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La presse n'a pas bonne presse en France

Appelés souvent le 4ème pouvoir, les médias ont normalement pour rôle d'équilibrer, d'être le contre-pouvoir de la politique et du judiciaire. Elle doit informée les citoyens, nourrir les débats, partager différents points de vue et pouvoir traiter de tout. Or dans la pratique, ce n'est pas réellement comme cela ou, du moins, ce n'est pas comme cela que le perçoive une bonne partie des français.

D'après un sondage réalisé par l'OJIM qui n'est autre que l'Observation des Journalistes et des Informations Médiatiques que vous pouvez retrouver ICI, beaucoup de français ont une image assez négative des médias. Dans le même temps, L'Observateur des Médias publie un long article d'Emmanuel Daniel très critique sur les médias et l'impossibilité d'en faire l'autocritique.

Tout d'abord, parlons de la liberté des médias. Pour 85% des sondés, la liberté d'expression s'est dégradée au fil des années. Le média respectant le mieux la liberté d'expression et la pluralité des points de vue est sans conteste l'Internet selon 75% des sondés. La télévision arrive bonne dernière avec seulement 1%. M. Daniel rappelle que la France est classé 38ème au classement mondial de la liberté de presse de Reporters Sans Frontières en 2012. Tout ce qui dérange est finalement écarté, et ceux qui osent critiquer entreprennent alors leurs propres suicides professionnels dans la presse française. Ainsi Pierre Carles avait réalisé plusieurs films pour critiquer le fonctionnement de la télévision mais personne n'a voulu le diffuser. Son documentaire "pas vu, pas pris" fut finalement diffusé par RTBF, chaîne belge. C'est dans des cas comme cela que l'on voit le côté corporatiste des médias. L'Internet permet d'éviter cette censure, c'est ainsi que Reflets.info peut se permettre d'être aussi critique malgré les menaces(notamment sur le DPI).

Comment expliquer ce manque de liberté? Sans doute par leur manque d'indépendance. En effet, 73% des sondés considèrent que les médias ne sont pas du tout indépendants et 22% pensent qu'ils ne sont plutôt pas indépendants. 54% pensent ainsi que les propriétaires de médias influent sur leurs lignes éditoriales et 34% plutôt oui. Ceux qui se dressent ainsi contre leurs supérieurs se font alors sanctionner. Ainsi, comme en témoigne Libération, quand Daniel Schneidermann, reporter chez le Monde, proposa au directeur de rédaction du Monde, un débat avec Pierre Péan et Philippe Cohen, auteurs de "La Face cachée du Monde : du contre-pouvoir aux abus de pouvoir", ce dernier s'écria "Il faut savoir où tu es, Schneidermann. Si tu es dedans ou dehors". Quand celui-ci publie un livre "Cauchemar médiatique" qui est très critique sur le Monde, celui-ci se fait renvoyer au motif de l'article 3b de la convention collective des journalistes: "Les organisations contractantes rappellent le droit pour les journalistes d'avoir leur liberté d'opinion, l'expression publique de cette opinion ne devant en aucun cas porter atteinte aux intérêts de l'entreprise de presse dans laquelle ils travaillent.". Cette règle est juste magnifique selon moi. On peut publier ce que l'on souhaite, tant que cela plaît au patron sinon c'est une cause légitime de renvoi... Bon, celui-ci va sur France 5 et fait animateur de "Arrêt sur images". Il se fait alors excuser car son émission irrite la direction. On pourrait espérer que les syndicats les défendent. Voyons ce qu'ils disent "l’auto censure des journalistes est grande, surtout en période d’incertitude comme celle-là. Chacun tient à son poste et à son salaire" d'après Emmanuel Vire du syndicat de journalistes SNJ-CGT. Quelle résignation...

Encore une fois, Internet se démarque. 94% le considèrent comme le média le plus indépendant. Rien d'étonnant à cela, les journalistes peuvent ici y trouver un espace pour diffuser librement leurs papiers sans dépendre de grands groupes. Après tout, ce n'est pas les journaux de Serge Dassault qui vont, comme la fait Rue89 par Augustin Scalbert, faire un article critique sur Serge Dassault, ses liens avec le pouvoir et "ses idées saines" ou encore les journaux de Bernard Arnault qui vont dénoncer les pressions que ses collaborateurs exerceraient.

Outre les pressions venues des dirigeants, la politique pose problème. M. Daniel rappelle qu'énormément de médias dépendent des subventions publiques, faisant de l'État, un décisionnaire important. De plus, pour 98% des sondés, l'orientation politique du journaliste influence son travail qui serait à 86% à gauche ou très à gauche. Cependant, à la question, qu'est-ce qui nuit à l'indépendance des journalistes? Seul 22% disent les pressions politiques. C'est le conformisme idéologique qui remporte les suffrages à 60%.

L'une des solutions est de rétablir la pluralité idéologique des rédactions selon 82% des sondés. Mes chers médias, plutôt que de faire du lobby pour censurer l'Internet dont vous avez si peur, vous devriez plutôt le prendre comme modèle, c'est-à-dire, proposer différents points de vue, informer les citoyens sans vous laissez influencer par la pensée unique, la propagande et ce qui est dans vos intérêts. Car oui, patrons, vous perdrez du contrôle et de l'influence, mais vous conserverez vos empires.

News n°34 écrit par Yann Bidon le 25/02/2013 à 20h47

La suppression du jour de carence des fonctionnaires

Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, a annoncé vouloir supprimer le jour de carence des fonctionnaires qui avait été instauré par la droite depuis le 1er janvier 2012.

Avant d'aller, plus loin, qu'est-ce qu'un délai de carence? En droit des contrats, "cela peut désigner la période qui s'écoule entre l'ouverture d'un droit et le versement des prestations correspondantes". En somme, c'est quand normalement, on rentre dans une catégorie qui nous ouvre une prestation mais que cette dernière ne commence pas tout de suite, il y a un délai, une période de latence... C'est ça le délai de carence. Dans le code de la Sécurité Sociale, l'assurance maladie propose notamment une indemnisation journalière pour toute personne dans l'incapacité physique de travailler (article L321-1, point n°5). Ainsi, dès qu'on n'est plus apte à travailler pour cause de maladie, on a le droit à cette indemnisation. Par contre, il y a un délai de latence. Ce délai est de 3 jours dans le privé. Cela signifie que l'indemnisation est comptabilisée qu'à partir du 4ème jour d'arrêt (article R321-1).

