Hier soir, j'ai eu une conférence passionnante sur les objets connectés. C'est un sujet intéressant car c'est un élément qui va se démocratiser et envahir de plus en plus nos vies. D'après l'Idate, nous aurons en 2020 pas moins de 80 milliards d'objets connectés là où on en a à peine 15 milliards aujourd'hui. Ainsi, en 6 ans, on aura multiplié par un peu plus de 5 le nombre d'objets connectés. De ce fait, de nombreux industriels et grandes marques se sont engouffrés dans ce secteur pour différentes raisons.
Mais avant tout, parlons un peu des objets connectés. Concrètement, un objet connecté est un objet pouvant communiquer avec un autre et ce, sans intervention humaine. Ainsi, lorsqu'on passe un badge vers le détecteur approprié, les deux machines communiquent bien mais nécessitent l'intervention humaine, vos badges ne sont pas des objets connectés. Cela se découpe en 3 groupes inégaux qu'on retrouve dans le graphique ci-dessous:
On a tout d'abord le M2M qui signifie "Machine To Machine". C'est globalement ce qui permet de faire communiquer deux machines à distance sans passer par Internet. Ce qui a été énormément utilisé fut le réseau téléphonique mais d'autres moyens existent comme le bluetooth ou le RFID. L'autre partie minoritaire est les protocoles propriétaires avec des communications internes généralement. Par exemple, chez moi, j'ai un objet qui me permet de contrôler ma chaudière selon des heures et des jours que j'aurai défini. L'objet est dans le salon là où la chaudière est dans la cave et je n'ai pas d'accès par Internet ou par mobile, juste le terminal dans le salon. Ça, c'est une solution propriétaire qui a été mise en place par mon entreprise de chauffage.
Sauf que tout cela, comme on peut le voir, c'est minoritaire. Ce qui se développe le plus est le "IoO" pour "Internet of objects", autrement dit, l'Internet des objets et c'est ce dont je vais parler dans la suite de cet article. Le but est simple, plutôt que de prendre des technologies propriétaires ou le réseau téléphonique, on prend le réseau international / Internet. C'est simple, disponible quasiment de partout dans les pays où ça se développe, et ça permet de bénéficier de tous les avantages du Web. Que sont-ils? Déjà, le réseau qui est plus solide et apte à transmettre de nombreuses et volumineuses données. Car le GSM, c'est mignon mais un SMS de 200 caractères, il est obligé de le couper en deux . Avec de la 3G, ça passe mieux. Pour recevoir et traiter ses données, il faut une architecture gargantuesque parfois mais avec le Cloud, c'est désormais facile. On a quasiment une puissance infinie grâce au cloud qui nous permet de louer des serveurs à la demande et donc selon nos besoins et les besoins de nos objets. Mais encore faut-il pouvoir traiter ses gros volumes de données et c'est là qu'intervient le Big Data. C'est grâce au développement du Big Data que nous sommes désormais capable de sortir une information utile d'un gros paquet de données en peu de temps. Grâce à l'Internet des objets, c'est désormais un nouveau monde qui s'est ouvert pour les objets connectés.
Pendant très longtemps, les entreprises étaient frileuses à se lancer sur ce marché. Finalement les grosses entreprises informatiques s'y sont lancé avec Google avec ses Google Glasses ou qui racheta Nest pour 3.2 milliards ou Dropcam pour 555 millions et Apple avec son Apple Watch. Mais quoi? Est-ce un truc de geek confiné aux initiés? Au début, on aurait pu dire cela mais c'était avant que les publicistes et autres marketeurs s'en mêlent. De grandes marques se sont mises à faire des objets connectés pour faire le buzz. Ainsi, Budweiser avait fait des tasses qu'on pouvait connectées à notre profil Facebook et durant ce moment conviviale où l'on trinque, nos données Facebook sont transmises entre les deux personnes et s'ajoutent automatiquement sur Facebook. C'est inutile, mais ça a fait parler de Budweiser. D'autres sont un peu plus futés et s'en servent pour se différencier des autres marques. Nike avait fait par exemple son bracelet FuelBand qui servait à vous donner via une application mobile l'évolution de votre condition physique en fonction du nombre de pas et de votre rythme cardiaque. Là, c'est déjà plus utile, en offrant un suivi et un service utile mais cela reste de l'annexe. Mais petit à petit, cela a quitté la communication et a convaincu les industriels de se lancer sur le terrain des objets connectés et des start-up de se lancer dans le domaine. Withings avec ses balances connectés en est un excellent exemple. Les applications des objets connectés sont multiples, les drones et la robotique avec notamment Amazon, dans le sport avec par exemple des t-shirt connectés pour connaitre la forme des joueurs (Cityzen Science propose des textiles connectés), l'automobile avec les voitures communicantes qui deviendront à terme autonome comme les Google Cars. Il y a ce qu'on appelle le Quantified Self qui permet de voir ses performances et leur évolution et de les partager (ce qu'on voit souvent sur Facebook avec les gens qui font du jogging).
Bref, on avait le Web avec des sites web, le Web 2.0 avec les réseaux sociaux et maintenant, on a le Web 3.0, l'Internet des objets.