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Être PDG
Ha, je me gausse de ces entrepreneurs qui gèrent une ou des sociétés et pour se faire mousser, se font appeler des PDG. Or, n'est-pas PDG qui veut. C'est une appellation qui a un sens et l'utiliser à mauvais escient ne fait que souligner la vacuité intellectuelle de celui qui le dit fièrement.
Sachez, honoré lecteur, que le titre de PDG, qu'on écrit historiquement P-DG regroupe en réalité deux fonctions. Il s'agit de la fonction de Directeur Général et celle de Président. Ce sont deux fonctions bien distinctes que je vous propose de décortiquer. Et pour bien comprendre, j'aimerai répondre à une question simple : "À qui appartient une entreprise ? Qui la possède ?". Ce sont soit les associés si c'est une société par parts soit les actionnaires si c'est une société par actions. Ce sont eux qui ont investi dedans, ce sont eux qui l'ont potentiellement créé. Cependant, rien ne les oblige à être dans l'opérationnel et a travaillé dans la société. Aujourd'hui, je joue en bourse et suis actionnaire Altran. Et pourtant, je vous assure que je n'ai jamais travaillé pour Altran, j'en suis juste propriétaire à la hauteur de mon nombre d'actions. Je ne met pas les mains dans le cambouis ni ne m'occuper de la gestion quotidienne d'Altran. Je regarde juste les résultats financiers. Vous me rétorquerez que c'est un cas particulier des grosses sociétés cotées en bourse mais en réalité, pas du tout. Si demain, je monte une EURL (entreprise unipersonnel à responsabilité limité), en qualité d'associé unique, je suis libre de nommer qui je souhaite comme gérant (notons qu'on ne parle pas de directeur dans une EURL et autres structures de petites sociétés mais de gérant). Il est vrai qu'en général, l'associé unique se met lui-même gérant car il veut gérer son business personnellement mais rien ne l'y oblige. Il a totalement la liberté de nommer quelqu'un d'autre pour gérer sa société.
Donc on a d'un côté les propriétaires de l'entreprise qui se représente par l'ensemble des associés ou actionnaires et on a les opérationnels, ce sont l'ensemble des salariés de l'entreprise. Les grands axes, les décisions stratégiques et les objectifs sont décidés par les propriétaires réunis dans ce qu'on appelle une assemblée générale. Ensuite l'ensemble des salariés doivent œuvrer pour attendre ces objectifs. Est-ce clair? Bien, continuons.
Le problème est que les actionnaires ou les associés peuvent être nombreux et ça peut être des personnes très occupées. Ainsi, réunir tout le monde à chaque décision peut être parfois un sacré casse-tête. Ainsi, pour les structures de moyennes et grandes entreprises, on va mettre en place un "bureau" plus restreint qui regroupera les plus gros ou plus importants propriétaires et donc ceux qui ce sont le plus investis financièrement dans l'entreprise afin de suivre l'activité de l'entreprise plus régulièrement. Ce "bureau" peut prendre deux formes en fonction du choix et de la structure de la société. Tout d'abord, on a le système moniste où l'on a ce qu'on appelle le Conseil d'Administration. C'est une instance unique qui est justement là pour prendre des décisions stratégiques plus rapidement, alors que les Assemblées Générales ont lieu (or AG exceptionnelle) une fois par an. On a un autre système dualiste qu'on appelle aussi modèle à l'allemand (seulement 4% des SA environ), qui consiste à avoir un Directoire et un Conseil de Surveillance. C'est sensiblement pareil sauf qu'on a deux instances et le Conseil de Surveillance a l'ascendant car c'est lui qui nomme le gens du Directoire. Bref, que cela soit le Conseil de Surveillance ou le Conseil d'Administration, les deux instances ne sont pas opérationnelles et sont juste là pour prendre des décisions dans l'intérêt de l'entreprise et des propriétaires de cette dernière. Ce bureau nomme un Président en son sein qui est chargé de le représenter dans les médias, auprès des actionnaires et de la direction. Le Président représente ainsi le conseil qui représente les associés ou actionnaires. On peut donc dire qu'il incarne à lui-seul la propriété de l'entreprise et en ce sens est le plus haut dans la hiérarchie de la société. Hé bingo, on a notre première fonction dans le titre de PDG. Donc déjà, pour être PDG, il faut être Président, autrement dit avoir un CA ou un CS et y être nommé à sa tête. Ce n'est déjà pas donner à tout le monde donc déjà, les entrepreneurs, les SASU, les EURL ou EIRL, y a pas de PDG car il n'y a pas tout ça.
Qui est chargé de mettre en place les décisions édictées par les propriétaires ? L'ensemble des salariés. Mais c'est un système très hiérarchisé donc tous n'ont pas la même responsabilité, évidemment. Une grosse entreprise va avoir plusieurs pôles ou départements (on va avoir le cœur d'activité de la société mais aussi un pôle Recherche & Développement par exemple, un pôle Ressource Humaine, un pôle Comptabilité/Financier, d'autres pôles en fonction de ses autres activités). Chaque département/pôle va avoir un directeur à sa tête. Ses directeurs font partis du Comité de direction et au sommet de ce Comité de direction se trouve le Directeur Général, le DG nommé par les propriétaires (c'est comme le gérant mais pour les grandes sociétés). Et on est d'accord, ce n'est pas un simple directeur, c'est un directeur GENERAL, ce qui implique qu'il y ait justement un comité de direction avec plusieurs directeurs de pôles. Et non, un pôle, ce n'est pas 3 personnes dans un coin. Donc n'est pas DG qui veut, il faut une grosse structures avec des départements, des directeurs de niveau intermédiaire et être à la tête de ces derniers. C'est ça, un Directeur Général.
Le Directeur Général est nommé par le CA donc il est possible que le Président ait le rôle de DG. Et c'est donc lorsqu'on occupe ces deux fonctions que, oui, là, on peut se faire appeler PDG. Pas avant.
La durée maximale de travail
J'ai posé récemment la question suivante à mes amis sur Facebook : "Quel est la durée maximale de travail en France?". Après les quelques réponses que j'ai eu, j'y ai répondu et je n'ai pas pu m'empêcher de la mettre ici histoire de la conserver. Ceci étant un commentaire Facebook, excusez-moi de la concision de cet article mais les discours les plus courts sont parfois les meilleurs.
La durée maximale du travail est de... 48h/sem (article L3121-20 du code du travail ). Il énonce en outre que certaines entreprises dans des circonstances vraiment exceptionnelles peuvent même monter à 60h/sem. Ou bien, c'est 44h/sem sur une période de 12 semaines consécutives (Service-Public - Vos droits)
Eh oui, attention. Ne confondez pas la durée légale du travail, nombre d'heure à partir duquel on est payé en heure supplémentaire, qui est de 35h/sem et la durée maximale. La durée maximale englobe les 35h plus les heures supplémentaires mais ce n'est pas tout. On l'oublie souvent, mais 35h/sem est la durée légale pour un travail donné. Je peux très bien avoir un autre travail complémentaire, par exemple travailler le jour comme caissier et le soir comme serveur. Or pour une semaine, la durée totale du travail ne doit pas dépasser 48h/semaine.
En outre, la durée maximale quotidienne est de 10h/jour. En effet, le salarié doit avoir 11h de repos quotidien (art L3131-1 du code du travail) . Sachez enfin que vous ne pouvez pas travailler plus de 6 jours complets d'affilés. Il doit avoir un repos hebdomadaire de 24h, de préférence donné le dimanche (L3132 du code du travail) .
Ces secteurs où la France a un rôle important
Un camarade racontait que la France n'était plus rien, qu'elle était à la solde des chinois et des américains. Effectivement, elle ne donne plus le la comme par le passé et oui, on entend souvent parler de rachats de nos entreprises par des américains, chinois, qatariens,etc. Mais il y a également des domaines où la France excelle et est bien placée sur l'échiquier mondial. Nous sommes tout de même la 5ème puissance économique mondiale d'après un classement de 2011. Je vais répertorier ici certains secteurs où l'on a de grosses entreprises faisant de la France un acteur de taille. Je ne vais parler que des firmes multinationales pour bien montrer que la France s'étend aussi. Mais vous pouvez ajouter à cette liste tous les ténors locaux.
Total : Entreprise pétrolière française privée, qui fait partie des supermajors, c'est-à-dire des six plus grosses entreprises du secteur à l'échelle mondiale, avec ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et ConocoPhillips. C'est la 1re entreprise française en termes de chiffre d'affaires, la 6e entreprise d'Europe et la 14e entreprise mondiale en 2010 (Classement Fortune Global 500 2010), ainsi que la 1re capitalisation boursière de la zone euro au 31 décembre 2008
Alstom: Le groupe est numéro 1 mondial dans : les centrales électriques clés en main, les turbines et alternateurs hydroélectriques, le service pour les sociétés d’électricité, les systèmes antipollution pour les centrales électriques, notamment à charbon.
Schneider Electric SA : fabrique et propose des produits de gestion d'électricité, des automatismes et des solutions adaptées à ces métiers. Schneider Electric est le numéro 1 mondial de la distribution électrique sur l’ensemble de son offre. Premier en gestion d'énergie, bâtiment distribution, optimisation de l'énergie, sécurité électrique
Électricité de France : On ne le dit pas assez mais en réalité 46,2 % du chiffre d'affaires d'EDF est réalisé hors de France.
Air liquide : Groupe industriel français d'envergure internationale, leader mondial des gaz industriels, c'est-à-dire des gaz pour l'industrie, la santé, l'environnement.
GDF Suez : Deuxième groupe mondial de l'énergie, devenant la plus grande société de services au public au monde en termes de chiffre d’affaires et le premier producteur indépendant d'énergie au monde depuis son rapprochement avec l'électricien britannique International Power fin 2010. Le groupe est né le 22 juillet 2008 d'une fusion entre Gaz de France et Suez.