Oui mais voilà, comme je l'ai mentionné, cela concerne le privé. Le public (les fonctionnaires donc) en est dispensé et reçoit ses prestations dès le premier jour. Déjà que le trou de la Sécu est énorme et dans un contexte économique compliqué, on a fait ce jour de carence, un seul et unique jour, pour les fonctionnaires pour un peu plus d'équité et d'économie. Et finalement, Mme Lebranchu vient nous dire que ce jour de carence est "injuste". Ho oui, Mme Lebranchu, je suis entièrement d'accord. Les fonctionnaires ont déjà plein d'avantages par rapport au privé, au moins, établissons l'égalité si chère à tout le monde, et mettons 3 jours de carence aux fonctionnaires. Merci Mme Lebranchu ;) ...Ho wait, on me dit dans l'oreillette que c'est un argument pour annuler ce jour de carence. Heu, je ne comprends pas :euh: . L'injustice n'est-elle pas que des gens du privé doivent attendre le 4ème jour et les gens du public seulement 1?

Autre argument, c'est "inutile et inefficace". En effet, le but était aussi de lutter contre l'absentéisme. Si je prends les nombres de la ministre, qu'on peut après contester par des enquêtes, etc. mais prenons ses chiffres, elle nous dit "entre 2011 et 2012 : la proportion d’agents en arrêt court est passée de 1,2 % à 1 % à l’Etat, de 0,8 % à 0,7 % dans les hôpitaux et est restée stable, à 1,1 %, dans les collectivités". Ha, c'est faible, un petit 0.1% en gros, c'est peu, c'est nul... :decu: . Mais il y a combien de fonctionnaires en France? En 2010, il y avait 5,277 millions agents de la fonction publique (5,971 millions de personnes si l'on suit une approche économique, en ajoutant les ODAC, ou les personnels d'organismes privés assurant des missions de services publics et financés partiellement par le budget de l'État, comme les personnels de l'enseignement privé sous contrat ou des hôpitaux privés sous dotation globale). Mais prenons les 5,277 millions qui dépendent de l'État (et des collectivités locales). Bien, donc une baisse des absences de 0.1% signifie à peu près 527 700 personnes d'absent en moins. Ha c'est sûr, ce nombre est plus impressionnant que les 0.1% mais ça correspond à cela les 0.1%. Donc ne venez pas me dire que cela ne représente rien, que c'est inutile et inefficace.

Enfin, c'est humiliant. Encore une fois, je suis totalement d'accord. C'est humiliant pour les gens du privé qui triment comme les personnes du public voire plus et qui simplement car ils sont dans le privé, se retrouvent avec moins d'avantages que cette caste qui jouit de plein d'aménités.

Après, elle n'a pas tort sur tous les points. Je reviens sur le "injuste". Elle le dit car pour à peu près 2/3 des personnes, via des accords et conventions collectives, l'entreprise prend en charge cette durée de carence, donc paie les 3 jours qui manquent. Or, le jour de carence des agents de la fonction public, eux, n'est pas pris en charge. Donc l'impact sur le salaire se fera sentir. Certes, après, il y a quand même 1/3 du privé qui se retrouve avec 3 jours niete aussi. Donc ce n'est pas vraiment une excuse. Et ce n'est pas ça qui impacte le trou de la Sécu. Que cela soit pris par l'entreprise ou non, la Sécu ne dépense pas plus. Alors que supprimer un jour de carence, cela coute à la Sécu.

N'oublions pas non plus que c'est surtout une manipulation politicienne. La gauche tient à satisfaire le corps de la fonctions public ayant beaucoup voté pour elle. Or, il y a des contraintes budgétaires, elle a notamment dû geler les salaires de ces derniers. Et 1% sur le point d'indice représente à peu près 1.8 milliards d'euros. Donc on enlève cette augmentation et en contrepartie, on enlève ce jour de carence qui fait économiser "que" 60 millions d'euros, c'est un bon deal. Mais n'oublions pas non plus que le GVT (glissement vieillissement technicité) est ce qui permet aux salaires des fonctionnaires d'augmenter malgré ce gel. En gros, plus on a d'ancienneté et plus on améliore nos compétences techniques (concours internes, formations), plus on gagne. Donc malgré tout, cela nous coûtera toujours cher. Donc bon, ils restent malgré tout protégés, notamment face à la crise.

Tout le monde doit faire des efforts, et l'État doit montrer l'exemple. Et qui représente l'État si ce n'est les agents de la fonction public? Donc ces derniers doivent aussi revenir sur certains privilèges pour que cela soit juste, Mme Lebranchu.

News n°33 écrit par Yann Bidon le 23/02/2013 à 15h13

Click-to-play sur tous les plug-ins de Firefox

De nombreux navigateurs web alternatifs sont apparus sur le marché depuis ces dernières années mettant fin à l’hégémonie d’Internet Explorer. Firefox est l’un d’entre eux et s’était fait remarqué par ses performances plus accrues et notamment un système de module d’extension qui permettait de personnaliser un peu plus son navigateur. En effet, depuis le web 2.0 et la volonté d’ouvrir le web à un public plus large, bon nombre de services proposent des options de personnalisation pour adapter leurs produits à l’image de l’utilisateur. Fort de cette tendance et de sa communauté, Firefox propose désormais un large panel de plug-ins qui permet d’apporter de nouvelles fonctionnalités. Des plugins pour changer le thème du navigateur comme Persona, pour lire des vidéos comme QuickTime, Silverlight ou Flash, pour les télécharger, pour supprimer les publicités comme AdBlock, etc. sont autant d’exemples d’utilisation des plug-ins.

Oui mais voilà, il y a toujours un revers à la médaille. Comme tous programmes, de potentielles failles peuvent être présentes, rendant ainsi vulnérable votre navigateur à certaines attaques de tiers et par extension (sans mauvais jeu de mot) rendant vulnérable votre machine. Ainsi la possibilité qu’un tiers puisse mettre des plug-ins sur votre navigateur est un problème de sécurité. En outre, il faut également penser à les maintenir à jour s’ils n’ont pas une vérification d’upgrade intégrée, ce qui n’est pas toujours le cas. Tout aussi embêtant, la stabilité du navigateur peut s’en retrouver affectée. Qui n’a jamais crié contre le crash de son navigateur à cause d’une extension contenant des erreurs de programmation ? Le player flash qui tombe alors que vous lancez une vidéo freezant votre navigateur, quelle perte de temps et quel agacement ! Enfin, cela a aussi une conséquence sur la rapidité de votre navigateur, essentiellement au démarrage. Dans la course de vitesse dans laquelle se sont lancés les principaux ténors du domaine, la gestion des plug-ins parfois lourds est une problématique.

