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Le blog

02 Sep

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Que commémore-t-on le 14 Juillet ?

Chaque 14 juillet, on fait des célébrations avec défilé militaire et feu d'artifice. Mais pourquoi cette date a été choisi comme fête nationale ? Quel événement majeur dans l'Histoire de France justifie que le 14 juillet devienne notre fête nationale ? Facile, me direz-vous, la prise de la Bastille de 1789... Eh bien, pas tout à fait. C'est un peu plus complexe que cela et je vous propose de voir ça plus en détail dans cette vidéo.

<youtube>ODgqpFUTncM?rel=0&hd=1

25 Apr

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Pourquoi l’Homme ment?

Regardez un très jeune enfant, un bébé. Il a faim, il vous le signifie sans détour. Vous lui faîtes peur, il crie. Il a mal, ne se sent pas bien, il pleure. C’est exigeant et fatiguant de s’occuper d’un bébé très jeune, toutefois, on ne peut pas lui reprocher sa sincérité, sa spontanéité ni son naturel. Il ne se cache pas, il ne joue pas un rôle. Pourtant, plus tard, il deviendra comme tous les adultes, des menteurs. Qu’est-ce qui se passe donc pour qu’irrémédiablement, l’Homme se mette à mentir ?

Vous pouvez être outré par cette introduction et objecterez que nous ne sommes pas tous des menteurs. Alors permettez-moi d’éclairer mon propos. Par mensonge, j’entends tout travestissement de la vérité par une action ou l’absence d’action. Le mensonge par omission est tout aussi important que les mensonges énoncés. De même, on peut atténuer une vérité, ce qui altère son essence et devient de fait un mensonge. Dire qu’on a moyennement apprécié un plat alors qu’on l’a détesté est un mensonge car on n’énonce pas ce qu’on pense réellement, on porte un masque, en l’occurrence, celui de la politesse. Car il faut aussi sortir du carcan du mensonge nocif. On ne ment pas que par méchanceté, par envie de nuire et avec comme finalité d’induire l’autre en erreur. C’est même plus souvent pour plaire ou pour protéger que l’on ment. Après cette mise au clair, revenons sur ces trois points : sincérité, spontanéité et naturel et décortiquons-les.

L’Homme est un être social. Cela ne veut pas dire qu’il va chercher à plaire à tout le monde, hein. Mais vivant en société, l’enfant va très vite apprendre qu’il doit se conformer à des règles de vie commune. Et là, vous me rétorquerez « et les rebelles, les anarchistes et les marginaux, hein ? ». Hé bien ces derniers suivent des règles et des postures différentes des nôtres, voilà tout. Mais malgré tout, c’est tout un style et un art de vivre que d’être contre les règles de vie commune. De même que ces groupes, certes, rejettent la masse mais ils fondent des groupes, des communautés, des réseaux et au final, doivent quand même vivre en société. Vivre tel un ascète est contre nature et on s’inventera un compagnon que cela soit le ballon de volley Wilson ou un dieu. Et si on regarde la pyramide de Maslow, aussi connu sous le nom de la pyramide de besoin, on a le besoin d’appartenance et d’acceptation, besoins assez importants dans la hiérarchie et nécessaire pour le besoin suprême : la réalisation de soi.

Tout ce long paragraphe pour dire que l’Homme vit en groupe et que cela implique des codes. Parmi ceux-là, la politesse en est un fondamental. Si on envoie dans les cordes la moindre personne qui nous salue car elle ne nous intéresse pas, qu’on est occupé et qu’on a autre chose à faire que de s’intéresser à celle-ci ou tout simplement car on est de mauvaise humeur, on n’ira pas bien loin. De plus, à vivre en communauté, on va tisser des liens, que l’on va chérir, que cela soit de l’amitié ou de l’amour. Lorsque notre bien aimé nous demande si elle a grossi ou si c’est la plus belle d’entre toute, Messieurs, oseriez-vous répondre sincèrement et objectivement ? Ce n’est pas pour nuire. C’est au contraire pour soutenir moralement votre moitié et préserver votre relation fusionnelle. En outre, dans un groupe, on aura davantage tendance à ne pas contredire nos interlocuteurs et à acquiescer le plus souvent dans un désir d’acceptation et de reconnaissance de l’autre. Si on n’est pas d’accord, on minimisera notre désaccord ou le taira. De même, on est parfois forcé de cohabiter avec des personnes que l’on apprécie guère, que cela soit en classe ou au travail, mais pour éviter d’éternels conflits, vous préférez taire votre animosité, vous préférez ronger votre frein plutôt que lui sauter à la gorge sachant que les disputes en découlant ne changeront rien si ce n’est ternir l’ambiance. Ainsi plutôt qu’intervenir et dire « tu me saoules », on joue les indifférents. On bouillonne à l’intérieur mais on se tait. On doit savoir faire des concessions et ne pas dire ce qu’on pense réellement.