Areva : Groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire. Cette entreprise est présente au niveau international avec un réseau commercial dans 100 pays et une présence industrielle dans 43 pays. Ses activités sont essentiellement liées à l'énergie nucléaire (extraction de minerai d'uranium, élaboration de combustibles nucléaires, construction de réacteurs, traitement des combustibles usés, exploitation nucléaire, propulsion nucléaire, transport des matières radioactives…) et dans une moindre mesure à d'autres formes d'énergies (le parc éolien en baie de Saint-Brieuc, par exemple).
Vallourec : fabricant de tubes destinés à l'industrie, principalement pour les métiers liés à l'énergie : forages pétroliers et gaziers, oléoducs, production électrique.
Technip : Leader mondial du management de projets, de l’ingénierie et de la construction pour l’industrie de l’énergie (Pétrole, gaz, éolien),des développements Subsea (sous-marin) les plus profonds aux infrastructures Offshore et Onshore les plus vastes et les plus complexes mais aussi accessoirement de la chimie.
Legrand :Groupe industriel français historiquement implanté à Limoges dans le Limousin et un des leaders mondiaux des produits et systèmes pour installations électriques et réseaux d'information. En 2011, Legrand est n°1 mondial des prises et interrupteurs avec 20 % du marché mondial et n°1 mondial du cheminement de câbles (15 % du marché mondial) et réalise 76 % de son chiffre d'affaires à l'international (35 % dans les pays émergents). L'entreprise est leader dans au moins un de ses grands domaines d'activité dans 27 pays.
Saint-Gobain : Produit, transforme et distribue des matériaux (vitrage, isolation, plaques de plâtre, canalisation...)
Vinci : Une société française des secteurs du bâtiment et travaux publics et des concessions de service public. Vinci construit des bâtiments, des grands ouvrages, des parkings, des infrastructures de transport, comme des routes, des autoroutes et des voies ferrées et des infrastructures d'énergies. Vinci gère également des parcs de stationnement automobiles, des aéroports et des autoroutes.
Bouygues : Les activités du groupe sont historiquement liées au BTP et à l’immobilier. Un positionnement industriel renforcé dans les années 80 avec le rachat de Colas (construction de routes) ou encore avec la participation en 2006 dans Alstom (énergie & transport).
Eiffage : Troisième groupe de bâtiment et travaux publics et de concessions français, derrière Vinci et Bouygues, et le cinquième groupe européen. Eiffage rassemble 70 000 collaborateurs autour de cinq métiers : concessions et PPP, construction, travaux publics, énergie et métal. Eiffage réalise un chiffre d’affaires de 13,3 milliards d’euros dont 16 % à l’international, pour l’essentiel en Europe.
Lafarge : Groupe français de matériaux de construction, leader mondial dans son secteur, suivi par Holcim. Il est présent dans trois activités principales : béton et granulats, ciment, plâtre, et dans 78 pays. Son chiffre d'affaires, en 2010, s'est élevé à 16,169 milliards d'euros, dont 60 % dans le ciment, 32 % dans le béton et les granulats et 8 % dans le plâtre. Le groupe emploie environ 76 000 personnes dans le monde sur 1 963 sites de production.Lafarge a développé des ciments spéciaux et des bétons innovants de renommée internationale.
Manitou : Entreprise française fabriquant et distribuant des chariots élévateurs tout-terrain. Il est le leader mondial dans le domaine.
Altrad : En 25 ans, le Groupe est devenu un acteur majeur sur le marché du matériel pour le bâtiment grâce au maillage croissance interne - croissance externe avec le rachat d’entreprises centrées sur le même marché qu’Altrad, la production et la distribution de matériels pour le bâtiment. Il s’impose aujourd’hui comme le n°1 mondial des bétonnières, le n°1 européen de l’échafaudage et le n°1 français du matériel tubulaire pour collectivités.
Pinguely Haulotte : Constructeur français d'engins de travaux publics, de machines d'élévation de personnes et de charges. Haulotte est depuis 1999 le leader européen sur son secteur d'activité principal : la nacelle élévatrice.
Alstom : Le groupe est numéro 1 mondial dans les trains à très grande vitesse (TGV), trains pendulaires, les trains de banlieue et régionaux, les systèmes de véhicules légers sur rail et les tramways comprenant notamment la gamme Citadis, les services, la signalisation et les systèmes ferroviaires, commandes de passages à niveaux, etc.
Renault : Le groupe Renault est un constructeur automobile français. Il est lié au constructeur japonais Nissan depuis 1999 à travers l'Alliance Renault-Nissan (siège social en France) qui devient en 2011, le troisième groupe automobile mondial.
PSA Peugeot Citroën : Constructeur automobile français, coté en bourse, dont la famille Peugeot reste le principal actionnaire (environ 30 %) et possèdant les marques automobiles Peugeot et Citroën. Avec une production de 3 605 524 véhicules en 2010, le groupe se classe comme le 2e manufacturier européen, derrière le groupe allemand Volkswagen AG (7 341 065 unités) et le 8e mondial (6e en 2009), juste derrière le japonais Honda (3 643 057 automobiles) et loin devant le nippon Suzuki (2 892 945).
Michelin : Fabricant français de pneumatiques dont le siège social est à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en France. C'est une entreprise multinationale cotée au CAC 40, qui avec 20 % du marché, est un leader mondial du pneumatique. Ses ventes nettes se sont élevées à 16,867 G€ en 2007, ce qui la place à la deuxième place derrière Bridgestone (29,7 G$ en 2007), et devant Goodyear. Implantée industriellement dans 18 pays et une présence commerciale dans plus de 170 pays, elle emploie 115 000 personnes, dont 31 000 en France.
AXA : Groupe international français spécialisé dans l'assurance depuis sa création et dans la gestion d'actifs depuis 1994. Il est le numéro un de l'assurance en Europe et dans le monde.
CNP Assurances : Compagnie d'assurance de personnes en France. Elle est leader des secteurs de l'assurance-vie et de l'assurance emprunteur en France, et est le 6e assureur européen en 2010
SCOR : un groupe français de réassurance (assurance des assurances). Aujourd'hui, le Groupe est un acteur majeur du marché mondial de la réassurance et entend bien poursuivre sa croissance.
Alcatel-Lucent : Société née en 2006 de la fusion entre Alcatel et Lucent Technologies. En février 2007, c'était le deuxième équipementier télécoms et réseaux au niveau mondial derrière l'américain Cisco Systems, mais devant le suédois Ericsson, et le germano-finlandais Nokia Siemens Networks.
France Télécom - Orange : Société française de télécommunications et la 121e entreprise mondiale. Elle emploie près de 172 000 personnes, dont 105 000 en France, et sert près de 226 millions de clients dans le monde. Depuis février 2012 et le passage sous la marque Orange des activités de téléphonie fixe, la totalité des offres commercialisées par France Télécom utilise cette marque, qui a vocation à devenir la nouvelle appellation du groupe à court terme.
Vivendi : Multinationale française spécialisée dans la communication et le divertissement. Présent à travers le monde et coté à la bourse de Paris où il appartient à l'indice CAC 40, le groupe est actif dans l'univers des contenus, des plateformes et des réseaux interactifs. Il rassemble l'opérateur télécoms français (SFR), l'opérateur marocain (Maroc Telecom), l'opérateur brésilien (GVT). Vivendi est aujourd'hui l'un des principaux fournisseurs de contenus en Europe.
Eutelsat : European Telecommunications Satellite Organization, Organisation européenne de télécommunications par satellite, est une société anonyme de droit français dont le siège social est situé dans le 15e arrondissement de Paris, rue Balard. Créée en 1977 en tant qu'organisation intergouvernementale (OIG) dans le but d'améliorer le réseau téléphonique européen, son activité principale consiste aujourd'hui à gérer la transmission par satellite de chaînes de télévision et stations de radio. En 2001, Eutelsat est privatisé et devient une société anonyme de plein droit. L'OIG demeure néanmoins afin de veiller à ce que ses principes soient respectés par la société anonyme
Capgemini : Deuxième SSII dans le secteur des services informatiques en France derrière IBM Global Services et est parmi les 5 premiers mondiaux en externalisation. Elle a été créée par Serge Kampf le 1er octobre 1967 à Grenoble (France) sous le nom de Sogeti (Société pour la gestion de l'entreprise et traitement de l'information).
Atos : L'un des dix plus grands acteurs des SSII au niveau mondial et le leader en France du paiement sécurisé en ligne pour les entreprises.
Bull : Société française spécialisée dans l'informatique professionnelle. Aujourd'hui, Bull est un groupe coté, bénéficiaire (depuis 2007) et en croissance relative. Il constitue le dernier « résistant » en Europe dans le secteur informatique. Tous ses concurrents européens ont en effet été rachetés un à un par des multinationales américaines ou japonaises. Son objectif est d'être l'un des principaux fournisseurs européens et mondiaux en systèmes d'information ouverts. Le groupe se développe rapidement dans les services d'intégration de systèmes, notamment pour les très grands projets : télécommunications, secteur public, défense.
ERAMET : Groupe minier et métallurgique français présent sur 5 continents et dans 20 pays avec un effectif d’environ 15 000 personnes réparties sur une cinquantaine de sites. ERAMET est un des principaux producteurs mondiaux de métaux d’alliages, notamment le nickel et le manganèse, utilisés pour améliorer les propriétés des aciers ; alliages et aciers spéciaux à hautes performances utilisés par des industries telles que l’aéronautique, la production d’énergie et les outillages.
