nécessairement remplir pour poster.

Je laisse toujours les commentaires anonymes, sans inscription ni contrôle actif, ne vous inquiétez pas. Mais voilà, le petite question est quand même moins intrusive qu'un gros captcha. Il n'y a pas non plus de piège du genre "D'où viennent les chapeaux de Panama?", réponse "D'Équateur" :D .

Je m'excuse auprès des commentaires de réelles personnes que j'aurai involontairement effacé. Mais cela était nécessaire. Un bon petit ménage, pour y voir plus clair.

News n°45 écrit par Yann Bidon le 16/05/2014 à 18h41