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Une société indifférenciée

14 Jan

2013

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Écrit Par  Yann Bidon
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Une société indifférenciée

J’ai écrit une new à propos de mon avis sur le mariage homosexuel, cette fameuse question dont on n’arrête pas de parler. Un avis qui, évidemment, n’engage que moi mais qui était spécifiquement sur le mariage homosexuel et ses potentielles conséquences. Cependant, dans cet article, j’ai envie d’élargir énormément le débat et souligner une tendance que j’ai remarquée depuis quelques années. Cette pensée est d’ailleurs soutenue par Éric Zemmour, que je considère personnellement comme un des grands penseurs de notre temps. On peut être d’accord ou pas d’accord, il n’empêche qu’il réfléchit, c’est un penseur.

Ainsi le sujet du jour est, comme le titre le suggère, la société indifférenciée. Depuis un long moment, on cherche à faire de notre société une société indifférenciée, c’est-à-dire, composée d’individus et non plus, d’hommes et des femmes. On essaie de casser les moult distinctions qui séparent et différencient les deux genres pour les rapprocher de plus en plus vers un archétype commun. Pour se faire, il faut casser l’ordre traditionnel où la femme serait opprimée par l’homme, il faut émanciper la femme du joug des hommes.

Pourquoi les femmes dépendaient-elles des hommes ? Car c’était eux qui travaillaient dans les mines, dans les usines ou aux champs… C’est eux qui ramenaient l’argent qui permettait à la famille de vivre. Pour éradiquer cela, on a fait travailler la femme, c’est parfois même elles qui le réclamaient. Avant, pourtant, elles travaillaient. Elle travaillait aux champs pour avoir de la nourriture, elles entretenaient le foyer familial et surtout, tâche importante, elles s’occupaient pleinement de l’éducation des enfants. Allez demander à une femme aux foyers si ça, ce n’est pas du travail. Bien sûr que si, le problème est que l’homme et la femme ont ici deux rôles différents. L’un s’occupe de ramener de quoi vivre et l’autre s’occupe de la vie familiale. Non, il faut briser cela, les femmes sont des travailleuses en puissance, elles doivent pouvoir travailler comme les hommes et s’assumer financièrement. Homme ou femme, tous des travailleurs.

Il y a plein d’exemples comme cela, on pourrait citer le droit de vote des femmes, la mise en place de la parité dans de nombreux domaines… C’est ce qu’on appelle l’égalité des sexes. En somme, une femme et un homme ont les mêmes droits et les mêmes possibilités. Beaucoup de mouvements se sont battus pour cela, d’accord. Mais le problème est qu’actuellement, on va encore plus loin. Précédemment, je disais, les deux travaillent mais ils ont des rôles différents. Néanmoins, on souhaite supprimer cette distinction de rôles. On veut qu’il n’y ait plus qu’un genre. Quand je dis un genre, ça outrepasse le sexe biologique, c’est la fameuse théorie du genre. En somme, c’est la société, notre environnement, qui dicte notre rôle. Et on veut faire une société indifférenciée, c’est-à-dire que femme ou homme, malgré quelques différences incontestables biologiquement parlant, c’est la même chose. Ils sont interchangeables.

Et le mariage homosexuel est un excellent exemple de cette idéologie. On est en train de nous dire qu’épouser un homme ou une femme, c’est pareil. Du moment qu’on s’aime, que cela soit un homme ou une femme, cela n’a peu d’importance, ils sont interchangeables.

Or il faut choisir un genre. Qu’est-ce qui arrange le capitalisme ? C’est la femme sans aucun doute. C’est elle, l’acheteuse compulsive. Nous ne sommes plus un pays producteur, preuve en est, la désindustrialisation du pays. Cela est bon pour la Chine ou l’Inde. Maintenant, on est un pays de consommateurs et nous devons donc avoir des consommateurs. Et rien de mieux pour cela que les femmes. Donc il faudrait faire tendre l’homme vers l’archétype de la femme.
Le problème est qu’ils sont assez fiers ces hommes, ils ont une virilité, un honneur. C’est des combattants, des transgresseurs. Il faut détruire cette combativité qui les endurcit. Pour se faire, on a considérablement allégé le service militaire. On n’apprend plus à combattre, être autoritaire, avoir un caractère bien trempé.

