Résumé de la crise de la zone euro de 2011
Voilà un article qui ne parle pas du site ou d'informatique. Pourquoi? Car après tout, ce site est quand même un site personnel, un espace au sein duquel je peux y mettre mes pensées. Et aujourd'hui, je me sens d'humeur à parler de cette crise qui frappe la zone euro.
Néanmoins, je peux comprendre qu'une rubrique économique ne puisse être accessible à tous. Ainsi, avant de commencer à discuter de cette crise à proprement parlé, je vais tâcher de vous expliquer, le plus simplement possible, comment fonctionne un peu notre monde financier.
Comme vous vous en doutez, tout se joue à la bourse. Mais qu'est-ce que la bourse? La bourse est le haut lieu des marchés financiers, là où s'échange des titres. Il y a deux grands types de titre. Il y a les actions, c'est-à-dire, on dispose d'une partie de l'entreprise que l'on peut ensuite faire fructifier. Mais il y a également les obligations, cela revient à un prêt avec un taux d'intérêt.
Ha mais pourquoi ne pas prendre un prêt à la banque ? Justement, les obligations présentent plusieurs avantages, argent disponible immédiatement, il n'y a pas qu'un nombre limité de personnes capable de prêter cette argent (contrairement aux banques) donc plus de chance de trouver un investisseur. Pour le prêteur, il faut espérer que l'entreprise ou autre, ne coule pas.
Ainsi, l'opération financière la plus sure, jusqu'à lors, était les obligations d'État. Lorsqu'on achète une obligation d'État, on sait que l'on va être remboursé car un État qui finit en banqueroute, c'est très rare.
Lorsque vous placez de l'argent dans une banque et que vous épargnez, vous pouvez placer cette argent pour gagner un pourcentage tous les ans. Ce pourcentage n'est pas arrivé par la magie du saint esprit. En réalité, les banques jouent votre argent en bourse afin de gagner des sous et de vous donner votre pourcentage et prendre sa commission au passage. Les banques jouent parfois risqués, parfois moins. Mais il serait réducteur de s'arrêter aux banques, les assurances dont notamment les assurances vies sont également jouer en bourse par votre assureurs. Par contre, il ne faut pas perdre votre assurance vie. Du coups, elle se limite à des opérations à risques très limités.
Vous comprenez donc bien que tous les établissements financiers ou presque achètent des obligations d'État, étranger ou non. Mais comment choisissent les investisseurs pour choisir sur quel pays miser? C'est là qu'interviennent les agences de notations. Leur but est d'étudier plusieurs données (chômage, taux de croissance, décisions politiques...) et de noter qui sont les bons élèves, ceux qui sont capable de rembourser. "Standard and Poor's" est l'une d'elle et c'est d'ailleurs elle qui a déclassé les États-Unis de leur AAA.
Autant dire que cela a entaché l'enthousiasme des investisseurs. Il faut bien comprendre que, ce qu'y compte à la bourse, c'est la conscience collective. Entre un pays avec un AAA et un autre qui ne l'a pas, on va plus être tenté d'investir dans le pays avec un AAA que l'autre.
Parlons donc de cette crise de la zone euro maintenant le contexte planté. La Grèce gérait mal son argent. Pire encore, elle n'était pas un modèle de transparence. Elle avait beaucoup de dettes et d'emprunts à rembourser. Il fallait donc qu'elle gagne beaucoup de sous, logique. Hélas pour elle, elle a l'euro, monnaie que l'Union Européenne se targue d'être une monnaie forte. Du coups, cela nous coûte moins cher lorsque l'on achète à l'étranger. L'euro était, par exemple, supérieur au dollars. Nonobstant cela signifie également que l'on vend plus cher à l'étranger. Du coup, cela n'aide pas la Grèce a exporter ses produits. La situation commençait à se dégrader, et malheureusement à être connu de tous. Par conséquent, les investisseurs commençaient à avoir peur d'investir sur la Grèce. La note de la Grèce baisse. Et là, patatra... la condition financière de la Grèce devient terrible. Des plans d'aide sont alors mis en place et le FMI s'en mêle. Autant dire que maintenant, le doute est lancé et plus personne ose investir en Grèce, ce qui enfonce davantage le pays.
Et alors?! Dommage pour la Grèce, mais pourquoi cela s'est répandu dans toute la zone euro? Allons, rappelez-vous, les obligations d'État. Plein d'établissements financiers avaient investit dans la Grèce. Ce fut un grand pavé jeté dans la mare, un État allait dans la banqueroute, les obligations d'État n'étaient-elles donc pas si sures? Un grand trouble envahit le marché, couplé avec la dégradation de la note américaine, l'horizon se noircit. Que de mauvaises augures! Les investisseurs se détachent des obligations d'État, ce qui empêche les États de soulever de l'argent. Alors que dans un même temps, les pays ont déjà leurs propres dettes et doivent aider ces pays en difficultés.
Certains n'arrivent hélas pas à suivre. C'est le cas notamment de l'Italie. Bref, les difficultés s'enchainent et se propagent. Et c'est ainsi que nous nous trouvons dans une situation si délicate. Que faire? Reprendre confiance dans les marchés, ne pas se détourner des banques et des obligations d'État. Facile à dire, néanmoins cela nécessite un vrai travail de marionnettiste pour se faire. Je n'aimerais pas être à la place de nos politiques.