C’est pour toutes ces raisons que la Mozilla Foundation, les développeurs de Firefox, a décidé d’étendre son système de Click-To-Play (cliquez pour activer) à l’ensemble des plug-ins installés. Jusqu’à lors, ce système bloquait les plug-ins qui n’étaient plus à jour et/ou jugés vulnérables en les désactivant au démarrage (en témoigne cette image). Un pop-up apparaissait lorsqu’une page faisait appel à ces services bloqués et l’utilisateur devait alors les activer manuellement. Pour justifier cette nouvelle politique, outre les arguments ci-dessus, la Mozilla Foundation énonce une reprise de contrôle venant de l’utilisateur, arguant que c’est à lui de décider quelles extensions devraient être exécutées ou non sur un site web. Nonobstant, une exception, flash sera activé par défaut. Trop de services l’utilisent et ils n’ont pas envie d’embêter l’utilisateur en le forçant à l’activer à chaque fois. Après, nous pouvons imaginer qu’il doit y avoir moyen d’avoir une whitelist, c’est-à-dire, lister les sites où l’on autorise l’extension par défaut afin d’éviter de l’activer à chaque fois.

C’est donc une politique beaucoup plus ferme qu’adopte la Mozilla Foundation vis-à-vis des plug-ins tiers. Après, est-ce que cela va-t-il être une bonne chose ou un moyen supplémentaire d’augmenter l’agacement de l’utilisateur ?

News n°32 écrit par Yann Bidon le 01/02/2013 à 18h20

La semaine des 4 jours et demi

Prédicat: la réforme parlant du primaire, je parlerai du primaire.

Partons du constat suivant, la France est le pays dont le volume horaire quotidien est l'un des plus élevés d'Europe et avec l'un des nombres de jours en cours le plus faible. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'en somme, on a plus de cours en une journée et du coup, on a plus de vacances. Voilà que des voix se lèvent pour se plaindre de la fatigue de leurs enfants le soir. D'aucuns vont même jusqu'à remettre en cause les devoirs à la maison, estimant que l'école est le temps consacré au travail et la maison le temps consacré pour s’épanouir dans d'autres secteurs.

De cela, on propose de passer la semaine de 4 jours à la semaine de 4 jours et demi. Des consultations ont été lancées par Luc Châtel, en qualité de ministre de l'Éducation et de la jeunesse, et son successeur Vincent Peillon veut désormais l'appliquer comme le prévoyait le programme de M. Hollande. L'idée de la réforme est d'ajouter une demi-journée de cours (le mercredi, mais certains le veulent le samedi alors c'est en débat) et ainsi de réduire le volume journalier pour que les enfants finissent à 15h30. Pour combler le trou, la Mairie devra proposer des activités pour que les enfants puissent s'épanouir justement que cela soit dans le domaine culturel, artistique ou sportif. En outre, les professeurs seront conviés à faire des "activités pédagogiques complémentaires" consistant à de l'aide aux devoirs et aux élèves en difficulté. Entre parenthèse, le texte prévoit entre 30 à 45 min pour ces activités, je trouve cela plus qu'insuffisant mais bon.

Et là, ça coince. Tout d'abord, les professeurs se plaignent par l'intermédiaire du SNUIpp (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, professeurs des écoles et PEGC) qui exigent une compensation pécuniaire arguant que cela leur demandera du travail supplémentaire. Cela se comprend parfaitement. Il faudra les payer plus. Mais je reviendrai sur l'argument de l'argent dans un instant.

Car en effet, je souhaite parler des complaintes des communes. Vous ne le savez peut-être pas mais les communes gèrent le primaire, les départements gèrent le collège et les régions gèrent les lycées. L'augmentation du rythme scolaire coûterait donc à la mairie, tout d'abord car cela voudrait dire payer une demi-journée supplémentaire les transports scolaires, les assistantes scolaires. Et surtout, c'est financer ces activités à instaurer l'après-midi après 15h30 qui serait à la charge des communes. Ces dernières se plaignent que cela peut être une hausse de budget conséquent, l'association des maires des grandes villes de France ayant chiffrée la réforme à 600 millions d'euros. Et elles en appellent alors à une participation de l'État. En décembre dernier, Jean-Marc Ayrault a annoncé une aide de 50€/élève en 2013 puis 45€/élève en 2014 (et un peu plus pour les zones d'enseignement prioritaire).

Je rappelle ma position que j'avais énoncé sur l'article consacré à l'Éducation Nationale. On ne doit pas minimiser le budget où s'exerce les fonctions régaliennes de l'État. La Justice, la Sécurité, l'Avenir de la Nation, c'est sacré! Et qu'est-ce que l'Éducation si ce n'est l'avenir de la nation? On fait finir les cours plus tôt, on met une demi-journée de plus et puis on propose des activités aux enfants. C'est génial, non? On étend la plage de travail, on propose du divertissement et autres activités ludiques hors du cadre des cours pour développer d'autres branches(ce qui est mieux que de le laisser le soir devant la télévision). Doit-on laisser des considérations d'ordre financier prendre le pas sur le développement de nos enfants? Non, bien sûr que non. Franchement, il y a déjà plein de gaspillage ailleurs, dans les allocations, des niches... On n'arrête pas de donner pour tous et n'importe quoi (l'AME, l'ATA...)et pour l'éducation de nos enfants, on ne trouverait pas l'argent?! Pitié. Il faut revoir ses priorités, à la fin.