C’est de l’éducation, me direz-vous ! Assurément. On nous a éduqué à mentir. On nous a éduqué à avoir une persona publique. On ne se dévoile quasiment jamais réellement, entièrement, sauf dans des relations très profondes où l’osmose et la symbiose sont parfaites. Sinon on nous apprend à porter un masque, à agir en société, de changer notre naturel pour pouvoir intégrer un groupe de personnes dans lequel on pourra s’épanouir. Mais peut-on dire dans ces moments là qu’on est réellement sincère ? Qu’on ne joue pas un rôle, qu’on ne tient pas une posture ? Nous mentons par commodité. C’est un impératif social pour se faire accepter dans un groupe et pour que cela fonctionne.

Mais ce n’est pas tout, parlons du mensonge de survalorisation. Sigmund Freud théorisa le surmoi qui est une image idéalisée de nous-même. Pour atteindre cette version idéalisée de nous-même, on va alors la jouer, faire comme si on l’était déjà, comme si on l’avait déjà atteint. Lorsqu’on essaie de courtiser, on ne sera pas naturel, on le sait bien. Car on souhaite impressionner, one veut donner le meilleur de nous-même mais du coup, nous ne serons pas vraiment nous-même. Lorsqu’on postule pour un poste que l’on n’a jamais occupé mais que l’on désire, lors d’un entretien d’embauche, on fera comme si on était l’Homme parfait pour la situation. Ce n’est pas aussi anodin que vous pouvez le pensez. Joan Harvey et Cynthia Katz, deux sociologues américains, ont montré, études et expériences en main, que plus un Homme est à un poste élevé, plus il sera angoissé, estimant occuper une position qu’il ne mérite pas. C’est ce qu’ils appellent le « complexe de l’imposteur ». Il peut être justifié ou non, mais à force de mensonge, on finit par douter de notre propre légitimité. Or ce même doute témoigne justement de la présence de mensonges, du fait qu’on a dû jouer un rôle pour obtenir ce que l’on souhaitait.

Ainsi, non seulement la société nous impose des règles de savoir-vivre, de vivre ensemble, mais en plus, on ment également pour obtenir ce qu’on désire de la société. Toutefois, la société nous influence tout autant par les préjugés qu’on nous assimile. Dans notre for intérieur, nous jugeons constamment autrui. Dire le contraire serait se mentir. Nous n’agissons pas de la même manière si la personne est bien habillée ou négligée, par exemple. Les apparences jouent un rôle crucial. Mais aussi nous inculque des règles sur comment on doit se comporter. Par exemple, un homme qui pleure en public sera vu comme un faible. Les femmes sont décrites comme sensibles et les femmes indépendantes sont déclamés « garçons manqués ». Tous ces clichés conditionnent notre comportement et comment nous allons agir avec nous-même ou avec autrui. Soit on va chercher à les atteindre, en y arrivant et en profiter, ou, en n’y arrivant pas et en complexant, soit on va les rejeter et agir dans le sens opposé ou simplement en faisant fi de ces règles. Dans les deux cas, les clichés nous influencent. Ce que la société attend de nous aux vues de notre image, de ce qu’on émet, va petit à petit nous affecter pour nous conformer à ses attentes. Où est le naturel ?

Je ne tiens pas à faire l’éloge du mensonge, attention. Je ne dis pas qu’il faut être malhonnête, mentir à tout va, tout cacher. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je tente juste d’expliquer qu’il est très difficile pour une personne d’être réellement elle-même, surtout en public et avec autrui car on lui a inculqué, conditionné, manipulé pour cela, pour qu’elle soit une personne publique, acceptable et accepté. Et que pour cela, pour le bonheur social, qui est important pour l’Homme, bien souvent, hélas, on ment. Mais ce n’est pas toujours volontaire, on se ment à soi-même également. On ment pour faire plaisir, on se ment pour se motiver, on se ment pour nous hisser plus haut, on ment pour aider une personne en détresse, pour la soutenir en emphasant ou atténuant la réalité. Tout mensonge n’est pas nocif. La société ne nous pousserait pas autant vers le mensonge si c’était le cas. C’est peut-être même ce qui a permis notre évolution. Sans mensonge, si on disait vraiment nos pensées, bon nombre d’alliances n’auraient pu avoir lieu, faute de concession. C’est ce qui fait qu’on arrive à coexister ensemble. C’est pour tout cela que l’Homme ment. Ce n’est pas dans nos gênes, c’est fabriqué et appris.