Imerys : Entreprise minière française. Elle est spécialisé dans l'extraction et la transformations de minéraux rares. À partir de minéraux qu'il extrait de ses réserves et transforme selon des procédés complexes, le groupe développe pour ses clients industriels des solutions qui entrent dans la composition de leurs produits ou dans leurs processus de production. Ses minéraux trouvent de très nombreuses applications dans la vie quotidienne : bâtiment, produits d’hygiène, papiers, peintures, plastiques, céramiques, télécommunications, filtration des liquides alimentaires…
Unibail-Rodamco : Premier groupe coté de l'immobilier commercial en Europe, présent dans 12 pays de l'Union européenne et doté d'un portefeuille d'actifs d'une valeur de 27,5 milliards d’euros au 30 juin 2012. Le groupe est créé en 1968 et compte en 2010 1 600 employés. Le groupe s'est spécialisé dans la gestion, la promotion et l'investissement des grands centres commerciaux situés dans les villes majeures d'Europe, dans les grands immeubles bureaux et dans les centres de congrès-expositions de la région parisienne.
Klépierre : Société d'investissement immobilier cotée (SIIC) spécialisée dans l'immobilier commercial. Elle développe également une activité de prestations de services pour compte de tiers.Acteur de premier ordre de l'immobilier des centres commerciaux en Europe.
Société générale : Une des principales banques françaises et une des plus anciennes. Elle fait partie des trois piliers de l'industrie bancaire française non mutualiste (aussi appelés « les Trois Vieilles ») avec LCL (Crédit lyonnais) et BNP Paribas.Les trois piliers de Société générale, au cœur du développement du modèle de banque relationnelle, sont : les réseaux de détail en France (Société générale, Crédit du Nord et Boursorama), les réseaux de détail à l'international (BHFM), la banque de financement et d’investissement (SG CIB) qui gère d’un côté la Banque de financement et les Fixed Income, le financement structuré, la dette, le forex, et de l'autre côté les Equity et les activités de conseil.En soutien au développement de ses trois piliers, les deux autres lignes métiers du Groupe sont : Services Financiers Spécialisés & Assurances, Banque Privée, Gestion d’actifs et Services aux investisseurs (19e mondial avec $1512 milliards d'actifs gérés sous contrats)
Crédit agricole (détenant LCL): Le Crédit agricole, souvent appelé la Banque verte du fait de son activité d'origine au service du monde agricole, est un réseau français de banques coopératives et mutualistes qui est devenu depuis 19902 un groupe bancaire généraliste international.1re banque en France, 28 % du marché français avec LCL. 7e mondiale d'après le magazine The banker. 2e mondiale par son chiffre d'affaires et 10e par ses bénéfices d'après le magazine Fortune. 15e mondiale selon le classement Forbes.
BNP Paribas : Groupe bancaire français, né le 23 mai 2000 de la fusion de la Banque Nationale de Paris (BNP) et de Paribas. Les activités de BNP Paribas reposent sur trois métiers principaux : la banque de détail (Retail banking), la banque d'investissement (Corporate and investment banking) et le service d'ingénierie financière (Investment solutions). Fin 2010, l'encours des dépôts s'élève à 580,9 milliards d'euros et l'encours des crédits à 684,7 milliards. La répartition géographique du Produit net bancaire (PNB) est la suivante : France (34,9 %), Europe (43,9 %), Amériques (12,9 %), Asie et Océanie (4,6 %) et autres (3,7 %).
Ingenico : Société spécialisée dans les solutions de paiements. Ingenico est l'un des deux groupes qui se partagent plus de 80 % du marché mondial des terminaux de paiement. On compte parmi ses concurrents notamment l'américain VeriFone.
Publicis Group : 3ème groupe mondial de communication (derrière WPP et Omnicom), leader en communication numérique et interactive (28% des revenus sur l'année 2010). Forte créativité, Numéro 1 en Performance Créative dans le Gunn Report. (depuis 2004).
JCDecaux : Groupe industriel français spécialisé dans la publicité urbaine, déclinée sur divers supports de mobilier urbain (le plus connu étant l'Abribus).Le groupe compte quatre grands pôles d'activité : le mobilier urbain, le grand format, la publicité dans les transports et l'artvertising. CDecaux a également développé une activité de vélos en libre-service : Cyclocity, dans plus de 67 villes dans le monde (France, Autriche, Espagne, Irlande, Luxembourg, Belgique, Australie).
Havas : Groupe mondial français de conseil en communication, principalement avec l'agence de publicité Havas Worldwide – anciennement Euro RSCG, Arnold Worldwide aux États-Unis et l'achat d'espace média, principalement avec Havas Media. Havas est aujourd’hui le premier groupe publicitaire de France, et le cinquième mondialement.
Sanofi : Groupe pharmaceutique français qui s'est transformé par des acquisitions successives, en particulier lors de sa fusion avec le groupe franco-allemand Aventis pour devenir Sanofi-Aventis en 2004, redevenu Sanofi en 2011. C'est la première entreprise pharmaceutique française et le numéro 5 mondial en 2011. Première entreprise de recherche et développement en France, et 9e dans le monde tout secteur confondus en 2010. Leader mondial des vaccins avec sa filiale Sanofi Pasteur MSD co-détenue avec le laboratoire Merck & Co..
Les Laboratoires Boiron : Entreprise française qui fabrique et distribue des préparations pharmaceutiques homéopathiques. Boiron possède actuellement 31 établissements de distribution en France métropolitaine et 18 filiales à l'Outre-mer ou à l'étranger.
Servier : Le premier groupe pharmaceutique français indépendant et le deuxième groupe pharmaceutique français au niveau mondial.
Ipsen : Groupe pharmaceutique français de spécialité à vocation mondiale qui a affiché en 2012 des ventes supérieures à 1,2 milliard d’euros. L’ambition d’Ipsen est de devenir un leader dans le traitement des maladies invalidantes. Sa stratégie de développement s’appuie sur 3 franchises : neurologie, endocrinologie et urologie-oncologie. Par ailleurs, le Groupe a une politique active de partenariats. La R&D d'Ipsen est focalisée sur ses plateformes technologiques différenciées et innovantes en peptides et en toxines. En 2012, les dépenses de R&D ont atteint près de 250 millions d’euros, soit plus de 20% du chiffre d’affaires. Le Groupe rassemble près de 4 900 collaborateurs dans le monde.
L'Oréal : Groupe industriel français de produits cosmétiques. Organisé par circuits de distribution, le groupe L'Oréal dispose de quatre divisions opérationnelles : les produits professionnels, les produits grand public, les produits de luxe et la cosmétique active. Galderma et The Body Shop, activités à part entière, sont directement rattachées à la direction générale. L'Oréal possède également diverses participations dans des activités telles que la chimie fine, la santé, la finance, le design, la publicité, les assurances.
Dassault Aviation : Constructeur aéronautique français fondé en 1929 par Marcel Dassault et reste le dernier groupe d'aviation au monde détenu par la famille de son fondateur et portant son nom. C'est une entreprise multinationale qui emploie 11 500 personnes, dont 8 000 en France avec une présence commerciale dans plus de 75 pays en 2011.Ses activités s’organisent autour de :l’aéronautique avec 8 000 avions livrés depuis 1945, principalement des avions d'affaires qui représentent 73 % de l'activité en 2011 (Falcon) et également des avions militaires (Mirage 2000, Rafale, nEUROn),les activités spatiales (systèmes sols de télémesure, études des véhicules spatiaux et activités pyrotechniques), les services (Dassault Procurement Services, Dassault Falcon Jet et Dassault Falcon Service),les systèmes aéronautiques et de défense (Sogitec Industries).
Safran : Grand groupe industriel et technologique français, présent au niveau international dans les domaines de l’aéronautique, astronautique, de la défense et de la sécurité. Il fut créé en 2005 de la fusion entre Snecma et Sagem. Depuis septembre 2011, il est coté au CAC 40. Ses métiers sont la conception et la production de moteurs d’avions, d’hélicoptères et de fusées, d’équipements aéronautiques, de défense et de sécurité. Safran occupe des positions de leader mondial sur ces marchés et emploie près de 60 000 personnes dans plus de cinquante pays.
Je pourrai citer European Aeronautic Defence and Space company (EADS),un groupe industriel européen présent sur le secteur aéronautique et spatial civil et militaire. Européen certes, mais dirigé par Lagardère et dont l'actionnaire majoritaire est Lagardère et l'État français via SOGEADE.
Carrefour : Groupe français du secteur de la grande distribution. Devenu en 1999 le numéro un européen de la grande distribution en fusionnant avec le groupe français Promodès, il se hisse en 2010 au 2e rang mondial de ce secteur en termes de chiffre d'affaires derrière l’américain Wal-Mart. Pionnier du concept d’hypermarché en 1963, il est également présent dans d’autres formats de la grande distribution, essentiellement les supermarchés. Hormis l'enseigne Carrefour, le groupe Carrefour exploite des enseignes, telles que GS, Supermarchés GB, Norte, Shopi, 8 à Huit... Aujourd'hui, le groupe Carrefour rassemble l'ensemble de ses enseignes sous un même nom, Carrefour (ex. : Carrefour Market, Carrefour Express, Carrefour City, etc.).
Auchan : Auchan est une enseigne de grande distribution fondée en 1961.En 2010, il s'agit du treizième distributeur mondial, et du second distributeur français derrière le concurrent Carrefour.
Le Groupe Casino (ou Casino Guichard Perrachon) : Groupe de distribution en France et dans le monde. 1er distributeur en Amérique du Sud, 1er du commerce alimentaire et non alimentaire au Brésil, 1er distributeur en Colombie, 2e de la distribution en Thaïlande. Casino oriente prioritairement sa structure multiformat sur le développement des magasins de proximité et de discount. Le modèle développé par Casino se fonde sur un réseau d’enseignes aux positionnements différenciés et complémentaires avec SPAR et Vival (supérettes en milieu urbain et rural), Monoprix et Franprix (centre-ville), Leader Price (discount), Naturalia (Bio).
La Fnac, Fédération nationale d'achats des cadres: Chaîne de magasins française spécialisée dans la distribution de produits culturels (musique, littérature, cinéma, jeu vidéo) et électroniques (hi-fi, informatique, télévision), à destination du grand public, dont la gamme s'est élargie en 2012 au petit électroménager. Appartenant à PPR.