Enfin les parents s'inquiètent ensuite de la garde de l'enfant. J'ai presque envie de dire, il est où le problème? Avant, le mercredi, les enfants n'allaient pas en cours. Donc les parents se chargeaient bien d'eux. Soit un des parents prenaient un jour de repos le mercredi soit ils payaient une nourrice pour s'occuper de l'enfant. Dans notre cas, on propose à ce que l'école prenne en charge l'enfant une partie de la journée, ce qui fait que le parent n'est plus obligé de prendre en repos la journée complète ou de payer la nourrice, crèche, garderie, etc. qu'une demie-journée. C'est plutôt sympas. D'autant plus que les après-midis, il y a des activités après 15h30. On pourrait me dire que je parle de choses dont je ne sais rien. Mais depuis 2 ans, le groupe scolaire de l'Isoret à Angers applique ce système et les retours sont positifs.

Ok mais pourquoi on ne l'a pas fait avant alors? Car l'argent est toujours le plus fort et outre les mairies, outre les professeurs qui eux s'affichent, il y a un acteur de poids, avec un fort lobbying qui ne veut pas voir le rythme scolaire allongé. Un acteur qui influence depuis bien longtemps le secteur de l'éducation alors qu'on pourrait croire à première vue qu'il n'a aucun lien, c'est le tourisme. Quatrième plus gros employeur de France, le secteur du tourisme a toujours jouer sur le rythme scolaire pour concentrer les cours durant la journée pour qu'on ait plus de vacances et ainsi qu'on parte plus souvent en vacance favorisant ainsi les restaurateurs, les hôteliers, les saisonniers, les transports, les agences de voyages... Déjà en 1961, au milieu des 30 Glorieuses, cette période faste de développement économique des pays de l'OCDE, le rythme scolaire était établi en accord avec le ministère du tourisme. C'est le tourisme qui a fait les 3 zones pour qu'on parte en vacance de manière plus étalée et donc pour une période plus pérenne pour ce business. Puis dans les années 70, vient le tour du week end, on enlève le jeudi de repos et on le met le mercredi, en plein milieu des 5 jours et on supprime l'école le samedi après-midi... Et alors là, proposer de changer pour étendre la durée du travail des petits... Les voilà qui vont pleurer dans les jupons de l'État en menaçant à mi-mot que cela aura un impact sur l'emploi dans leur domaine. On sait que c'est la hantise de notre gouvernement actuel. M. Peillon l'avoue également dans une interview.

Et bien moi, je dis, pour une fois, ne flanchez pas. Je soutiens personnellement cette réforme. Pour une fois que vous gardez une bonne chose lancée sous le gouvernement Fillon et que vous ne le jetez pas sous prétexte que ça vient de la droite comme le coup de la TVA que vous avez dû vous résoudre à faire, maintenez la barre.

News n°31 écrit par Yann Bidon le 26/01/2013 à 18h25

Le point sur les articles

Depuis la dernière fois, quelques articles ont vu le jour, notamment dans la section politique. Ainsi vous pouvez voir un article sur la société différenciée vers laquelle on tend et un autre article sur le Concordat d'Alsace-Moselle qui constitue une séparation incomplète de l'État et de l'Église. Enfin, le dernier en date est ma vidéo sur les adresses URL, dans ma série de "Comprendre comment marche Internet".

Mais faire un article juste pour cela serait assez léger. En réalité, il y a une autre nouvelle que je tiens à partager et qui concerne les articles. J'avais annoncé lors de l'ouverture de la v2 que maintenant, les commentaires sur les news étaient libre, sans inscription. De même, j'avais dit que s'il n'y avait pas de dérives et de comportements inappropriés alors je l'étendrai peut-être aux articles. Sachez que c'est désormais chose faite :D . Libre à vous de faire part de vos remarques à propos d'un de mes articles.

Merci pour votre écoute, cela sera tout pour aujourd'hui et encore une fois, merci de me suivre.

News n°30 écrit par Yann Bidon le 26/01/2013 à 12h03

Projet Voltaire

Connaissez-vous le projet Voltaire? C'est un projet ambitieux, réhausser le niveau des gens en orthographe. On a tous connu les dictées en cours de français. Et ce n'était pas toujours glorieux. Il faut dire que le français est une langue un peu fourbe sur certains points.

Par exemple, il y a une faute dans la phrase suivante : "J'ai eu un léger différent avec mon fournisseur, il avait 2 heures de retard alors qu'il est, à peine, à 1,5 kilomètre d'ici."

La bonne réponse était "différend". En effet, différent est pour marquer une différence, et différend un conflit, quelque chose qui diffère.

J'espère que personne n'a été tenté de me dire "un s à kilomètre". En effet, j'ai mis un s à heures, pourquoi n'en ai-je pas mis un à kilomètre alors que 1.5 > 1 donc pluriel? Eh bien, non, en français, dans sa logique, le pluriel commence à 2. 2,50 euros mais 1,99 euro.

Je peux également dire, avec deux fautes : "Quoiqu'on en dise, je suis heureux de retrouver le travail après que les vacances sont terminées."

C'est "Quoi qu'on". "Quoique" existe mais est un équivalent à bien que. Quoiqu'on l'ait prévenu plusieurs fois, il continua dans ses travers. Ici, on peut aisément le remplacer par "bien que". Par contre, "quoi que" revient à "que sujet+verbe quoi que ce soit". Dans notre cas, "quoi qu'on en dise" peut se transformer en "qu'on en dise quoi que ce soit" (c'est moche mais ça se fait). C'est donc bien "quoi que".

Par contre, "vil piège", contrairement à avant que + subjonctif, c'est bien après + indicatif (basé sur la proposition principale). Dans mon cas, j'ai "je suis" donc présent, donc je mets du passé composé, c'est-à-dire, "les vacances sont terminées" est juste, aussi bizarre que cela puisse paraitre. Cela marche sur le même principe que maintenant que.

Le projet Voltaire apprend plein de petites subtilités de ce genre pour apprendre à écrire correctement et convenablement nos rapports et autres écrits. C'est en plus une certification valorisée qui peut faire bonne impression sur un CV. Le projet Voltaire propose d'ailleurs de outils pour les écoles qui le souhaitent.

<youtube>http://www.youtube.com/v/HE3cPBQzZnY?rel=0&hd=1</youtube>

News n°29 écrit par Yann Bidon le 17/01/2013 à 15h09

Plus de pub avec Free, un choix néfaste

J'ai presque envie de dire "ils sont Free, mais ils n'ont rien compris". Jeudi dernier, Free a fait une mise à jour installant un bloqueur de publicité à sa connexion. Le programme est actuellement en bêta-test et il semblerait qu'il s'appuie sur un blocage DNS, censurant ainsi les serveurs publicitaires. Pourquoi pas, des plugins existent comme Adblock qui censurent également la pub? Mais plusieurs problèmes sont survenues.