10 Apr

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Les tubes français et le Japon

La France adore le Japon. Et l'inverse est souvent vrai, même s'ils tombent des nues lors qu'ils viennent effectivement nous voir. Et parfois, je découvre avec émerveillement des musiques japonaises...de musiques françaises. Parfois ce sont les artistes eux-mêmes qui ont exporté ainsi leur chanson ou parfois ce sont des artistes locaux qui reprennent un classique français. C'est souvent des artistes des années 60/70 où la musique s'exportait bien. Après, on a perdu la guerre culturelle face aux américains mais on a toujours quelques succès. Quoi qu'il en soit, le résultat est souvent croquignolesque.

Que je t'aime - Johnny Hallyday



<youtube>EPerIpH7a1c

Poupée de cire - Poupée de son - France Gall



<youtube>Hio23unCJsk

Les Champs-Élysées - Joe Dassin



<youtube>4IDQsKBFe_w

Chanson populaire - Claude François



Je crois que les producteurs avaient pris de la poudre de perlimpinpin avant de tourner.
<youtube>DZDNpX41mX8

Gigi l'amoroso - Dalida



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Le lundi au soleil - Claude François



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La vie en rose - Édith Piaf



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Cette année-là - Claude François



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La Maritza - Sylvie Vartan



<youtube>iIs23rOPJko

La Bohême - Charles Aznavour



<youtube>oLay5X0grO0

Je vais à Rio - Claude François



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Tout tout pour ma chérie - Michel Polnareff



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Voyage Voyage - Desireless



<youtube>oG1sZaB5aqo

Pour un flirt - Michel Delpech



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T'en vas pas - Elsa



<youtube>Acd9IUv0Nxc

Dis, quand reviendras-tu - Barbara



<youtube>mItcgRr0Duo

Padam, Padam - Édith Piaf



<youtube>oL5NcR-9Yf0

24 Mar

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Transformer l'anxiété en succès

L'Homme est un être social. Si on reprend la pyramide des besoins de Maslow, on voit qu'après les besoins physiologiques et de sécurité se trouve le besoin d'appartenance, c'est-à-dire, de faire partir d'un groupe où ils peuvent s'identifier, interagir, discuter, être écouté, compris et aimé. Ces interactions sont loin d'être anodines, c'est un réel besoin. Une personne peut apprécier la solitude par moment mais il faut bien distinguer la solitude choisie et imposée. Vous allez me dire "il y a bien des ascètes religieux qui vont vivre seuls dans les montagnes". Il ne me semble pas avoir précisé que la compagnie doit être humaine. Il y a être vraiment seul et il y a s'imaginer être avec Dieu ou avec Wilson le ballon de volley. Ce n'est pas juste un délire cinématographique. Quand on est seul pendant de longues durées, on finira par s'inventer un ami imaginaire pour combler ce besoin. Une fois qu'on appartient à un groupe, Maslow nous parle alors du besoin d'acceptance, c'est-à-dire de se sentir utile, apprécié du groupe, reconnu et accepté pour ce qu'on fait, avoir de la reconnaissance.

Quel est le rapport de tout ceci avec le sujet de l'article ? Ces besoins sont cruciaux et du coup, cela amène à la peur de ne pas ou ne plus les avoir. Ainsi, lorsqu'on doit faire une action en public, lors d'une interaction avec autrui, on a toujours cette crainte de ne pas être à la hauteur, de décevoir, de ne pas satisfaire ou pire d'être rejeté, stigmatisé, moqué... Cela se manifeste par exemple par le trac avant de passer un examen, ou un discours devant une audience ou l'appréhension lorsque l'on doit annoncer quelque chose d'important à une personne tel que déclarer sa flamme, révéler un secret. Ces craintes sont légitimes car on espère tous réussir et satisfaire, ce qui amène inévitablement à la peur de l'échec. Cependant tant que ça reste modéré, c'est naturel et acceptable. Toutefois, cela peut apparaître sous une forme exacerbée qu'est l'anxiété, cet effroi qui nous paralyse, nous terrorise et peut littéralement nous rendre malade. Et là, c'est un réel problème car par la peur d'échouer, l'anxiété va nous empêcher de réellement réussir et d'exceller. Lors d'une discussion, on tremble, on ne trouve plus ses mots, on est très mal à l'aise et pourtant, on sait ce qu'on veut dire mais ça ruine notre performance et peut nous empêcher d'atteindre le résultat escompté. C'est la peur de tout perdre qui va nous empêcher d'être audacieux et prendre un risque qui pourrait s'avérer très gratifiant, c'est ne pas oser.