Ensuite, on doit féminiser les hommes. Les femmes travaillent au même titre que les hommes donc les hommes doivent aussi s’occuper des enfants, nettoyer la maison, faire la cuisine… Attention, certains hommes sont heureux de le faire, je ne dis pas le contraire. Je dis juste qu’anciennement, ce n’était pas leur rôle. On trouve même des hommes au foyer maintenant. Pour ne pas aller jusqu’à cet extrême, on a par exemple l’allongement du congé de paternité pour que les hommes s’occupent plus de leur famille.

Et enfin, les brebis galeuses, on va les insulter, les traiter de macho. Tous ceux qui osent dire qu’hommes et femmes sont différents, qu’ils ont des rôles différents, sont traités de machos, de réacs, de personnes contre l’égalité des sexes…

Après, évidemment, il faut nuancer mon propos. Mais la mouvance que je dénote est celle-ci. Après, il y a des gens qui tentent de résister, notamment en banlieue et qui essaient de se forger une virilité, pour reprendre le terme de Zemmour, barbare. Ils ne veulent tellement pas perdre cette virilité, cet honneur, qu’ils l’ont développé à l’excès. Cela se bat pour un regard car cela est une insulte à son honneur, c’est un manque de respect. On a soumis les femmes à l’excès où elles ne peuvent plus faire ce qu’elles veulent, sortir quand elles veulent, comme elles veulent. C’est totalement archaïque et excessif et donc dangereux mais ce sont des personnes qui se battent pour conserver un modèle traditionnel alors qu’on leur enlève de plus en plus les moyens de le faire. La conscience collective ne l’accepte plus et ces gens réagissent en se marginalisant et cela est regrettable.

Donc voilà, je ne fais que constater cette idéologie, cette mouvance, pour une société indifférenciée. Après, personnellement, je suis pour la conservation du modèle traditionnel. Pour moi, hommes et femmes ont des rôles différents mais complémentaires et tous deux importants. L’un est chef de famille, l’autre est chef du foyer. Vous pouvez me traiter de macho dans le sens où je ne veux pas m’occuper de certaines tâches. Après, je ne me considère pas comme supérieur à la femme, je suis d’ailleurs ravi de débattre avec ces dernières et elles disposent tout autant de capacités intellectuelles que les hommes voire plus que certains.

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Commentaires (1)

  • 1
  • Blackis
    Blackis

    26/01/2013 à 13h32

    Tu connais mon avis sur la question, je suis plutôt d'accord avec idéologie et avec Zemmour. Il arrive de plus en plus que ces dernières refusent de se préoccuper de ces tâches en répliquant "ne pas être des esclaves". C'est un argument que j'entends régulièrement. Pourtant, les esclaves ne mangeaient pas à leur faim, ils ne sortaient pas, ils n'étaient pas payé pour faire des tâches difficiles (j'entends par la le boulot). Je dérive un peu mais cet argument est d'une stupidité affligeante. Dans ma famille, mon père est celui qui rapporte de l'argent, qui travaillais de 6h à 21h . Ma mère est celle qui s'occupe de mes frères, qui nous fait à manger, nous fait la morale. On trouve cela normal de diviser ainsi le travail. Le père est un travailleur, il a de la force, il est tenace, il doit porter des choses lourdes, que lui seul peut faire. La mère est différente. La femme est prédisposée, de base, à mieux repérer les choses, et à ranger. C'est dans son cerveau. Elle est moins forte également, il est normal que les tâches ménagères lui conviennent.

    Aujourd'hui l'on désire casser mes habitudes traditionnelles au nom de "l'égalité". C'est d'une stupidité, la société se laisse mener par le capitalisme.