Tout d'abord, Free l'a activé par défaut, sans rien demander supprimant ainsi plein de pubs sur des millions de sites et la liste de serveurs publicitaires s'étendra sûrement. Il y a une immense différence entre un utilisateur qui va chercher et installer un plugin pour ne plus avoir de pub et le mettre d'office, sans rien demander à personne, sur tous ses clients. Ensuite, on n'a le choix soit de l'activer soit de le désactiver entièrement. On ne peut pas faire d'exceptions pour un simple site ou une régie publicitaire. Les plugins comme Adblock le proposent via une whitelist. En somme, soit on supprime toutes les pubs soit on les accepte tous, point de demi mesures.

Ainsi, nous avons d'un côté une censure contrôlée et surtout voulu par l'internaute et de l'autre, une censure imposée par le fournisseur d'accès, ici Free, que l'on peut simplement désactiver. Tout cela pour dire que ce n'est pas vraiment comparable.

Autres problèmes, c'est un blocage DNS apparemment, ce qui peut être source de dommages collatéraux. On se souvient de cette histoire où les américains, dans le cadre de la lutte contre la pédopornographie, avait saisit "juste" 10 noms de domaines, rendant inaccessible 84 000 sites qui n'ont rien fait d'illégal. C'est ça le danger de surblocage. En bloquant en masse comme cela, il y a toujours des pauvres innocents qui se sont châtier. Free court ce risque.

Alors, on peut me dire "oui mais les pubs sont bien néfastes aussi. Les supprimer par défaut sont plutôt une bonne chose!". Pardon?! Les publicités nous dérangent peut-être mais de nombreux sites web subsistent grâce à ses revenues publicitaires. Ce n'est pas le cas de mon site mais de bons nombres d'entre eux. J'ai mis un lien vers Numerama, un site d'actualité que je suis beaucoup. Ce dernier marche grâce à la publicité. C'est aussi le cas de Google dont la plupart des revenues est due à la publicité encore une fois. En réalité, presque tout ce qui est gratuit sur Internet ne l'est pas vraiment, c'est juste financé indirectement par la publicité. C'est le même système économique que la télé pour les chaines non payantes (donc pas les chaines câblées et les chaines du groupe France Télévision), celles-ci ne vivent que grâce aux publicités.

La suppression de la publicité, bien que positive pour les utilisateurs, engendrait une perte considérable de sources financières pour les entreprises gérant les sites et les amenant forcément à changer de modèle économique. Et c'est là où le bât blesse. Comment rentabiliser le site pour en vivre? On peut faire comme Wikipédia ou Reflets, des campagnes de dons. Mais comprenez bien que tous les sites ne peuvent se le permettre. Si tous les sites d'informations feraient un appel aux dons, nous n'aurions pas assez d'argent pour donner suffisamment à tout le monde, même si on les regarde tous. On devra choisir nos préférés et cela engendra sûrement la disparition de quelques-uns. Ou bien, autres alternatives, faire payer pour avoir accès à du contenu. C'est ce que font beaucoup de sites de grands journaux. Mais là encore, on n'aura pas assez pour financer tout le monde. Moi, je visite plein de sites d'actualités, je ne pourrais pas me permettre de tous les rémunérer tous les mois pour accéder à l'information, causant ainsi la perte des petites structures. Et puis entre nous, on sait très bien que l'information gratuite, les gens regardent, mais s'il faut payer, la plupart passe leur chemin (sauf, et encore, pour les grosses structures de renom). Il doit y avoir une multitude d'autres plans, mais les principaux et les plus évident sont là.

Il y a donc toute une réalité économique complètement bafouée par les agissements de Free. Nonobstant, il y a bien pire. Outre le mal financier que cela va causer, c'est un coup de canif dans la neutralité du net. La neutralité du net, c'est traiter de la même manière n'importe quel paquet quelque soit le contenu, l'émetteur, le destinateur, le protocole... Or, il s'agit d'une grave atteinte à cette dernière car c'est une censure en fonction des émetteurs, répertoriés comme étant des émetteurs de publicités. Si on lutte pour la non-discrimination sur les réseaux, contre la censure, on ne doit pas l'accepter même si elle s'applique à la publicité qui n'a rien d'illégal. Si on commence à accepter le filtrage pour des choses légales mais gênantes, vive les dérives.

En parlant de dérive, on ignore la blacklist, donc en cas d'erreur de surblocage ou s'il censure par la même occasion d'autres sites, on ne le saura pas. Je me souviens de cette histoire où, en Australie, une blacklist de serveurs soit disant pédopornographiques contenant un site religieux ou des sites sur l'euthanasie...

Et ce qui me gène aussi est la raison de cette censure. La suppression de la pub pour le bien des internautes de Free? Allons, cher lecteur, ne soyons pas naïf. On sait que Free est en guerre avec Google, cela se voit avec la lenteur de YouTube pour les internautes de Free, l'Arcep à même dû s'en mêler. Google est une régie publicitaire avec Adsense et Adwords. Beaucoup de ses revenues viennent de là comme précédemment mentionné. Free s'en prend ainsi encore à Google en bloquant massivement ses publicités. Mais Google ne tombera pas pour autant, par contre, d'autres services, oui. Toujours les petits qui trinquent pour la guerre des grands...

Bref, cette option est, selon moi, néfaste et irresponsable pour le net. On doit laisser à l'internaute l'initiative d'enlever les publicités et surtout le laisser maitre de son filtrage, pas faire du tout ou rien.

News n°28 écrit par Yann Bidon le 04/01/2013 à 15h09

News pour la fin d'année

Bonjour à toutes et bonjour à tous,

La fin d'année se rapproche, Noël est déjà passé. J'ai eu l'occasion de vous faire part de mes vœux dans ma dernière vidéo qui vient (enfin) remplir la partie HTML/CSS. Mais surtout, je suis en vacance! Enfin, je les attendais depuis un moment :triste: .

En conséquence, j'ai plus de temps à consacrer à mes projets personnels même s'il me reste toujours du travail scolaire. J'ai notamment pu faire une nouvelle vidéo dont le lien a été mis plus haut. Bon, elle est un peu spéciale mais cela reste une nouvelle vidéo intéressante où l'on découvre comment utiliser la balise audio.