L'anxiété est un effroyable frein à notre progression et nous empêche de réaliser le besoin final de la pyramide de Maslow, le besoin de réalisation de soi. Traduction, il vaut mieux ne pas être anxieux... Ha, c'est si facile à dire mais on ne le maitrise pas vraiment. C'est inconsciemment que cela se joue. Pour autant, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez rien y faire pour autant. Pire, il existe un moyen très simple qui ne vous changera pas drastiquement mais qui fait son petit effet, c'est ce qu'on appelle la requalification de son anxiété ou en anglais "anxiety reappraisal". Cette méthode ne vient pas de moi ni d'un coach bien-être mais réellement de la science. Le docteur Alison Wood Brooks de Harvard Business School a publié ses recherches sur le sujet "Get Excited: Reappraising Pre-Performance Anxiety as Excitement" au Journal of Experimental Psychology en 2014. Son idée est simple, quand on ressent du stress voire de l'anxiété, on va requalifier ce sentiment. Plutôt que se dire "je suis inquiet", on va se dire "je suis tout excité". L'excitation et l'anxiété ont des symptômes similaires, emballement émotionnel, accélération cardiaque, potentiellement des tremblements. Et ce n'est pas sans impact, ce n'est pas juste de la sémantique. Lors de ses recherches, Docteur Brooks a fait le test suivant, on invite 3 groupes de 113 personnes à une soirée karaoké pour chanter en public. On a le groupe de test / de référence, on a un groupe qui doit être stressé et on a le groupe qui doit se dire "je suis excité à l'idée de chanter". Les résultats confirment à 85% la thèse de Dr Brooks. Les personnes du groupe "je suis excité" ont été beaucoup plus à l'aise, ont pu davantage s'épanouir et ont réalisé une meilleure performance scénique et vocale que les anxieux. En outre, ce n'est pas la seule thèse sur le sujet, en 2010, le Docteur Jeremy Jamieson de l'Université de Rochester réalisa une expérience similaire mais cette fois sur un test de math et les résultats sont identiques, les gens qui requalifient leur anxiété en excitation réussissent mieux et réalisent de meilleurs performances.

Donc non, ce n'est pas du charlatanisme. Vous êtes capable de convertir votre anxiété en un moteur d'amélioration de vos performations en le requalifiant en excitation. Cela ne veut pas dire que vous réussirez à coup sûr, évidemment. Mais au moins, vous ne serez plus freiner par cela et ferez une performance bien meilleur et c'est déjà un plus considérable. Ne doutez plus de vous et brillez maintenant ;) , c'est tout le bien que je vous souhaite.

11 Mar

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Les retours à la ligne en JavaScript sur un textarea

Salut à toutes et salut à tous,

Je vous propose une petite vidéo sur un problème avec les retours à la ligne en JavaScript sur un textarea une fois envoyé côté serveur. En effet, les retours à la ligne sont comptabilisés en JavaScript comme un seul caractère alors qu'une requête HTTP les mettent sur deux caractères ( rn ). C'est donc un point de vigilance à avoir.

Bon visionnage ;) .

<youtube>qjI59VukRWA?rel=0&hd=1

02 Sep

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Les politiques sont-ils tous cupides ?

Pour cette première vidéo politique, je voulais battre en brèche une idée reçue qui voudrait que tous les politiques ou en tout cas une large majorité seraient attirés dans cette activité par appât du gain. Or ceci est complètement incorrect.

On peut discuter du salaire des sénateurs, des députés, des ministres et autres politiques nationaux mais la très très large majorité (98%) des politiques sont en réalité des élus municipaux. Or dans les villes de moins de 100 000 habitants, il n'y a aucune indemnisation de prévu pour eux. Cela concerne-t-il beaucoup de monde ? Oui, 96% des élus municipaux le sont dans des villes de moins de 100 000 habitants. Cette large majorité ne le fait donc pas par cupidité tant on ne gagne rien mais vraiment par abnégation, sens du devoir, envie de participer à la vie de la cité et pour le bien commun.