La Redoute : Enseigne française créée en 1928.La Redoute est actuellement présente en France et aussi dans d'autres pays tels que : le Royaume-Uni, la Suisse, la Belgique, l'Espagne, le Portugal, la Grèce, la Suède, la Russie, l'Ukraine, l'Autriche, l'Italie, la Norvège, le Canada, la Croatie, le Japon, Malte, la Roumanie, la Slovénie, la Corée du Sud, la Chine, le Maroc et le Liban. La Redoute est 7e au classement de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance en 2012 des sites e-commerce en France avec plus de 7,4 millions de visiteurs uniques par mois. Appartenant à PPR.
Rexel : Groupe d’origine française fondé en 1967. Spécialisé dans la distribution de matériel électrique à destination des professionnels, il a élargi son champ d’activités au fil des années et se positionne aujourd’hui sur la distribution de produits et de services dans les domaines des automatismes, de l’expertise technique et de la gestion de l’énergie. Les solutions et services commercialisés par Rexel couvrent une gamme large d’équipements comprenant notamment l’éclairage, la sécurité, les automatismes, le génie climatique, la communication, la domotique et les énergies renouvelables. Le groupe dispose de 2 200 points de vente (agences) dans 37 pays et emploie 28 000 collaborateurs. L’entreprise est leader de son marché sur le plan mondial.
Bic : Fabrique et commercialise des articles de papeterie, des briquets et des rasoirs. L’entreprise est également diversifiée dans les articles de sports de glisse aquatique (filiale BiC Sport pour les planches de surf et les planches à voile notamment) et dans les objets promotionnels marqués (filiale BiC Graphic).
C’est un groupe multinational implanté sur les 5 continents. BiC a aussi fabriqué un portable avec Alcatel et Orange.
LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) : Groupe français d'entreprises, chef de file mondial de l'industrie du luxe en termes de chiffre d'affaires4, issu du rapprochement en 1987 de Moët Hennessy et de Louis Vuitton et dirigé par Bernard Arnault. Moët Hennessy est une entreprise formée en 1971 de la fusion entre le producteur de champagne Moët et Chandon et Hennessy, le fabricant de cognac. La firme est numéro un mondial du luxe grâce à son portefeuille de plus de soixante marques de prestige dont certaines sont plusieurs fois centenaires, comme Château d'Yquem (1593), Moët & Chandon (1743), Hennessy (1765), Guerlain (1828), Louis Vuitton (1854), Krug (1843), Whisky Glenmorangie (1843).
PPR (Pinault-Printemps-Redoute) : Holding française, elle-même composée de plusieurs groupes ou marques, créée par le milliardaire François Pinault . Le Groupe PPR développe au travers de ses filiales un portefeuille de marques mondiales (marques grand public et marques de luxe) qui sont distribuées dans 120 pays. Le pôle Luxe regroupe des marques qui conçoivent, fabriquent et commercialisent des produits de luxe, notamment dans les secteurs de la maroquinerie, des chaussures, du prêt-à-porter, des montres et de la joaillerie. Les marques concernées sont Gucci (détenue à 100 %), Yves Saint-Laurent (détenue à 100 %), Sergio Rossi (détenue à 100 %), Boucheron (détenue à 100 %), Bottega Veneta (détenue à 100 %), Balenciaga (détenue à 91 %), Alexander McQueen (détenue à 100 %), Stella McCartney (détenue à 50 %), Brioni (détenue à 100 %), Girard-Perregaux (détenue à 50,1 %, Queelin (détenue à 100 %) et Christopher Kane (détenue à 51 %).
Danone : Entreprise française et l'un des leaders mondiaux de l'agroalimentaire.Le groupe Danone est numéro un mondial des produits laitiers frais et numéro deux mondial en volume des eaux en bouteille. Il est également le leader mondial de la nutrition médicale et numéro deux mondial de l'alimentation infantile. En 2011, l'entreprise enregistre 19 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont plus de la moitié est réalisé dans les pays émergents. Le groupe emploie 100 000 collaborateurs à travers le monde, et compte plus de 180 sites de production. Ses produits sont vendus sur les cinq continents.
Lactalis : Propriété de la famille Besnier, c'est le premier groupe laitier mondial et le deuxième groupe agroalimentaire français derrière le groupe Danone.
Sodexo (précédemment Sodexho) : Entreprise française de services, fondée par Pierre Bellon en 1966, regroupant 420 000 collaborateurs dans 80 pays. L'entreprise, historiquement leader mondial en inventant le principe des services de restauration collective, oriente son développement au cours de son histoire vers : la gestion de l’ensemble des services sur sites (ex : restauration, construction, services d'accueil, entretien d'appareils médicaux) pour le compte des entreprises, des hôpitaux, des écoles, des maisons de retraite ; Les services à la personne et à domicile : garde d’enfants, soutien scolaire, conciergerie, aides à domicile ; Les programmes de mobilisation et fidélisation des salariés d’entreprise (cartes et chèques, incentives, aides publiques).
Elior : Troisième opérateur de restauration et de services en Europe. Ses 98 000 collaborateurs prennent soin chaque jour de 3 millions de clients dans 14 pays. Elior met en œuvre son savoir-faire en Restauration, Concessions et Services, sur les marchés de l’Enseignement, des Entreprises et de la Santé, tout comme dans l’univers du Voyage (aéroports, autoroutes, gares), de la Culture et des loisirs, en apportant des solutions de restauration et de services personnalisées.
Bonduelle : Entreprise française spécialisée dans la transformation industrielle des légumes.Depuis plus de 70 ans, Bonduelle connaît une expansion rapide et constante dans l'industrie des légumes en conserves ou surgelés. Les produits Bonduelle sont distribués au moyen des canaux de distribution classiques (hypermarchés, supérettes...) et ceux de la restauration hors foyer (restaurants, restauration collective, cantines scolaires, restaurants d'entreprises...). Il est n°1 en Europe des légumes en conserve et n°2 des légumes surgelés
Agapes Restauration : Groupe de l'Association familiale Mulliez, créé en 1971, regroupant la branche alimentation. Il comprend de Pizza Paï, Flunch, Il Ristorante, Les 3 Brasseurs, Amarine, SoGood, Salad & Co, O'Sushi principalement.
Quick : Chaîne de restauration rapide créée en Belgique en 1971 qui s'implante en France en 1980. Concurrente de McDonald's, Quick comptabilisait en 2011 quelque 208 millions de consommateurs. À fin 2011, la société possède 493 restaurants (dont 15 ouvertures en 2011) principalement en Europe, mais aussi en Russie, en Nouvelle-Calédonie et en Martinique.
Accor : Groupe français, premier opérateur hôtelier mondial, qui est présent dans 90 pays. Le groupe Accor détient environ 14 marques, les principales sont : Sofitel, les hôtels de luxe du groupe, Pullman, hôtellerie haut de gamme pour les voyageurs d’affaire, Mei Jue, enseigne haut de gamme de Accor dédiée pour la Chine, MGallery, hôtels haut de gamme à caractère, Grand Mercure, appartements haut de gamme pour longs séjours, Novotel, offre internationale d’hôtels moyenne gamme dits “innovants et facile à vivre”, Suite Novotel, propose essentiellement en moyen séjour, des suites modulables et des services innovants, Mercure, marque d’hôtellerie milieu de gamme, Adagio, appartements (du studio au trois pièces) pour des séjours de 4 nuits à plusieurs mois avec des services optionnels, Ibis, une offre d’hôtellerie économique, Ibis Styles (auparavant All Seasons), marque économique déclinée en franchise pour toutes les clientèles : affaires, loisirs, individuelles et familles, Ibis Budget (auparavant Etap Hotel), une offre très économique avec services limités, Hotel F1, une offre d’hôtellerie très économique, Motel 6, chaîne de Motel économique en Amérique du Nord, Studio 6, offre de séjours de longue durée sur le segment économique en Amérique du Nord.
Groupe Lucien Barrière : Groupe hôtelier français spécialisé dans l'hôtellerie de luxe et les casinos.Le groupe est leader sur le marché des casinos en France et en Suisse et l'un des principaux acteurs de ce marché en Europe.
Veolia Environnement : Multinationale française, leader mondial des services collectifs. Veolia Environnement propose à ses clients, collectivités locales et entreprises, une expertise dans quatre domaines complémentaires : gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets, gestion de l’énergie et le transport de personnes. Elle emploie 331 266 salariés. Le chiffre d'affaires de Veolia en 2011 était de 29,647 milliards d'euros.
Essilor International : Société française qui conçoit, fabrique et commercialise des verres correcteurs et des équipements d'optique ophtalmique.La société est née de la fusion des compagnies françaises Essel et Silor en 1972. Essilor est aujourd'hui présent dans plus de 100 pays, répartis sur les cinq continents. Ses activités sont essentiellement axées sur la recherche et le développement avec un buget annuel de 150 millions d'euros dont 30 % consacré à l'open innovation. La société est le plus grand fabricant de verres ophtalmiques du monde (31 % du marché mondial en 2011) devant ses deux principaux challengers l'allemand Carl Zeiss (18 % du marché mondial) et le japonais Hoya (13 %), dominant le marché sur tous les continents, et se positionne comme la quatrième plus grande société de matériel médical en Europe.
Pernod Ricard : Entreprise française spécialisée dans la fabrication et la distribution de vins et spiritueux. C'est le deuxième groupe mondial dans ce secteur, derrière Diageo et devant Bacardi-Martini, à la suite de l'acquisition de Vin & Sprit cédé par l'état suédois. En France, le groupe est leader des spiritueux avec 27,4 % de part de marché cumulé.