En outre, j'ai tenté d'améliorer le site pour optimiser le référencement. La plupart des changements devraient vous être transparent. Sauf le +1 de Google en pied de page, Google favorisant les sites le mettant...

Grande amélioration aussi, MathJax est un programme pour permettre de mettre en forme avec une belle présentation des écritures mathématiques. L'écriture se fait en Latex et le rendu est... en HTML/CSS (tout se jouant avec des positions, des dimensions...) donc on peut le styliser, j'ai bien aimé. En plus, vous pouvez, de votre coté, choisir le rendu entre SVG et MathML et le déclencheur pour le zoom qui peut être pratique. Ainsi, c'est un excellent ajout qui va me permettre d'aborder les maths de manière plus claire (même si, on est d'accord, les maths, c'est limpide :D ).

Cela m'amène au dernier point, il y a deux nouvelles catégories dans les articles. Une partie mathématique justement, rendue possible grâce à MathJax, où un article est déjà disponible sur les intégrales. Et une autre partie sur des énigmes (car j'aime les énigmes) avec deux articles également. Le premier parle des méta-énigmes, c'est-à-dire, des énigmes où l'on vous donne le résultat mais pas une partie de l'énoncé et le but est justement de trouver l'information manquante. Avec une évolution progressive, les solutions sont présentes pour vérifier la véracité de votre raisonnement. La première n'est pas de moi mais les autres sont le produit de mon esprit. Le deuxième article est sur l'analyse rétrograde, tout est expliqué en introduction de l'article. C'est de la déduction de situation précédente à partir d'une situation actuelle. Je vous propose son utilisation dans le cas de parties d'échec. Amusez-vous bien ;) .

C'est tout pour cette fin d'année. Si je ne vous revoie pas d'ici là, bonne année à tous et à l'année prochaine pour plus de vidéos, d'articles et plein de bonnes choses.

News n°27 écrit par Yann Bidon le 26/12/2012 à 19h49

Le mariage homosexuel

Je tiens tout d’abord à rappeler avec force que je n’ai absolument aucune animosité avec les homosexuels et les bisexuels. Sachez que je sais à quel point il est dur de trouver LA personne, celle qu’on aime de tout notre cœur et avec qui on se voit vivre éternellement. Je ne l’ai pas trouvé mais je continue de chercher. Alors quand, enfin, on l’a trouvé, il est normal de vivre cet amour que cela soit avec une personne de même sexe ou non. L’amour outrepasse cela et je le respecte totalement.

Le sujet de ma réflexion n’est pas là. La question qui fait actuellement débat dans notre société porte bel et bien sur le mariage et non sur une remise en cause du fait qu’une personne peut aimer une autre de même sexe. J’en connais des deux parties, j’ai écouté leurs arguments, certains plus idiots et bas que d’autres. Cela a nourri ma réflexion mais je souhaite, car je suis un être de raison, rester bien terre à terre et la vision que je vais évoquer ici risque évidemment d’en choquer certains, je vais désacraliser des choses et notamment le mariage civil, je vais répondre à des arguments qu’on me sort souvent mais je le ferais chaque fois en argumentant et sans jugement gratuit ou religieux.

Ma position et le point de vue que je vais défendre ici est : non au mariage pour les personnes de même sexe.

Et je vais commencer cette argumentation pour parler du mariage civil. J’entends les gens dire que c’est la consécration de leur amour. Bon, déjà, consécration est mal choisi car cela signifie dédié à Dieu, or nous ne sommes pas dans un mariage religieux mais purement civil, mais ceci est un point de vocabulaire peu pertinent. Là où le bât blesse est qu’on peut se marier sans aimer, le mariage n’a aucune obligation d’amour. J’ai parcouru tout le livre 1 et titre V du Code Civil, la partie sur le mariage, et il n’est fait nullement mention d’amour. Si demain, je prends ma pire ennemie et que je vais avec elle et que je demande à la mairie de nous marier, même si on se déteste, le maire ne peut s’y opposer si on le souhaite conjointement. Bon, après, c’est sadomasochiste mais voilà. Certes, en général, les gens s’aiment mutuellement (quand ce n’est pas un mariage blanc) mais il n’y a aucune obligation d’amour. Par contre, il y a une obligation de vivre en couple et comme le stipule l’article 212 du Code Civil : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. ». L’exemple de ma pire ennemie était un peu grossier mais c’était pour choquer. Mais plus concrètement, si je décide de me marier avec une amie (et juste une amie) et que nous vivons ensemble, même si on ne s’aime pas, si on ne consomme pas le mariage…, on peut se marier.

Tout cela pour dire que le mariage civil, au final, n’est qu’une union administrative, nous donnant des droits et des devoirs mais on n’a pas une obligation d’amour. De ce fait, le mariage ne sacralise pas plus votre amour que le PACS. Je vous laisse critiquer mon pragmatisme et ma vision terre à terre du mariage, cependant, ce que je dis est avéré. Bien sûr, vous allez me dire qu’il y a, de la part de notre société, au-delà du texte juridique, une reconnaissance de l’amour. D’aucuns espèrent qu’en se mariant, ils pourraient étaler leur amour au grand jour, montrant qu’ils ne sont pas plus différent que nous, etc… Ne vivons pas dans une utopie, ce n’est pas une pauvre loi (encore moins une disant le mariage pour les homosexuelles) qui va changer les mentalités, cesser l’homophobie (qui est, de toute façon, déjà prohibé et cela ne l'a pas éradiqué) et faire évoluer les consciences. Ce n’est pas parce que vous aurez le droit de vous marier que la différence va s’effacer.