Pour avoir une vision des revenus des élus locaux, cliquez ici.

<youtube>FT5Dv7j2YUk?rel=0&hd=1

14 Apr

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Usage d'armes chimiques en Syrie ?

La France et les Etats-Unis assurent détenir des preuves contre la Syrie et le régime de Bachar Al-Assad sans ne jamais rien dévoiler (ce qui peut se comprendre, du coup, on ne connaît pas la force probante de ces preuves mais soit). De son côté, la Russie affirme que c'est une mise en scène et prêtant également avoir des preuves que c'est une mascarade. Et là, les tensions sont à leur comble et vas-y que ça se menace, ça veut bombarder, etc.

C'est un crime international car les armes chimiques sont prohibés. Pourquoi ne pas laisser la cour de justice internationale regarder les preuves des uns et des autres, avoir un bon gros débat/confrontation de preuves et finir par un jugement de cour sur la condamnation ou non sur l'usage d'armes chimiques et agir en conséquence ? N'est-ce pas son rôle de régler les différends mondiaux liés aux conventions internationales ? Mais je sais très bien pourquoi on ne le fait pas. Car au final, tout cela est géopolitique. On se moque bien de la vérité, ce qui compte est la posture, l'opinion, l'influence, les alliances et surtout les intérêts.

C'est triste et ça nous coute cher alors que la situation pourrait facilement être éclaircie si tout le monde jouait carte sur table...mais bon, les défenses des intérêts avant tout et tant pis s'il y a des "dommages collatéraux". Affligeant.

10 Apr

2018

Écrit Par  Yann Bidon

La prétendue atteinte à la laïcité de Macron

Depuis le discours de notre président Emmanuel Macron à la conférence des évêques de France, voilà que notre belle gauche moralisatrice se lève d’un seul Homme pour crier à l’atteinte à la laïcité. Macron aurait bafoué la sacro-sainte loi de 1905 relative à la séparation de l’État de et l’Église. Peut-être ces derniers seraient fort avisés de revoir la définition de laïcité et la teneur de cette fameuse loi de 1905.

Car à aucun moment, il n’y ait dit que l’État ne doit pas s’occuper du religieux dans le cadre institutionnel, ni ne doit s’adresser à un groupe religieux en particulier. À une époque, les états civils étaient tenus par les églises, c’était ces dernières qui enregistraient les naissances, les mariages et les décès. La République arrivant et notamment la troisième, un mouvement anticlérical, nourrit déjà depuis la révolution française, se manifesta avec la mouvance d’Émile Combes qui souhaitait purement et simplement l’éradication de l’Église en France. Les catholiques, de leur côté, criaient à l’anticléricalisme et l’anticatholicisme, refusant de voir disparaître et malmener leur culte. Les politiques de l’époque jouèrent les équilibristes et trouvèrent ce compromis qui se matérialisa par la loi de 1905 portée par Jean Jaurès et Aristide Briand.