LVMH : Ce pôle regroupe des marques d'alcools comme Hennessy dans le cognac, la vodka Belvedere, les whiskys Glenmorangie, Ardbeg, le rhum 10cane et les alcools blancs chinois Wenjun. Il est très présent dans le vin de Champagne avec Moët & Chandon, Dom Pérignon, Mercier, Veuve Clicquot-Ponsardin, Krug ou la Maison Ruinart. Il a vendu en revanche la Maison Pommery et la Maison Montaudon (mais pas les vignobles qui servaient à sa production). La production viticole couvre aussi d'autres vignobles avec le Château Cheval Blanc à Saint-Émilion, le Château d'Yquem, le domaine Chandon présent en Californie, en Argentine, au Brésil et en Australie, la marque Cloudy Bay en Nouvelle-Zélande, Cape Mentelle en Australie, Bodegas Chandon, Terrazas de los Andes et Cheval des Andes en Argentine, Newton en Californie et Numanthia en Espagne.
Vivendi : Il rassemble le studio de jeux vidéo (Activision Blizzard), le groupe musical (Universal Music Group) et le groupe de télévision payante (Groupe Canal+).
Ubisoft : Entreprise française de développement et de distribution de jeux vidéo créée en 1986 par les cinq frères Guillemot, originaires de Carentoir dans le Morbihan. Le nom Ubi provient de l'acronyme pour Union des Bretons Indépendants. L'entreprise est aujourd'hui le 3e éditeur indépendant en Europe et aux États-Unis, et le 3e développeur mondial de jeux vidéo.
Gameloft : Entreprise de développement et d'édition de jeux vidéo téléchargeables. L'entreprise est fondée en 1999 par Michel Guillemot, cofondateur de la société Ubisoft et frère de son PDG, Yves Guillemot. Gameloft compte plus de 3500 développeurs, et possède 6 principaux studios de développement aux États-Unis, au Canada, en Roumanie, en France, en Chine et au Japon.
Sportfive: Société du groupe Lagardère, et le leader européen et africain dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs, Sportfive offre aux clubs, fédérations et événements sportifs son expérience et son savoir-faire dans la gestion du sport professionnel, commercialise également des camps d'entrainement et des matchs amicaux pour les équipes et fédérations et exploite les droits marketing d'un large catalogue d'athlètes dans de multiples sports.
Ipsos : Institut de sondages français et une société internationale de marketing d’opinion, créé en 1975 et dirigée par Didier Truchot et Jean-Marc Lech.Ipsos est la sixième société mondiale d’études, mais la troisième société mondiale d’études par enquêtes (c’est-à-dire excluant les activités de gestion de panels). Ipsos opère dans cinq spécialités, plus ou moins intégrées mondialement dans son organisation : efficacité publicitaire (IPSOS ASI), études Marketing (IPSOS Marketing), media (IPSOS MediaCT), opinion (IPSOS Public Affairs), études de gestion de la relation clients en employés (IPSOS Loyalty)
La Poste : Groupe français multimétiers, à la fois opérateur de services postaux (courrier, colis et express), banque et opérateur de téléphonie mobile.Avant l'ouverture à la concurrence du secteur postal dans les années 2000, La Poste avait le monopole de l’acheminement et de la distribution du courrier en France, ce qui en fait l'opérateur courrier historique. Elle est par ailleurs le deuxième opérateur postal européen.Avec ses filiales elle est le deuxième opérateur (en volume et en chiffre d'affaires) du colis en Europe et est une importante banque de détail française, La Banque postale comptant 11,7 millions de clients.
Groupe Neopost : 1er fournisseur européen et le deuxième fournisseur mondial d'équipements de salles de courrier et de solutions logistiques avec plus de 800 000 clients, basé en région parisienne, le Groupe Neopost est présent directement dans 14 pays qui représentent 90 % du marché de la machine à affranchir et ses produits sont distribués dans plus de 90 pays. Neopost dispose de 4 sites de production et de 3 centres de recherche et développement. Le groupe consacre plus de 5 % de son chiffre d'affaires en recherche et développement, avec 230 ingénieurs. En 2011, le Groupe a réalisé un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros.
Alcool au travail : Beaucoup de bruit pour rien
Le 1er juillet, un nouveau décret fut publié pour ajouter un alinéa à l'article R4228-20 du code du travail. Ce dernier énonce :
~Article R4228-20 Aliéna 2
À partir de ça, on a eu une levée de contestations en arguant que cela était la fin des pots au travail, fini les petites fêtes pour célébrer un contrat terminé avec brio, de bons résultats, un départ du personnel..., que ce n'était pas normal, que cela contribuait au côté conviviale et synergique de l'entreprise et bien d'autres arguments. Alors mes chers amis, on se calme. Je connais la technique qui consiste à monter un incident en grandes pompes pour essayer de contester mais là quand même, c'est un peu abusé. Rappelons qu'il n'est nullement fait mention des pots en entreprise. Ces moments festifs pourront continuer à être célébré, il n'y a strictement pas de problèmes là-dessus. La cible de ce texte est seulement l'alcool durant ces célébrations. Et de surcroît, l'État n'intervient pas et ne force ici personne. Elle rappelle simplement que l'employeur peut restreindre la consommation d'alcool dans son entreprise de manière souveraine. L'État laisse ici le libre choix à l'entreprise et ne diligente pas lui-même.
Et j'insiste pour dire que cela est un rappel. Car en effet, l'article L4121-1 mentionné dans ce nouvel alinéa prévoit que "L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs". En droit, il a ce que l'on appelle une obligation de résultat. En somme, s'il y a un problème, c'est de sa faute. Ainsi s'il y a un accident à cause de ce qu'il s'est passé au travail, la responsabilité de l'employeur peut être engagée. Donc, ce dernier doit prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter cela et s'attaquer à l'alcool pouvait être un de ses pouvoirs.
En conséquence, l'employeur pouvait d'ores et déjà limiter voire interdire l'alcool aux bureaux pour des raisons de sécurité. Ce que fait cet alinéa est simplement de rappeler aux employeurs leur obligation de sécurité et de contrôle. En outre, on peut passer un excellent pot aux bureaux sans alcool. Et rappelons également qu'aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n'est autorisée sur le lieu de travail.
Le repos dominical
Voilà un moment que je n’ai pas fait d’articles. Il est temps de me remettre en selle avec la polémique du moment, celle du travail le dimanche. Il faut dire que c’est une très vieille histoire ce repos dominical. En effet, ses origines remontent loin, jusqu’à l’empire romain.
Le judaïsme était la grande religion de l’époque et la Torah raconte que Yahweh créa la Terre en 6 jours et se reposa le 7e. Depuis, ce jour est le jour du Sabbat, un jour de repos ayant lieu le 7e jour du calendrier juif qui était le samedi (du vendredi, 18 minutes avant le coucher du soleil, au samedi après l'apparition des 3 premières étoiles (approximativement 40 minutes après le coucher du soleil)). Le Sabbat représente ainsi la fin de la première création.
Puis vient le chrétienté. Le jour du Seigneur devient pour eux le dimanche (qui était donc le début de la nouvelle semaine) en signe de la nouvelle création issue de la résurrection de Jésus Christ en atteste cette archive du Vatican. Ainsi, pour les chrétiens, le jour de repos était le dimanche. Or les chrétiens étaient persécutés jusqu'à l'empereur Constantin 1er. Ce dernier œuvra beaucoup pour le christianisme notamment en avril 313 par l'édit de Milan qui instaure la tolérance religieuse. Toujours pour aide le christianisme, il fit le 3 juillet 321 le dimanche comme jour de repos obligatoire pensant ainsi faire plaisir au peuple en leur offrant du repos et permettre aux chrétiens de commémorer l'eucharistie de la résurrection de Jésus-Christ. Oui mais voilà, le peuple n'est pas content car ils étaient payés à l’œuvre et donc ça leur faisait perdre des sous et donc il était plus difficile de vivre (pouvoir d'achat en baisse). Vous voyez, déjà à l'époque ça gueulait pour ce repos dominical.
Les choses restèrent ainsi jusqu'à la Révolution française. Les révolutionnaires voulaient se défaire de l'autorité de l'Église. D'ailleurs, ils changèrent de calendrier pour mettre en place le calendrier révolutionnaire français qui comptait dix jours, plus de dimanche et que 36 jours chômés. Il faudra attendre 1806 pour que le calendrier grégorien soit adopté signant ainsi le grand retour du dimanche qui sera rendu journée de repos obligatoire par l'ordonnance publiée le 7 juin 1814 sous Louis XVIII. Sous Louis-Philippe (Monarchie de Juillet), elle est toujours là mais les sanctions ne sont plus appliquées à cause de la révolution industrielle et de la baisse de la pratique religieuse. Napoléon III la remit effective le 15 décembre 1851. Puis sous la Troisième République, le 12 juillet 1879, cette loi est de nouveau supprimée pour tous sauf les fonctionnaires car héritée de la Restauration (oui, ça, c'est de l'argument). Puis enfin remis en 1906 après un grand mouvement social suite à la catastrophe de Courrières. C'est donc un parcours assez tumultueux pour ce repos dominical.
Actuellement donc, que dit la loi? Car c'est mignon ce petit point historique mais quelle est la situation présentement? L'article L3132-1 du Code du Travail énonce que "Il est interdit de faire travailler un même salarié plus de six jours par semaine.", l'article L3132-2 lui "Le repos hebdomadaire a une durée minimale de vingt-quatre heures consécutives auxquelles s'ajoutent les heures consécutives de repos quotidien prévu au chapitre Ier." et enfin l'article L3132-3 "Dans l'intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche.". La volonté de Castorama et Leroy Merlin est de faire sauter l'article L3132-3 qui impose (sauf dérogation) le dimanche comme jour de repos. Les employés auront ainsi toujours 6 jours de travail maximum et un jour de repos. Mais ce jour-là ne sera plus forcément le dimanche. Par exemple, pour les femmes, le mercredi pour la sortie des écoles...Ce qui permettrait ainsi de faire des roulements et d'ouvrir ainsi de grandes enseignes 7 jours sur 7.