Han, Yann, qu’est-ce que tu nous fais là. Et l’égalité hein ? « Liberté, égalité et fraternité » n’est-elle pas notre devise ? Si, évidemment. Mais qu’est-ce que l’égalité, dites-moi ? L’égalité est quand on a deux situations identiques. Si je vous donne deux billets de 5€ ou dix pièces de 1€, c’est pareil, je vous donne 10€ au final. Et donc, l’égalité, côté relation humaine, car là c’était plus mathématique, c’est traiter de la même façon de choses similaires. Ainsi, si un homme et une femme souhaite se marier et qu’un autre couple avec des conditions semblables le souhaite également, je ne peux pas dire oui à l’un et non à l’autre. Car à situation semblable, même résultat. C’est ça l’égalité. Or, un homme et une femme et deux personnes de même sexe, ce n’est pas pareil. Vous pourrez dire ce que vous voudrez, ce n’est pas la même chose. Après, vous me rétorquerez l’égalité en droit. Vous savez, cela ne veut pas dire que tous les droits s’appliquent à tout le monde. Et heureusement, sinon, ça voudrait dire que les enfants pourraient travailler au même titre que les adultes en vertu du droit du travail. Non, ce qu’on a fait, c’est que les lois s’appliquent à un groupe donné et par contre, toutes les personnes de ce groupe sont égaux en droit. C’est ça l’égalité de droits. Que vous soyez riche ou pauvre, blanc ou noir, croyant ou non, homosexuel ou hétérosexuel, si vous faites partie des employés, alors vous aurez tous les droits et devoirs que prévoit la loi. Or, le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. Les homosexuels ne font pas partie du groupe visé, la loi ne s’applique pas à eux, tout simplement. Après, il y a le PACS qui, lui, n’a pas cette contrainte et donc vous pouvez y aller. Mais n’allez pas clamer l’égalité pour ça, on a respecté l’égalité.

Après, l’argument du pauvre est « Qu’est-ce que cela peut vous faire ? On ne vous touche pas vous, on ne vous enlève rien. C’est simplement pour nous, c’est un droit pour nous, c’est privé. Alors occupez-vous de votre… ». Tout d’abord, si c’est si privé, pourquoi vouloir passer à tout prix devant le maire et faire une cérémonie publique ? Mais bon, je l’avoue, c’est un peu bas comme remarque donc remontons le débat. On ne vous touche pas vous, on ne vous enlève pas de droit… Personnellement enlever la notion de père et mère de la loi, ça me touche. C’est un changement fondamental de l’organisation structurelle de la famille et de notre société. Donc ne me dites pas que cela ne change rien, c’est faux.

On va tenter de m’avoir par les sentiments en disant qu’on doit s’occuper des familles avec des parents homosexuelles. En effet, il y a des familles homosexuelles qui pour x ou y raisons éduquent un ou plusieurs enfants et il faut renforcer les lois qui existent déjà pour mieux encadrer l’enfant (par exemple, à la mort du tuteur légal, que l’autre puisse le garder). Je suis totalement d’accord. Mais faut-il obligatoirement passer par le mariage ? Ce n’est pas la panacée. Déjà le mariage pour tous ne changera aucunement le problème des homosexuelles qui ne veulent pas se marier (car après tout, c’est une minorité de cette minorité qui veut se marier). Et donc si le couple veut avoir un enfant à eux deux, ils devront forcément se marier? C’est moyen.

Mais j’ai bien entendu qu’ils veulent plus de sécurité et d’harmonisation dans le couple homosexuel. Il est vrai que le PACS n’est pas comme le mariage. C’est une union civile au même titre mais les modalités contractuelles sont différentes. Il n’y a pas de belles cérémonies, on ne prend pas le nom de l’autre et plein d’autres choses. Je suis pour un rehaussement du PACS avec plus de droits et de devoirs et notamment l’encadrement plus fort pour les enfants avec des parents homosexuelles. Mais, je ne veux pas le mettre au niveau du mariage dont l’adhésion donnera la filiation et enlèverait la notion de père et mère de la loi.

Anthropologiquement, et ça, malgré tous les efforts que vous pouvez faire, cela ne pourra changer, du moins pour l’instant, un enfant a obligatoirement un père et une mère biologique. S’il perd ses repères par la mort de ses parents ou son abandon, quand il sera dans une famille adoptive, il pourra identifier sa mère adoptive comme mère et père adoptif comme père. Mais dans une famille homosexuelle, cette projection est plutôt difficile.

De plus, le père et la mère sont complémentaires, bien souvent la mère est plus le côté affectif et le père est plus l’activité (sport, jeu…) et l’autorité. C’est cliché, je sais, mais globalement, ils sont tout de même complémentaires. On me dit que les homosexuelles voient quand même des gens. Par exemple, les lesbiennes fréquentent aussi des hommes (heureusement) et que l’enfant aura donc tout de même une image masculine. Excusez-moi mais ce n’est pas pareil d’avoir un père qui vit avec nous, qui nous a vus grandir et qu’on identifie comme père et membre intégrante de la famille et un ami ou autre membre de la famille comme le grand-père qui ne sont pas tout le temps là.

Après, on va me sortir le cas des enfants qui ne sont pas mieux dans une famille hétérosexuelle où le mari s’engueule tout le temps avec sa femme, où ils sont tous malheureux… Alors qu’une famille gay heureuse pourrait très bien l’accueillir. Oui enfin, vous le dites vous-même, vous êtes comme les autres couples. Cela veut dire que vous vous aimez (comme au début, le couple hétéro s’entendait bien) puis le temps faisant son œuvre, la situation est devenu désastreuse (la situation citée plus haut). Bah, les couples homosexuelles ne seront pas exemptes de ces malheureuses dérives. Eux aussi peuvent s’aimer et former une belle famille au début puis finalement, cela tourne au drame. En outre, généralement, l’enfant est né des deux personnes, ils l’ont fait, on ne leur a pas donné. Donc les services de l’enfant n’ont pas pris un enfant et n’ont pas cherché à lui trouver la meilleure famille pour lui. Or c’est ce qu’il se passe durant l’adoption. Et on préfère la bonne famille hétérosexuelle qui a la complémentarité dont je parlais ci-dessus. Comme le disait très justement Isabel Santos Malsch, présidente régionale de Famille de France : « On ne donne pas à un couple un enfant, on donne à un enfant une famille ».

Mais passons, imaginons que la loi passe et ça y est, hourra, les homosexuelles peuvent adopter en France. Génial, au détail qu’on n’a pas assez d’orphelins et d’abandons (tant mieux, le monde n’est pas si dark) en France et qu’on passe par des organismes internationaux et européens. Et eux, ils se moquent de la loi française, ils suivent les règles internationales qui, elles, sont très loin d’accorder le droit d’adoption aux couples homosexuelles. Donc encore une fois, ne voyez pas le mariage comme la panacée, l’adoption en France ne vous donnera pas un enfant tout de suite.