La religion alors publique, pour ne pas dire d’État tant il se reposait dessus, devient alors du domaine privé. Cela implique l’article 1 de la loi de 1905 qui consacre la liberté de conscience et la liberté de culte de tout à chacun. La religion devient propre à chacun et chacun est libre de l’exercer dans le respect de l’ordre public. On a donc une séparation du pouvoir public et de la société civile composée de citoyens égaux et la société religieuse qui fédère des individus libres. Cette distinction société civile et société religieuse est le cœur de la laïcité, c’est sa définition. Les cultes et leurs représentants sont distincts des instances étatiques et civiles. Est-ce que cela veut dire qu’ils ne doivent pas avoir de poids dans l’organisation de la société ? Absolument pas. Comme tout groupement d’individus, que cela soit des entreprises, des associations, des fédérations, des conseils, des syndicats, ils ont le droit de participer aux débats publics, de manifester, d’appeler leur membre à agir, à défendre ses idéaux et ses valeurs. De même, en aucun cas, l’État doit copieusement ignorer leurs revendications sous prétexte que c’est des cultes. Ce qui est interdit, c’est qu’une instance étatique se dise « écoutez, nous, preneurs de décisions, on est catholique donc on va choisir et appliquer sans réfléchir ni regarder objectivement les propositions de l’Église catholique de France ». Mais il est évident que les lois ne doivent en aucun cas être prises par les convictions religieuses des dirigeants. PAR CONTRE, et j’insiste, cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas tenir compte de la conviction religieuse de ses concitoyens. Si la majorité de nos citoyens est catholique et n’est pas pour l’euthanasie car pour eux, la vie est sacrée, je ne vais pas faire voter une loi pour l’euthanasie et interdit tout débat car leur seul argument est religieux. Le rôle d’un dirigeant politique est de représenter son peuple dans toute sa diversité mais également dans tout ce qui la fédère et l’unit. La politique doit être à l’image de son peuple et ne doit pas être religieux. Mais le peuple est religieux et la politique se doit de respecter les croyances de son peuple et d’en assurer le libre exercice tant que ça n’heurte pas l’ordre public. Ainsi les cultes doivent faire partie du débat public comme toute association, société civile, organisme et il n’est pas interdit que des responsables politiques rencontrent des représentants de cultes (des prêtres, des évêques, des rabbins, des imams…) et c’est normal, car ils ont voix au chapitre. De même, il n’y a rien qui interdit les politiques d’aller voir les représentants et de discuter et faire un discours. La seule chose qu’interdit la loi de 1905, c’est de tenir un discours religieux, et de le tenir dans un lieu de culte. En gros, oui, le président n’a pas le droit de dire « Je suis catholique, je vais chasser les musulmans de France » car on est dans le discours religieux. Par contre, dire que « les relations entre les catholiques et les politiques se sont détériorées », tout d’abord, c’est un fait et ensuite dire qu’on veut y remédier n’est pas une atteinte en soi tant qu’il ne fait pas de discriminations.

Cela m’amène au second point et second article de la loi de 1905, la neutralité religieuse de l’État. Comme désormais l’État est distinct de l’Église, celui-ci n’a plus de religion mais dispose de citoyens qui en ont des différentes. Ainsi, pour que chaque citoyen soit égal, l’État ne doit favoriser aucun culte en particulier. Ne pas favoriser ne veut absolument pas dire être nihiliste et ne rien donner à personne. Cela veut dire que l’État va s’intéresser aux questions religieuses et d’ordre public de la même façon peu importe le culte. Il est interdit pour l’État par la loi de 1905 de subventionner et de salarier des cultes (avec des exceptions car la loi de 1905 n’est pas appliquée sur le territoire comme l’Alsace-Moselle par exemple). Mais il n’y a pas que le financement dans la vie. Quand Macron dit qu’il veut réformer l’organisation de l’Islam de France, il parle de l’organisation structurelle de l'Islam, ce n’est pas un impair à la laïcité. Il est demandé à chaque culte d’écarter tous prélats tenant des propos anti-républiques. Aujourd’hui, avec leurs organisations hiérarchiques, c’est très bien fait dans le culte juif et chrétien et c’est difficile dans les mosquées avec certains imams qui appellent toujours à la haine de la France et de la République. Donc il souhaite revoir l’organisation de l’Islam de France pour qu’ils respectent les obligations qui sont déjà respectées par les autres, toujours dans une question d’équité. Neutre ne veut pas dire que l’État ne donne pas de droits et de devoirs aux cultes mais que tous doivent suivre les mêmes règles, qu’aucun n’est favorisé, qu’aucun n’a d’avantages que d’autres n’ont pas. Par exemple, il est demandé aux religions qu’aucun signe religieux ostentatoire (ce mot est important) ne soit porté dans l’espace public pour ne pas gêner l’ordre public. Donc une petite croix, une main de Fatima, ok, mais un voile intégral…non. Mais le voile est autorisé, car on l’a autorisé pour les sœurs chrétiennes. Donc voilà, chacun respecte les mêmes règles. C’est tout ce qu’impose la laïcité et la loi de 1905.

Mais là, Macron est allé dire qu’il veut se rapprocher des catholiques, c’est grave, me direz-vous. Non. Quand il est allé manger au CRIF le 7 mars dernier, il voulait se rapprocher des juifs. Quand il est allé rompre le jeun du ramadan, il voulait se rapprocher des musulmans. Je ne comprends pas pourquoi ces voix ne se sont pas levées à ce moment là également. Serait-ce de l’antichrétien de la part de nos politiques ? Au final, les voix qui se lèvent pour gueuler contre l’atteinte à la laïcité prétendue de Macron mais qui se sont tus lors de ces deux précédents événements, ne feraient-ils pas de l’antichrétien et de fait, ne traiteraient-ils point une religion différemment des autres et au final, n’est-ce pas eux qui font une atteinte à la laïcité ? Je vous en laisse juge.