Pourquoi cette demande? Car tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Il y a des dérogations. Elles sont permanentes pour :
- les entreprises industrielles utilisant ou fabriquant des produits susceptibles de s'altérer et de se déprécier rapidement, les entreprises à feu continu ;
- les hôtels, les restaurants ;
- des hôpitaux, hospices, asiles, maisons de retraite... ;
- les pharmacies de garde ;
- des entreprises de spectacles, musées et expositions...;
Celles-là, on les comprend. Les gens profitent de leur repos pour sortir et donc c'est le moment pour les restaurants et l’hôtellerie. Il y a continuité des soins (hôpitaux, pharmacies...), normal aussi. Et il y a les industries où le temps a un effet incontrôlable (centrale nucléaire). Les travaux urgents et activités liées à la défense nationale peuvent également avoir leurs repos hebdomadaires suspendus. Vous pouvez voir les dérogations ici.
Mais d'autres sont plus contestées. Aux termes de la loi Chatel de 2008, les magasins d'ameublement peuvent en effet ouvrir, quelle que soit leur implantation, mais pas les magasins de bricolage qui vendent parfois les mêmes produits... Pour compliquer encore la donne, la loi Mallié du 10 août 2009 instaure une dérogation permettant l'ouverture le dimanche d'autres magasins, s'ils se trouvent dans une zone touristique ou dans un des "périmètres d'usage de consommation exceptionnel" (Puce).
Ces dérogations peuvent aussi être temporaires, autorisées par le maire ou le préfet. C'est le cas notamment pour les commerces. Celles-ci concernent :
- un commerce peut demander au maire (ou à Paris au préfet) une autorisation d'ouverture 5 dimanches par an ;
- les commerces alimentaires peuvent ouvrir jusqu'à midi (boucherie, boulangerie);
- les commerces situés dans des communes ou zones touristiques et qui proposent des activités de détente ou de loisir (sportif, récréatif, culturel) peuvent ouvrir toute la journée ;
- les préfets peuvent autoriser, par dérogation, un commerce à ouvrir provisoirement le dimanche si la fermeture "compromet le fonctionnement normal de l'établissement".
(Source : Linternaute.com).
Ce système de dérogations est de plus en plus critiqué par les entreprises qui jugent qu'il est appliqué de manière trop arbitraire et injuste. Ce n'est pas un hasard si le déclenchement de cette affaire est une action en justice de Bricorama qui s'est senti lésé car lui respectait la loi et fermait le dimanche.
"En temps de crise, l'État donne toujours aux banques!"
Bonjour à toutes et bonjours à tous.
Aujourd'hui, en lisant mon journal "20 Minutes", j'ai pu lire un article sur les manifestants grecques. Une des personnes interviewées a dit que les aides des États ne servaient pas à sauver la Grèce mais à sauver les banques. Et il trouvait cela révoltant. Au premier abord, il est vrai que cela n'a pas l'air normal et juste. Néanmoins, nous pensons cela car nous sommes pas toujours bien informés. Laissez moi donc essayer de clarifier la situation.
Tout d'abord, parlons des prêts des banques. Il faut savoir que lorsque la banque fait des prêts, elle crée, en réalité, de la monnaie. Imaginons que l'on emprunte 1 000 000€ à une banque, la banque va aller sur votre compte et va vous ajouter cette somme. Il y a eu création monétaire. En effet, la banque n'est pas tenu d'avoir physiquement (en billets et en pièces) les 1 000 000€. Bien entendu, elle a comme garantie l'argent de tous les autres clients, mais elle ne les a pas nécessairement dans ces caisses. Et lorsque vous remboursez, vous détruisez peu à peu cette monnaie, jusqu'à remboursement complet. Bien entendu, il serait affreusement risqué de laisser les banques prêter n'importe quelle somme à n'importe qui. C'est pour cela que les Banques Centrales mettent différentes mesures en place.
Il y a un élément qui s'appelle le ratio Cooke. Pour la petite note d'histoire, elle porte ce nom en l'honneur de M. Peter Cooke, directeur de la Banque Centrale d'Angleterre et un des fondateurs et présidents du Comité de Bâle. C'est à l'occasion de ce Comité, regroupant les directeurs de différentes banques centrales et chargé de limiter les risques bancaires dans le but de préserver l'économie, que fut créé ce ratio.
Alors que dit ce fameux ratio? Il dit que la somme que la banque a en stock divisée par la somme totale pouvant être prêtée doit être supérieure ou égale 8%. Bon, expliquons cela. Lorsque la banque prête de l'argent, elle prend un risque venant de mauvais payeurs ou de personnes/entreprises/États ruinés, des surcoûts non voulus, etc... Pour pallier à ces risques, elle doit avoir un minimum dans ces coffres. Je parle ici de monnaies physiques (billets ou pièces) ou bien, le compte que la banque a à la Banque Centrale. Comme cela, en cas de problèmes ou litiges, elles ne retrouvent pas sans rien. Le ratio Cooke veut que la Banque peut prêter au total, cette somme qu'elle a en caisse divisée par 8%. Autrement dit, si une banque n'a que 8 000 000€, elle pourra prêter 100 000 000€. Donc en donnant 8 millions d'euros, la banque peut prêter 100 millions d'euros.
Tient, voila qui est intéressant. Donc si l'État prête, par exemple, 16 milliards d'euros à une banque, celle-ci pourra prêter 200 milliards d'euros. Oui mais prêter à qui? Et bien aux entreprises qui ont besoin de sous pour investir et/ou étendre leurs activités et recréer de la richesse (par de la valeur ajoutée). Ou encore aux particuliers qui souhaitent demander un emprunt pour ses études ou monter son entreprise ou faire un achat conséquent. Autrement-dit, cela permet de relancer l'économie. Donc l'État peut prêter 16 milliards d'euros à son peuple ou aux banques qui pourront prêter 200 milliards d'euros aux peuples. Bien entendu, il donne aux banques.
En conclusion, plus les banques ont d'argents, plus elles peuvent prêter aux gens et aux entreprises et aux États. Donc si l'État prête aux banques, c'est justement pour qu'elles puissent encore plus prêter et relancer l'économie. Après, dans la réalité, ce n'est pas toujours cela, j'en ai conscience. Elles préfèrent parfois investir en bourses ou alors dans les grosses entreprises au détriment des plus petites. Nonobstant, vous comprenez désormais pourquoi l'État donne tant aux banques.
Résumé de la crise de la zone euro de 2011
Voilà un article qui ne parle pas du site ou d'informatique. Pourquoi? Car après tout, ce site est quand même un site personnel, un espace au sein duquel je peux y mettre mes pensées. Et aujourd'hui, je me sens d'humeur à parler de cette crise qui frappe la zone euro.
Néanmoins, je peux comprendre qu'une rubrique économique ne puisse être accessible à tous. Ainsi, avant de commencer à discuter de cette crise à proprement parlé, je vais tâcher de vous expliquer, le plus simplement possible, comment fonctionne un peu notre monde financier.
Comme vous vous en doutez, tout se joue à la bourse. Mais qu'est-ce que la bourse? La bourse est le haut lieu des marchés financiers, là où s'échange des titres. Il y a deux grands types de titre. Il y a les actions, c'est-à-dire, on dispose d'une partie de l'entreprise que l'on peut ensuite faire fructifier. Mais il y a également les obligations, cela revient à un prêt avec un taux d'intérêt.
Ha mais pourquoi ne pas prendre un prêt à la banque ? Justement, les obligations présentent plusieurs avantages, argent disponible immédiatement, il n'y a pas qu'un nombre limité de personnes capable de prêter cette argent (contrairement aux banques) donc plus de chance de trouver un investisseur. Pour le prêteur, il faut espérer que l'entreprise ou autre, ne coule pas.
Ainsi, l'opération financière la plus sure, jusqu'à lors, était les obligations d'État. Lorsqu'on achète une obligation d'État, on sait que l'on va être remboursé car un État qui finit en banqueroute, c'est très rare.
Lorsque vous placez de l'argent dans une banque et que vous épargnez, vous pouvez placer cette argent pour gagner un pourcentage tous les ans. Ce pourcentage n'est pas arrivé par la magie du saint esprit. En réalité, les banques jouent votre argent en bourse afin de gagner des sous et de vous donner votre pourcentage et prendre sa commission au passage. Les banques jouent parfois risqués, parfois moins. Mais il serait réducteur de s'arrêter aux banques, les assurances dont notamment les assurances vies sont également jouer en bourse par votre assureurs. Par contre, il ne faut pas perdre votre assurance vie. Du coups, elle se limite à des opérations à risques très limités.
Vous comprenez donc bien que tous les établissements financiers ou presque achètent des obligations d'État, étranger ou non. Mais comment choisissent les investisseurs pour choisir sur quel pays miser? C'est là qu'interviennent les agences de notations. Leur but est d'étudier plusieurs données (chômage, taux de croissance, décisions politiques...) et de noter qui sont les bons élèves, ceux qui sont capable de rembourser. "Standard and Poor's" est l'une d'elle et c'est d'ailleurs elle qui a déclassé les États-Unis de leur AAA.
Autant dire que cela a entaché l'enthousiasme des investisseurs. Il faut bien comprendre que, ce qu'y compte à la bourse, c'est la conscience collective. Entre un pays avec un AAA et un autre qui ne l'a pas, on va plus être tenté d'investir dans le pays avec un AAA que l'autre.