Alors du coup, pour pallier ce problème, on s’est dit, on va mettre la PMA, procréation médicalement assistée. En somme, l’insémination artificielle. C’était une des finalités de la loi. Mais la mobilisation était si forte que nos politiques ont décidé d’y aller par pallier, un classique en politique. Jamais on n’acceptera le paquet, on va le couper en petit bout et on va les faire passer un par un dans le temps à petite dose. Donc on zappe la PMA et là on ne parle que du mariage. Mais allons, la PMA est toujours un sujet du débat.

La PMA si elle permet d’avoir aux lesbiennes un enfant porté par l’une d’elle, qu'en est-il des gays ? Alors on gueule pour l’égalité et on fait une situation si injuste ? Ha bah non, on fera les mères porteuses pour les gays, comme ça tout le monde est content.

ATTENTION ! Je ne dis pas que les homosexuelles veulent la PMA ou les mères porteuses. De toute façon, je pense que niveau éthique, réduire la femme à un utérus qu’on peut vendre tel une marchandise, cela ne passera pas. Mais certains industriels et politiques le sous-entendent à demi-mots. Le but est d’éviter la fuite financière vers l’Inde ou la Grèce, où la GPA (gestation par autrui) est légale. Ce qui représente une magne financière intéressante pour les laboratoires et producteurs d’appareils médicaux de pouvoir équiper la France en la matière et pour l’État d’éviter cette fuite d’argent.

Et l’on ouvrirait la voie pour aller jusque-là. L’adoption doit rester pour une famille homme-femme n’arrivant pas à avoir d’enfants. Et comme on ne dissocie pas la filiation et le mariage, pas de mariage.

Bon, je crois que je vais m’arrêter là. C’est déjà suffisamment long comme ça. Juste une chose que je souhaite balayer d’un revers de main vite fait. Aux incultes qui osent prendre l’exemple de la Grèce antique pour faire valoir l’homosexualité. Revoyez l’Histoire, les Grecs étaient une société extrêmement misogyne et méprisaient beaucoup les femmes qui étaient plus pour avoir une descendance qu’autres choses. Et c’est par mépris pour ses femmes que les hommes pensaient que les personnes dignes d’eux ne pouvaient être que des hommes. Et de plus, ce n’est pas l’homosexualité qui était acceptée mais la pédérastie, c’est-à-dire qu’un homme plus vieux ayant des relations avec un jeune homme (généralement c’est la relation maitre-disciple). Il n’y a qu’une trace de relation lesbienne, c’est sur l’île de Lesbos (qui donna lesbienne au passage) avec Sappho. Je ne crois pas que vous voulez cela. Donc cet argument, s’il vous plait, passez-le à la trappe.

Bref, voilà pourquoi je suis contre le mariage homosexuel. Pour moi, ils ont le PACS que l’on devrait renforcer, renforcer également les lois sur les familles homosexuelles ayant des enfants. Mais je dis non à la filiation et à ses dérives possibles ainsi qu’à la disparition de père et mère.

News n°26 écrit par Yann Bidon le 09/12/2012 à 16h03

La conférence mondiale des télécommunications internationales

Depuis lundi et jusqu’au 14 décembre 2012 se déroule à Dubaï le « World Conference on International Telecommunication »(WCIT) ou « La conférence mondiale des télécommunications internationales » en français.

Qu’est-ce que le WCIT ?

C’est une conférence organisée par l’UIT, c’est-à-dire, l’Union International des Télécommunications, qui est une sous branche de l’ONU. Fort de ses 193 pays membres ainsi que 700 organismes privés, associatifs et universitaires, l’UIT a pour rôle de réglementer et planifier les télécommunications dans le monde et d’établir des normes et des informations techniques nécessaires pour permettre l’exploitation des services mondiaux de télécommunications.

De quoi parle cette conférence?

Le thème de la conférence de cet hiver est la renégociation du Règlement des Télécommunications Internationales (RTI).

En effet, ce dernier qui, comme son nom l’indique, pose des règles à suivre pour les télécommunications internationales, date un peu petit puisque sa dernière modification date de 1988 lors d’une conférence à Melbourne. Depuis, il va de soi que les communications ont évolué avec, notamment, l’énorme effervescence d’Internet. De ce fait, le texte avait bien besoin d’un dépoussiérage.

Des négociations compliqués

Bien que tout le monde soit d’accord sur la nécessité de cette revisite, l’obtention d’un consensus est une tâche plutôt compliquée. Effectivement, parmi la myriade de pays présents tous n’ont pas la même vision de ce média. Des pays comme la Russie ou la Chine sont plus pour un système « contrôlé et sécurisé », comprendre par-là, la censure, l’Internet à plusieurs vitesses…

Nous parlons des pays mais les associations plaident aussi pour la fin de la neutralité du net. C’est le cas de l’ETNO, european telecommunication network operator association, qui veut autoriser la différentiation de qualité de service. Cela signifie que les opérateurs pourront faire payer les éditeurs de service qui consommeraient le plus de bande passante.

Une conférence où seul les gouvernements votent

Cette conférence à huis clos entre les membres de l’UIT inquiète ainsi les défenseurs du net libre et neutre. Google, dont l’impact économique de cette conférence pourrait être conséquent, invite à la mobilisation et a lancé une pétition pour défendre les valeurs du net neutre, libre et ouvert.

Cette conférence est nocive?

Tout n’est pas si mal dans cette conférence. Des amendements sont proposés pour encadrer les accords d’interconnexion afin d’éviter que les opérateurs fassent trop pressions sur les éditeurs. On propose également que les tranches d’IP soient régulées par l’UIT, contestant aussi l’hégémonie de l’ICANN. Le but est ainsi de rendre la gestion des IP « neutres » au sein d’une agence internationale et non plus par une agence américaine assujettit à l’État en question (je précise qu’on ne parle que des IP et non de la gestion des noms de domaines qui reste du domaine de l’ICANN).

Au final, il y a une nécessité de mise à jour du RTI mais établir un règlement international n’est pas chose aisé. Pour autant, les enjeux n’en sont pas moins considérables et les influences géopolitiques et économique sont toujours de mises. Il convient donc d’être prudent et de se mobiliser.

News n°25 écrit par Yann Bidon le 07/12/2012 à 17h19