19 Mar

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Les vraies aides de la Presse

Je confesse ne pas pouvoir m’empêcher de sourire lorsque je vois des médias crier haro sur la SNCF et ses cheminots assimilés à des privilégiés. Quand on critique les acquis sociaux des copains, il serait bon de balayer devant sa porte en amont. Car quitte à mettre les avantages sur la table et lancer le débat sur ceux-ci, je vous propose de passer en revu les privilèges de la presse française. Car bien qu’il faille soutenir la liberté de l’information, on est quand même en droit de s’interroger sur certaines mansuétudes fiscales et aides offertes par l’État à des organismes de presse sans nul autre contrepartie que faire leur travail.

Tout d’abord, on a l’aide directe, c’est-à-dire, l’enveloppe qu’accorde le ministère de la culture et de la communication aux organismes de presses via le Fond Stratégique pour le Développement de la Presse ainsi que les Aides à la Diffusion et les Aides concourant au Maintien du Pluralisme. Voici quelques chiffres sur les journaux dépassant le million d’aide d’État. Ces chiffres, venant du Ministère de la Culture et de la Communication, datent de 2015 et bien que cela ait pu bouger depuis, cela vous donne quand même un ordre d’idée :

7 770 562 € pour AUJOURD'HUI EN FRANCE
6 499 414 € pour LIBERATION
6 456 112 € pour LE FIGARO / lefigaro.fr
5 438 216 € pour LE MONDE / lemonde.fr
4 405 474 € pour LA CROIX / la-croix.com
4 094 071 € pour OUEST FRANCE
3 590 875 € pour L'HUMANITE
1 656 519 € pour LA DEPECHE DU MIDI
1 643 837 € pour LES ECHOS / lesechos.fr
1 609 400 € pour LE PROGRES / LES DEPECHES EDITION DU JURA / LA TRIBUNE
1 572 941 € pour LE PARISIEN
1 485 067 € pour L'EQUIPE
1 341 811 € pour PRESSE OCEAN
1 195 057 € pour LE DAUPHINE LIBERE
1 193 079 € pour L'EST REPUBLICAIN
1 190 406 € pour LE JOURNAL DE LA HAUTE MARNE
1 149 031 € pour LE JOURNAL DU DIMANCHE
1 139 971 € pour SUD OUEST
1 030 775 € pour LA VOIX DU NORD
1 000 805 € pour LA REPUBLIQUE DES PYRENEES


Cela représente quand même de belles sommes, n’est-ce pas ? Au total, cela représente environ 77 millions dépensés seulement pour l’année 2015. Et c’est souvent celles-ci qu’on dénonce en général. Pourtant, c’est loin, très loin d’être les seuls avantages de la presse. Intéressons-nous aux cadeaux fiscaux.

Déjà, l’État est sympa avec la Presse. Histoire de la rendre accessible à un maximum de personnes mais du coup également rendre les journaux plus « attractifs », ces derniers bénéficient d’une taxe sur la valeur ajoutée extrêmement basse. L’article 298 du Code Général des Impôts (CGI) fixe à 2.1% la TVA pour la presse métropolitaine et 1.05% pour les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion. On est d’accord, ce n’est pas de l’argent en plus qui vont à la presse. Néanmoins, c’est de l’argent en moins dans les caisses de l’État alors que ça contribue au rayonnement de l’activité économique des organismes de presses. Donc cela reste un beau cadeau.

Les organismes de presse font leurs affaires et sortent en fin d’année un bénéfice. Vous le savez surement, les bénéfices sont taxés par ce qu’on appelle la taxe sur les sociétés qui ponctionne historiquement 33% des bénéfices mais je note que les récentes mesures fiscales veulent réduire ce taux à 25% d’ici 2022 (ce qui est très bien, à mon avis). Cependant, dans le domaine de la presse, des déductions fiscales d’investissement (achat de mobiliers, matériels, bases de données, serveurs ou services d’hébergement) sont possibles dans la limite de 30% pour les investissements liés à la presse en ligne et 60% pour la presse quotidienne. Ceci est régi par l’article 39 bis A du CGI. Donc vous êtes de la presse, vous achetez du matériel pour votre activité, bah c’est déductible de vos impôts, merci l’État.