Parlons donc de cette crise de la zone euro maintenant le contexte planté. La Grèce gérait mal son argent. Pire encore, elle n'était pas un modèle de transparence. Elle avait beaucoup de dettes et d'emprunts à rembourser. Il fallait donc qu'elle gagne beaucoup de sous, logique. Hélas pour elle, elle a l'euro, monnaie que l'Union Européenne se targue d'être une monnaie forte. Du coups, cela nous coûte moins cher lorsque l'on achète à l'étranger. L'euro était, par exemple, supérieur au dollars. Nonobstant cela signifie également que l'on vend plus cher à l'étranger. Du coup, cela n'aide pas la Grèce a exporter ses produits. La situation commençait à se dégrader, et malheureusement à être connu de tous. Par conséquent, les investisseurs commençaient à avoir peur d'investir sur la Grèce. La note de la Grèce baisse. Et là, patatra... la condition financière de la Grèce devient terrible. Des plans d'aide sont alors mis en place et le FMI s'en mêle. Autant dire que maintenant, le doute est lancé et plus personne ose investir en Grèce, ce qui enfonce davantage le pays.
Et alors?! Dommage pour la Grèce, mais pourquoi cela s'est répandu dans toute la zone euro? Allons, rappelez-vous, les obligations d'État. Plein d'établissements financiers avaient investit dans la Grèce. Ce fut un grand pavé jeté dans la mare, un État allait dans la banqueroute, les obligations d'État n'étaient-elles donc pas si sures? Un grand trouble envahit le marché, couplé avec la dégradation de la note américaine, l'horizon se noircit. Que de mauvaises augures! Les investisseurs se détachent des obligations d'État, ce qui empêche les États de soulever de l'argent. Alors que dans un même temps, les pays ont déjà leurs propres dettes et doivent aider ces pays en difficultés.
Certains n'arrivent hélas pas à suivre. C'est le cas notamment de l'Italie. Bref, les difficultés s'enchainent et se propagent. Et c'est ainsi que nous nous trouvons dans une situation si délicate. Que faire? Reprendre confiance dans les marchés, ne pas se détourner des banques et des obligations d'État. Facile à dire, néanmoins cela nécessite un vrai travail de marionnettiste pour se faire. Je n'aimerais pas être à la place de nos politiques.
Quel type juridique d'entreprise choisir pour monter la sienne seul?
Voilà un titre un peu vague. En fait, c'est simple. Je suis souvent amené à rencontrer des jeunes informaticiens qui aimeraient bien monter plus tard leur entreprise. Ils aimeraient ne pas avoir d'autres associés et ainsi être le seul maître à bord. De fait, j'entends souvent cette question : "Sous quel type juridique vais-je monter mon entreprise ?". Cette question est tout à fait légitime car il faut dire qu'il y a moult formes d'entreprises avec un unique associé. Entre EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée), EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée), SASU (Société à Actions Simplifiés Unipersonnelle), auto-entrepreneur... comment choisir?
L'une des tendances actuelles est la dernière citée, c'est-à-dire, l'auto-entrepreneuriat. Créé en août 2008 pour la Loi de modernisation de l'économie (LME), son réel objectif était de faire baisser le nombre de chômeurs en leur permettant de se mettre à leur compte très facilement. En effet, il suffit de remplir le formulaire P0 et pour cela, il vous suffit de vous rendre sur le site du Centre de Formalités des Entreprises. Cela prend une vingtaine de minutes et c'est bon, vous êtes enregistré comme auto-entrepreneur .
Sauf que moi, je n'aime pas ce statut. Il a des avantages, c'est clair et net. Il est très facile de la monter comme je l'ai dit précédemment. Et c'est normal, car on n'a pas à s'immatriculer au registre du commerce et des sociétés (ou des métiers si vous êtes artisan mais je vais considérer uniquement le cas où vous voulez monter une entreprise d'informaticien free-lance). Et là encore, c'est normal car on ne monte pas une société ni un commerce. L'auto-entreprise fait partie des entreprises individuelles. Les principales caractéristiques d'un auto-entreprise sont présentées dans ce graphique des Chambres du Commerce et de l'Industrie (CCI) de France présentant comment l'auto entrepreneur se situe par-rapport aux autres types d'entreprises (en rouge) :
En fait, ce schéma regroupe tout ce que je n'aime pas dans l'auto-entreprise. Je commence par le bas. Notre responsabilité, contrairement aux EURL, EIRL ou SASU, est illimité. Qu'est-ce que cela veut dire? Cela signifie que votre responsabilité ne se limite pas à votre simple apport dans l'entreprise. En somme, cela ne se limite pas aux biens appartenant à l'entreprise. Les biens personnelles comme votre maison ou votre voiture ou vos comptes personnelles peuvent servir à rembourser les dettes contractées par l'entreprise devenue insolvable. Alors, ne paniquez pas, il existe l'AERL (Auto-Entrepreneur à Responsabilité Limitée). Mais justement, ce n'est pas une simple auto-entreprise donc enregistrez-vous bien comme AERL et non comme simple auto-entrepreneur sinon vous vous engagez personnellement. Cela élimine déjà le point du bas.
En haut, on a le statut social du dirigeant et on peut voir que nous sommes un travailleur non salarié (TNS). Cela aussi me chagrine car cela veut dire qu'on n'a pas la belle couverture sociale qu'ont les salariés. Je parle notamment du régime sociale comme les assurances maladies, les retraites, les allocations familiales et bien d'autres, le chômage étant exclu. Éviter d'avoir un accident car quelques jours à l'hôpital et vous allez voir que votre portefeuille va vraiment faire grise mine . Après, l'auto-entrepreneur est quand même bien couvert et se rapproche beaucoup d'un salarié. Il y a pire comme TNS mais cela reste un TNS. Allez dans une banque pour un prêt personnel et dites "je suis salarié", cela ne sera pas pareil que si vous dîtes "je suis un travailleur non salarié".
Et enfin, le point à droite, le régime fiscal, on est en régime des sociétés de personnes et on est soumis via l'impôt sur le revenu (IR). On est sur un régime micro-social (ça offre déjà un taux amoindri), et si je me base sur cette page des services publics (corroborée par d'autres sources, ne vous inquiétez pas), le taux d'imposition serait de 26,3 %. Et ce taux s'applique sur le chiffre d'affaires . C'est ça qui me tue. Remettons les choses en contexte. Imaginons, je suis un webmaster et j'ai fait, en une année fiscale, un site web que j'ai vendu à 100€. J'ai également payé l'hébergement de ce site pour une valeur de 75€. Ici, mon chiffre d'affaires est de 100€ car j'ai encaissé 100€ durant l'exploitation. Mais par contre, attention, je n'ai un bénéfice que de 25€. Sachant que ce taux s'applique à mon chiffre d'affaires, je suis imposé sur les 100€. Je dois donc payé 26.3% de 100€ soit 26.30€ (pas trop difficile) d'impôts... Je suis déficitaire . Non, mais sérieusement, imposer sur le chiffre d'affaires et non le bénéfice..., c'est risqué. Le chiffre d'affaires ne représente pas la richesse crée par l'entreprise durant l'exploitation, simplement ses rentrées d'argent. Heureusement, si le chiffre d'affaires est nul, on n'a pas à payer de cotisations sociales. Grand point très intéressant toutefois, l'auto-entrepreneur est exonéré totalement de la TVA pour toutes ses ventes. Sachant que cette dernière est passée à 20%, cela fait une différence notable sur l'échelle des prix.
Bon, je suis désolé au près des auto-entrepreneurs qui me lisent mais je n'aime pas ce statut et je me devais d'expliquer pourquoi. Mais je ne vais pas faire le grincheux qui tape sur ce qui existe sans proposer de solutions et alternatives. Et le type juridique que je préfère est celui de la SASU.
Forme individuelle de la SAS, la SASU est une réelle société. De ce fait, elle est, je l'admet, un peu plus compliquée à monter. Comme toute bonne organisation qui se respecte, on doit écrire des statuts pour notre société. Il va également falloir publier une annonce au journal d’annonces légales et remplir un formulaire m0 (vous ne pensiez pas échapper à la paperasse ). Il faudra enfin fournir un certificat de dépôt de fonds pour les apports en numéraire (en gros, combien on débloque d'argent pour la société, ce qui constituera son capital) sachant qu'il n'y a plus de capital minimum. Vous pouvez donc monter une entreprise avec un capital d'1€ mais après, vous n'allez pas aller loin.
Le fait d'avoir une société impose également un peu plus de rigueur. Pour chaque grande décision, l'associé unique établie un procès-verbal (comme pour les associations par exemple) devant être déposé au Centre de Formalités des Entreprises et tient ainsi un registre des décisions. De même, il faut établir de vrais comptes avec un compte de résultat, un bilan... et non juste un simple registre des entrées-sorties. Pour moi, cet encadrement n'est pas forcément un mal dans le cas où si l'entreprise s'étend et devra changer de nature, ils devront obligatoirement passer par là. Donc autant y être habituer directement.
Même s'il n'est pas écrit SASURL, il est important de savoir que la responsabilité de l'associé est limité à ses apports. Ainsi son patrimoine personnel ne peut être saisi pour éponger les dettes de la société (sauf en cas de faute manifeste de gestion).
Autre avantage, contrairement à beaucoup d'organisation unipersonnelle, l'associé, s'il dirige sa société, est considéré comme "dirigeant assimilé salarié". Cela signifie qu'il est considéré comme salarié et dispose ainsi du même régime social (le régime général) sauf évidemment, celui de l'assurance chômage étant mandataire social. Ainsi, on a une bonne assurance santé, vieillesse, familiale. On sait tous que les salariés sont mieux couverts que les dirigeants en France. Et bien voilà un statut qui permet de concilier les deux et ça, c'est bien . D'ailleurs, les dividendes que se verserait l'associé unique n'est pas soumis aux cotisations sociales.