Vous le savez également, les dons pour les associations d’utilité public ou les fondations sont déductibles des impôts sur le revenu de 66% dans le limite de 20% de vos revenus. Un bon moyen de vous pousser à faire des dons et soutenir ainsi des associations œuvrant pour le bien commun. Hé bien, figurez-vous que cette règle s’applique également aux organismes de presse via les associations « J’aime l’info » et « Presse et Pluralisme ». C’est le point f bis de l’article 200 du CGI. Et ce n’est pas le seul cadeau pour les particuliers. Vous souhaitez entrer dans le capital d’un organisme de presse ? Une réduction d’impôts vous est offerte de 30% de votre investissement dans la limite de 1000 €/an par personne. Merci l’article 199 terdecies-0 C du CGI. Si avec ça, on ne vous invite pas à donner à la presse. Alors que bon, je ne vois pas pourquoi d’autres entreprises ne peuvent pas en profiter non plus.

Mais vous savez, dans « Presse », il n’y a pas que les entreprises de presse. Il y a aussi les personnes qui y travaillent, comme des journalistes, des rédacteurs, des photographes, des directeurs de journaux, des critiques dramatiques et musicaux. Et si je vous disais que ce petit monde avait le droit à un abattement fiscal à hauteur de 7 600€. Parce que…voilà, ils bossent dans des journaux donc faut les aider. C’est l’article 9 de l’arrêté du 20 décembre 2002. Je travaille dans l’ingénierie informatique, il n’y a pas un petit geste pour moi ? Non ? Et pourquoi eux, jute car ils travaillent pour la presse ? Cela ne serait quand même pas un privilège corporatiste :euh: ?!

En outre, « Presse » n’englobe pas que les entreprises de presses et leurs employés et free-lances mais aussi les distributeurs. Ainsi, pour soutenir les vendeurs de journaux qui font le sacrifice fou de vendre des journaux, on leur offre un régime dérogatoire des taux de cotisations de sécurité social. En somme les montants dans leurs cotisations sociales sont assis sur une assiette fiscale fixée à 4% par l’arrêté du 30 juillet 1996. Vous êtes un épicier, vous achetez des fruits à un producteur local, il n’y a pas de régime dérogatoire alors que vous nourrissez les Hommes, mais si vous achetez de la presse pour la vendre, là par contre, l’État vous aide…Ok…

Et dans les distributeurs, il n’y a pas que les vendeurs de journaux, allons. Il y a aussi La Poste. Après des mois de négociations, les organismes de Presse, le gouvernement et La Poste se sont mis d’accord sur un protocole d’accord pour mettre des tarifs préférentiels pour le transport de journaux de presse. Cela a abouti aux articles D18 à D27 du Code des Postes et des Communications Électroniques.

Oui mais Yann, tu nous parles, allez, d’un milliard d’euros, ce n’est rien face à la dette abyssale de la SNCF. Certes mais la dette de la SNCF est la résultant de plusieurs années. Or là, je parle aussi de cadeaux offerts chaque année. Donc depuis simplement ma naissance, même s’il n’y avait pas tout ça, l’État a quand même dû sacrément raquer. Et surtout, la SNCF appartient à l’État. Donc c’est normal qu’il investisse dedans et dans le pire des cas, le physique (locaux, gare, rail, train…), ça peut toujours se revendre donc ce n’est pas vraiment à fond perdu. C’est son bien. Là, on parle de milliards donnés à des entreprises privées, enrichissant les riches propriétaires privés juste pour diffuser de l’information publique… En tant que tel, je ne suis pas foncièrement contre soutenir la Presse. Mais par contre, faut pas jouer les hypocrites en criant aux privilèges indus de la SNCF.

11 Mar

2018

Écrit Par  Yann Bidon

Réaliser un chat avec Socket.io et NodeJS

Salut à toutes et salut à tous,

Les technologies bougent, évolue et c'est tant mieux. Mais du coup, il est normal que je mette à jour certaines de mes vidéos. J'avais réalisé, il y a 5 ans, une vidéo sur comment réaliser un chat en AJAX avec un système de fichier.

Il avait des défauts que de nouvelles fonctionnalités comme les websockets sont venus palier. Je vous propose donc de voir comment utiliser ces dernières facilement avec l'outil socket.io et comment faire un chat avec.

Bon visionnage ;) .

<youtube>W5hPvYwffe4?rel=0&hd=1