Reparlons un peu des impôts, élément que j'avais houspillé dans l'auto-entrepreneuriat. On est une société donc évidemment, on paie l'impôt sur les sociétés et non plus l'impôt sur le revenu. Et là, je vous vois venir avec un rictus dessiné sur vos lèvres: "L’impôt sur les sociétés s'élèvent à 33.333...%, ce qui est plus que celui de l'auto-entrepreneuriat ". À ce moment là, je me redresse fièrement, pointe mon doigt vers vous et crie un bon "OBJECTION!" à la Phoenix Wright. Tout d'abord, l'impôt sur les bénéfices (IS) ne s'applique que sur les bénéfices. Ainsi dans mon exemple précédent, je n'aurai qu'un tiers de mes 25€ soit 8.34€ d'impôts, ce qui ne me rend pas déficitaire, loin de là. Mais ce n'est pas tout. En se rendant sur le site des impôts, on note un magnifique tableau qui énonce que pour un chiffre d'affaire inférieur à 7 630 000 € et si "le capital de votre société a été entièrement versé par les associés et est détenu pour 75 % au moins par des personnes physiques (ou par une autre société répondant aux mêmes conditions), elle est imposée au taux de 15 % sur ses 38 120 premiers euros de bénéfices (ce montant est apprécié par période de 12 mois) puis 33,1/3 % pour le reste de ses bénéfices. Donc en plus, vos premiers 38 120€ ne sont taxés qu'à 15% car le capital a été entièrement versé par vous, l'associé unique, et vous disposez de plus de 75% car vous l'avez même à 100%.
De plus, il faut savoir que vous pouvez demander à vous faire imposer personnellement. Depuis la LME, la SASU peut opter temporaire à l'IR. La limite est de 5 ans. Je ne vois pas pourquoi il ferait cela mais on lui laisse cette option, il fallait donc que je la mentionne.
Enfin, une SASU est donc une société à actions, ce qui facilite énormément la transmission de la société. Vous voulez accueillir un nouvel associé, vous n'avez qu'à lui céder une partie de vos actions. Cela ne sera donc plus une SASU mais une SAS (car ce n'est pas unipersonnelle). Mais cela est transparent, cela se fait automatiquement, on n'a pas à changer la société. Alors que si on était une entreprise indépendante, il aurait fallu obligatoirement changer notre type de société et cela coûte évidemment des sous. De même, pour le céder à ses enfants comme héritage, il est plus facile de diviser des actions qu'un fond de commerce et surtout on paie moins d'impôts. En effet, les cessions d’actions sont soumises à un régime fiscal plus léger de l'ordre de 0.1% là où cela varie de 0 à 5% pour un fond de commerce et 3% après un abattement proportionnel de 23 000 euros pour les parts sociales (d'une EURL par exemple).
Un dernier avantage pour la route. Le président de SASU qui ne se met pas comme dirigeant, n'ayant ainsi pas de salaire et qui touche l'allocation d'Aide au Retour à l'Emploi (ARE) peut continuer à la toucher, là où un gérant associé d'EURL ne peut point. De même, les dividendes qu'il reçoit, outre le fait d'être exonéré de cotisations sociales, n'ont aucun effet sur le montant des allocations. Donc on peut monter une société sans en avoir la direction, toucher des dividendes et toujours toucher l'ARE.
Tout cela m'amène à conseiller les gens à s'orienter vers ce type de société pour se lancer dans l'aventure. Après, il n'y a pas de réponse absolu et il convient de voir lequel est le plus adapté à votre projet. Néanmoins, je trouve que la SASU offre beaucoup d'avantages non négligeables par rapport à d'autres structures.
Ces grands français qui dirigent l'économie du pays
Voilà encore un article un peu patriotique mais je tenais à montrer que malgré tout, même si on consomme beaucoup américain, chinois, qatarien... on a tout de même des hommes d'affaires et des holdings qui sont à la tête d'empires assez impressionnants. Je les ai représentés sous forme graphiques. Évidemment, ils sont valables uniquement maintenant. Le monde des affaires bougent constamment, ça, je l'ai bien remarqué en faisant mes recherches. Tout comme la liste est loin d'être exhaustive, je l'augmenterai peut-être au fur et à mesure. Mais c'est pour malgré tout vous donner une idée. Il faut savoir que j'ai mis sur certaines branches des pourcentages d'action. Je les précise quand ils sont faibles en apparence mais que la société a malgré tout un poids très important. Ainsi, dans le graphique du groupe Bolloré, par exemple, on peut voir qu'ils n'ont "que" 5% de Vivendi. Mais en fait, ces 5% en font l'actionnaire principale.
Bernard Arnault :
François Pinault :
Gérard Mulliez :
Arnaud Lagardère :
Vincent Bolloré :
Martin Bouygues :
Serge Dassault :
Groupe Wender :
Liliane Bettencourt :
État français et les banques
Vu que mon article précédent a plu à certains personnes, je continue mon analyse de la situation sur la crise de la zone euro.
Nous avons vu que la principale cause de cette crise fut les obligations d'État dont beaucoup de personnes se détournent empêchant ainsi les dits États de soulever de l'argent. Mais là, vous vous dîtes: "Mais enfin, l'État n'est quand même pas soumis aux établissements financiers et à leurs obligations?! Avec tous ce que l'on donne en impôts...". Eh bien, en fait, c'est une triste réalité mais si. Je ne prends pas partie, je ne donne pas mon opinion ici, je ne fais que constater les faits.
Actuellement, la France a d'immenses dépenses. Que cela soit militaires, avec la guerre en Afghanistan ou en Libye, que cela soit en plan d'aide à la Grèce à qui l'on donne prête (bien entendu ) 15 milliards, que cela soit Internet, avec les aménagements pour le haut débit ou les 800 000€ pour la refonte du site france.fr, en pleine crise( ...passons), que cela soit dans le social, la sécurité sociale, ou bien dans l'éducation, vous comprenez bien que les dépenses de l'État sont énormes. Et cela nécessite des sous, plein de sous, énormément de sous. Et à cette dimension, même les impôts ne suffisent plus. On est obligé de prendre des emprunts pour payer les intérêts de la dette, emprunt avec un taux d'intérêt, cela va sans dire. Mais bon, on s'en moque, on a toujours notre triple A (rappelez-vous les agences de notation). De ce fait, il y a toujours des investisseurs pour nous prêter de l'argent. Hélas, tout le monde n'a pas cette chance. Certains ont une trop grande dette, c'est le cas de la Grèce. Tout cela pour dire qu'en fait, nous sommes dépendants de ces investisseurs si on veut conserver la situation en état, sans avoir à privatiser les entreprises publiques comme l'est contraint, aujourd'hui, la Grèce.
Mais il n'y a pas moyen de se financer autrement? Par exemple, recréer des pièces et des billets d'euros? Faire tourner la planche à billet, quoi ? Seul la Banque de France peut le faire et il se trouve qu'il y a une superbe loi datée de 1973, la loi n°73-7 et plus précisément l'article 25. Qu'énonce cette loi? Elle dit tout simplement que le Trésor Public, l'organisme qui gère les ressources financières de l'État, ne peut plus emprunter à la Banque de France.
Il faut savoir qu'avant, il y avait deux manières de créer de la monnaie. Tout d'abord la Banque de France créait de la monnaie et les prêtait à l'État avec un taux d'intérêt nul ou très faible. Il y a également les banques. Lorsqu'une banque vous fait un prêt, elle n'a pas toujours la somme dans ses stocks, elle est tenue d'avoir 20% de la somme en stock. C'est d'ailleurs la Banque de France qui définit ce taux. Bref, elle vous envoie la somme sur votre compte. Ici, ce n'est pas de la monnaie physique, on parle de monnaie scripturale, car ce ne sont que des numéros sur des comptes. Et vous, vous payez avec un taux d'intérêt. Cette action crée de la monnaie.
Mais désormais, avec la loi n°73-7, la première possibilité n'est plus possible. Et c'est encore plus compliqué maintenant avec l'euro avec l'article 104 du traité de Maastricht et l'article 123 du traité de Lisbonne qui disent globalement la même chose. Donc désormais, pour obtenir de l'argent en plus des impôts, cotisations et bénéfices des entreprises publiques, l'État doit forcément passer par le marché financier et les banques privés ou investisseurs tiers. Et ces derniers profitent de cette dépendance pour nous imposer des taux d'intérêts assez élevés.
Surtout que cette loi est sortie dans un contexte bien particulier. On parle de la loi Pompidou-Giscard. Puisqu'elle a été faite par Valéry Giscard d'Estaing, alors ministre des finances sous la présidence de Georges Pompidou. Mais on l'appelle également loi Rothschild, puisque M.Pompidou a également été directeur général de la Banque Rothschild. Mme la Baronne de Rothschild, je n'ai rien contre vous et votre famille et partage même certaines de vos valeurs. Mais franchement, c'est une drôle de coïncidence qu'un président de la République qui fut directeur général de la Banque de Rothschild, fasse une loi qui oblige l'État à s'adresser aux banques (entre autre) pour obtenir des fonds. Mais bon, ne partons pas dans les théories du complot et restons concentré.
Une bonne question serait de demander: "Même si l'État français pourrait emprunter à sa banque centrale (la Banque de France) à un taux réduit ou nul, en quoi cela nous aiderait à sortir de cette crise?". En effet, c'est bien connu, créer trop de monnaies peut entrainer l'inflation, une hausse des prix. Il y a plus d'argents en circulation, les gens ont donc plus de moyens, on peut donc monter les prix. Donc est-ce que cette loi ne serait-elle pas si mauvaise que cela?
Un État doit pouvoir créer (ou pas) de la monnaie. Pourquoi? Pour justement jouer avec le cours de sa monnaie. La Grèce, si elle avait moyen de créer plein d'euros, pourrait baisser le cours de l'euro dans le but que ces exportations coûtent moins chers. C'est exactement la tactique appliquée par les chinois. Ils jouent sur le cours du yuan pour que leurs produits soient moins chers. À titre d'exemple, à l'heure où j'écris ces lignes, 1€ = 8yuans environ, tandis que 1€ = 1.37$. Mieux vaut que j'aille en Chine où mon argent est octuplé. La Grèce pourrait faire les mêmes manipulations dans le but de vendre plus facilement ses produits.
Mais cela n'est pas le cas. Donc pour le moment, hélas, nous sommes bien dépendant des banques.
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